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10 Fév 2025
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by YINI Editorial team
Santé de la planète Santé humaine

Concilier nutrition et environnement : pourquoi la réduction des protéines animales peut avoir des effets mitigés sur l’environnement ?

Alimentation durable environnement protéines régime durable sustainable diet
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La réduction de la part de protéines animales dans notre alimentation est devenue une priorité pour préserver la santé humaine et de la planète. Cette diminution devrait alléger les pressions environnementales, mais pourrait également avoir un impact mitigé sur certains aspects, comme le révèlent les dernières recherches  (1).

S’il n’est pas élaboré convenablement, un régime pauvre en protéines animales peut s’avérer néfaste pour la richesse de la faune et de la flore, qui pourraient alors souffrir de l’évolution des pratiques agricoles.

Ces conclusions, basées sur la modélisation des régimes alimentaires, ont conduit les scientifiques à appeler à des recherches plus approfondies sur l’équilibre optimal entre les protéines d’origine animale et l’évolution vers des régimes alimentaires plus durables et plus végétalisés. Selon les chercheurs, le régime alimentaire moderne devrait tenir compte de toutes les influences sur l’alimentation durable et nécessiter des changements radicaux dans notre agriculture.

Modélisation de régimes alimentaires durables pour la santé humaine et planétaire

Les pressions environnementales créées par le système alimentaire mondial sont principalement dues à la forte proportion de produits animaux dans notre alimentation (2). La réduction de la part des aliments d’origine animale consommée pourrait donc avoir des effets bénéfiques importants sur l’environnement (3) et constitue un des objectifs clé des politiques alimentaires visant à accroître la durabilité (4,5).

Néanmoins, les produits d’origine animale sont une source importante de protéines et de micronutriments. Leur réduction risque également de rendre le régime alimentaire moins abordable ou moins acceptable (6,7). Ces régimes optimisés peuvent entrainer des difficultés à satisfaire les besoins nutriments tels que le calcium, les vitamines B6, B12, D et l’iode, certains micronutriments étant spécifiquement d’origine animale.

Pour compléter cette réflexion, une équipe de scientifiques français a mis en lumière les avantages et les inconvénients pour l’environnement d’une réduction des protéines animales dans notre alimentation (1).

La part minimale de protéines animales permettant de respecter toutes les recommandations d’apports nutritionnels avait déjà été étudiée (8). Pour cette nouvelle publication, ils ont développé cinq modèles de régime à faible teneur en protéines animales selon différents groupes d’adultes en fonction du sexe et de l’âge et à partir d’une base de données de pratiques alimentaires chez des adultes français. Si le régime observé ne respecte pas toutes les recommandations nutritionnelles, les diètes modélisées (pauvres en protéines animales) contiennent, quant à elles, la quantité minimale de protéines animales nécessaire pour satisfaire les besoins nutritionnels – environ 50 % des protéines alimentaires – tout en minimisant les changements dans la quantité et l’accessibilité financière des aliments consommés

Ainsi, un régime pauvre en protéines animales contient plus de fruits et légumes (+103%), de légumes secs, de pommes de terre et de produits céréaliers non raffinés (+142%), plus d’œufs (+96%), plus de produits laitiers, mais avec des variations au sein de cette catégorie, avec plus de lait (+222%), la même quantité de yaourt et moins de fromage (-97%) et, bien sûr, moins de viande (-66%).

Suivi des impacts écologiques du champ à la fourchette

Les chercheurs ont ensuite utilisé une analyse du cycle de vie pour comparer les impacts environnementaux des régimes modèles à faible teneur en protéines animales avec ceux des régimes typiques observés en France, où environ 70 % des protéines proviennent de sources animales. Cette méthode a permis de suivre les différents effets écologiques du « champ à la fourchette », comprenant les pratiques agricoles, la transformation, l’emballage, le transport, la vente au détail, l’utilisation par le consommateur et l’élimination des déchets. Voici ce qu’ils ont constaté.

La réduction des protéines animales a des effets positifs sur l’environnement

Les résultats suggèrent que la réduction de la part des protéines animales de 70 % à 50 % de l’apport total en protéines pourrait atténuer de manière significative plusieurs pressions environnementales clés. Les différences entre les régimes typiques et les régimes à faible teneur en protéines animales étaient similaires pour chacun des cinq groupes d’adultes étudiés :

  • Émissions de gaz à effet de serre (GES) : Les niveaux de GES sont diminués de 30 % dans les régimes modélisés à faible teneur en protéines animales, ce qui pourrait contribuer à freiner le changement climatique.
  • Acidification : Les émissions de gaz acidifiants, qui peuvent nuire à la qualité des sols et de l’eau, sont diminuées de 40 %.
  • Occupation des sols : La superficie des terres nécessaires à la production alimentaire diminue de 35 % avec les régimes à faible teneur en protéines animales.
  • Demande d’énergie : L’énergie consommée tout au long du cycle de vie des produits alimentaires diminue de 24 %.
  • Eutrophisation marine : Le ruissellement de matières organiques dans les milieux marins, dû à l’émission de composés azotés, est diminué de 13 %.

La réduction des protéines animales peut également avoir des effets néfastes sur l’environnement

En revanche, les chercheurs ont mis en évidence certains effets plus négatifs qui pourraient découler des régimes à faible teneur en protéines animales, notamment en ce qui concerne l’utilisation de l’eau et la biodiversité :

  • Eutrophisation de l’eau douce : l’apport excessif de nutriments dans les milieux d’eau douce, dû à l’émission de composés azotés ou phosphorés, est augmenté de 36 % avec les régimes à faible teneur en protéines animales.
  • Utilisation de l’eau : La quantité d’eau nécessaire à la production alimentaire augmente de 41 % avec les régimes à faible teneur en protéines animales.
  • Perte de biodiversité : La perte estimée d’espèces associée aux changements d’utilisation des sols dus à la production alimentaire augmente de près de 66 % avec les régimes à faible teneur en protéines animales.

Comment équilibrer ces impacts environnementaux mixtes ?

Les résultats de cette étude de modélisation suggèrent que la réduction de la part des protéines animales à 50 % est compatible avec les besoins nutritionnels, l’accessibilité financière et les contraintes de consommation, mais qu’elle pourrait avoir des effets mitigés sur l’environnement. Par conséquent, toute évolution vers des régimes alimentaires à faible teneur en protéines animales nécessite une gestion attentive afin d’équilibrer ces compromis environnementaux.

Ainsi, selon les chercheurs, lors de la conception de régimes alimentaires durables, tout en couvrant tous les besoins nutritionnels d’une population (en tenant compte des spécificités liées à l’âge, au sexe et à l’état physique), il est important de prendre en compte tous les aspects de la durabilité.

Dans la modélisation, ils ont constaté que les avantages environnementaux étaient dus à la diminution de la consommation de viande rouge, tout en introduisant la préoccupation de son impact sur la biodiversité. L’augmentation de la consommation de fruits frais, de légumes et de poissons gras explique la plupart des problèmes environnementaux liés à l’utilisation de l’eau.

Les chercheurs estiment que, pour modifier la part des produits végétaux et animaux dans les régimes alimentaires, il faudra peut-être transformer les pratiques agricoles et les systèmes alimentaires afin de répondre aux préoccupations liées au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et à la consommation d’eau.

« Alors que l’adoption d’un régime alimentaire plus végétal est encouragée, en particulier dans les pays occidentaux, la part optimale de protéines animales compatible avec un régime alimentaire durable n’a pas encore été déterminée. « 

Aubin J, et al, 2024

Références
  1. (1) Aubin J, Vieux F, Le Féon S, Tharrey M, Peyraud JL, Darmon N. Environmental trade-offs of meeting nutritional requirements with a lower share of animal protein for adult subpopulations. Animal. 2024 May 10:101182.
  2. (2) Xu, X., Sharma, P., Shu, S., Lin, T.-S., Ciais, P., Tubiello, F.N., Smith, P., Campbell, N., Jain, A.K., 2021. Global greenhouse gas emissions from animal-based foods are twice those of plant-based foods. Nature Food 2, 724–732
  3. (3) Springmann, M., Wiebe, K., Mason-D’Croz, D., Sulser, T.B., Rayner, M., Scarborough, P., 2018. Health and nutritional aspects of sustainable diet strategies and their association with environmental impacts: a global modelling analysis with country-level detail. Lancet Planet Health 2, e451–e461.
  4. (4) Lonnie, M., Johnstone, A.M., 2020. The public health rationale for promoting plant protein as an important part of a sustainable and healthy diet. Nutrition Bulletin 45, 281–293
  5. (5) Willett, W., et al., 2019. Food in the Anthropocene: the EAT-Lancet Commission on healthy diets from sustainable food systems. Lancet (london, England) 393, 447–492.
  6. (6) Fehér, A., Gazdecki, M., Véha, M., Szakály, M., Szakály, Z., 2020. A comprehensive review of the benefits of and the barriers to the switch to a plant-based diet. Sustainability 12, 4136.
  7. (7) Monsivais, P., Scarborough, P., Lloyd, T., Mizdrak, A., Luben, R., Mulligan, A.A., Wareham, N.J., Woodcock, J., 2015. Greater accordance with the dietary approaches to stop hypertension dietary pattern is associated with lower diet-related greenhouse gas production but higher dietary costs in the United Kingdom. The American Journal of Clinical Nutrition 102, 138–145
  8. (8) Vieux F, Rémond D, Peyraud JL, Darmon N, Approximately half of total protein intake by adults must be animal-based to meet non-protein nutrient-based recommendations with variation due to age and sex, Journal of Nutrition, 152 (2022), pp. 2514-2525
27 Jan 2025
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by YINI Editorial team
Le yaourt, un aliment nutritionnellement dense Santé cardiovasculaire

Comprendre la matrice laitière : quel est l’impact des produits laitiers entiers sur la santé cardio-métabolique ?

lipides matière grasse matrice alimentaire
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Une récente étude américaine remet en question l’idée reçue selon laquelle les produits laitiers entiers peuvent nuire à la santé cardiaque. Au contraire, ces aliments pourraient même faire partie d’un régime alimentaire sain, selon cette étude (1).

Ces résultats sont les derniers d’une série de preuves de plus en plus nombreuses qui remettent en question les recommandations nutritionnelles favorisant le choix de produits laitiers à faible teneur en matières grasses.  Ces données viennent compléter ceux d’une étude britannique récente suggérant que la substitution des graisses saturées de la viande par celles des produits laitiers pourrait contribuer à réduire le risque cardiovasculaire (2).

Le lien entre les produits laitiers riches en matières grasses et les maladies cardiaques est remis en question

Les recommandations diététiques actuelles conseillent de réduire la consommation de produits laitiers entiers, en raison d’inquiétudes concernant les effets de leur teneur élevée en graisses saturées sur la santé cardiaque. Cependant, les recherches récentes suggèrent que le lien entre les produits laitiers entiers et la santé cardiométabolique (maladies cardiaques, diabète et obésité) n’est peut-être pas aussi simple.

La dernière étude en date, réalisée par des chercheurs de l’université du Vermont, met en lumière la structure et la composition uniques de la matrice des matières grasses laitières et la manière dont elles varient d’un produit laitier à l’autre (1). Les chercheurs ont voulu savoir si les différences dans la matrice des matières grasses laitières pouvaient expliquer pourquoi les aliments laitiers individuels – lait, yaourt, fromage et beurre – pouvaient avoir des effets variables sur la santé cardiométabolique.

Les effets des produits laitiers sur la santé cardiométabolique

Les chercheurs ont analysé les études publiées au cours des dix dernières années, en examinant comment la consommation régulière de produits laitiers entiers a un impact sur les facteurs de risques cardiométaboliques, tels que le poids, le diabète, l’inflammation, la tension artérielle, le taux de cholestérol et le risque de développer une maladie cardiaque.

Dans la plupart des cas, aucune association significative n’a été trouvée entre la consommation de produits laitiers entiers et ces facteurs de risques.  Certaines études suggèrent même que les produits laitiers entiers, en particulier le lait et le yaourt, peuvent avoir des effets bénéfiques sur certains facteurs de risque cardiométaboliques :

  • Lait : effets potentiellement bénéfiques sur l’obésité
  • Yaourt : effets potentiellement bénéfiques sur la régulation du poids et le risque de développer une obésité, le diabète de type 2 (DT2) ou les maladies cardiovasculaires (MCV)
  • Fromage : effets potentiellement bénéfiques sur certains marqueurs liés au DT2 et aux MCV, tels que la cholesterolémie.

Qu’est-ce que cela signifie pour notre alimentation ?

Les résultats de l’étude suggèrent que, plutôt que de constituer une menace pour la santé cardiaque, la consommation régulière de produits laitiers entiers pourrait faire partie d’un régime alimentaire sain.

Toutefois, les chercheurs soulignent la nécessité de poursuivre les recherches pour confirmer la relation exacte entre produits laitiers et santé cardiométabolique. Ils recommandent de mener d’autres études pour mieux comprendre comment des régimes alimentaires comprenant des aliments d’origine végétale et animale, y compris des produits laitiers, contribuent à des régimes nutritifs qui favorisent à la fois la santé de l’homme et celle de la planète.

« Les données suggèrent largement que la consommation de produits laitiers riches en matières grasses n’a pas d’effet sur la santé cardiométabolique, avec des variabilités selon les produits laitiers, à la fois selon les types de produit et selon les teneurs en matières grasses. De manière plus générale, l’ensemble des données actuelles suggère que les produits laitiers entiers peuvent faire partie d’un mode d’alimentation sain et équilibré. »

Taormina VM, et al, 2024

Qu’est-ce qui fait la spécificité de la matrice des matières grasses laitières ?

La matière grasse laitière consiste en un mélange complexe d’acides gras, de triglycérides, de stérols et de phospholipides. Ces graisses sont toutes conditionnées de manière unique dans des globules de graisse laitière :

  • Acides gras – au moins 400 acides gras laitiers différents ont été identifiés. Environ 68 % d’entre eux sont saturés, 27 % mono-insaturés et 4 % poly-insaturés, bien que ces proportions puissent varier selon les produits (3).
  • Triglycérides, phospholipides et stérols – les acides gras se combinent pour former ces structures secondaires. Dans le lait, 97 à 98 % des acides gras se trouvent sous forme de triglycérides, environ 1 % sous forme de phospholipides et moins de 1 % sous forme de stérols et d’acides gras libres (4).
  • La membrane globulaire des matières grasses laitières (MFGM). La membrane globulaire des matières grasses laitières (MFGM) est composée d’une couche interne, d’une couche centrale et d’une couche externe. La couche interne comprend des lipides polaires, la couche centrale des protéines et la couche externe des phospholipides (5).

En quoi la matrice des matières grasses laitières diffère d’un aliment à l’autre ?

Dans le lait, les MFGM empêchent l’agrégation des globules de matière grasse laitière, créant une émulsion et protégeant le partie triglycéride interne de la dégradation par les enzymes. Toutefois, la structure des MFGM peut être modifiée par les méthodes de transformation, ce qui peut engendrer une matrice de matière grasse laitière distincte selon les produits laitiers. Par exemple, l’homogénéisation du lait réduit la taille de la matrice des matières grasses laitières :

  • L’homogénéisation du lait réduit la taille des globules gras du lait, ce qui entraîne une augmentation globale de leur surface (6) ;
  • La fermentation du yaourt et du fromage crée un gel de lait semi-solide avec des globules de matière grasse laitière intercalés dans un réseau de protéines laitières (caséines) (6,7) ;
  • Le barattage du beurre perturbe les globules de matière grasse du lait (8).

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13 Jan 2025
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by YINI Editorial team
Les bénéfices de la fermentation Questions Réponses

Focus sur les ferments

fermentation fermentation lactique fermented food ferments lactose probiotiques
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Le yaourt est un aliment fermenté, contenant des cultures vivantes de bactéries spécifiques. Quelles sont ces bactéries ? Quel est leur rôle ? Voyons ensemble la fermentation et l’effet des ferments sur la santé.

Qu’est-ce que la fermentation ?

Les ferments sont des agents vivants, généralement bactérie ou levure, qui provoquent la fermentation, un processus qui a été utilisé tout au long de l’histoire pour conserver les aliments, en améliorer le goût ou les effets bénéfiques sur la santé (1).

De nombreux produits alimentaires sont le résultat d’une fermentation effectuée par des bactéries et des levures naturellement présentes dans l’aliment ou ajoutées. Les fromages, le yaourt ou le kéfir sont des aliments laitiers fermentés (1-3).

Une grande variété d’aliments fermentés a été développée au cours de l’histoire, notamment des légumes, des céréales et du pain, des produits à base de soja, des produits à base de poisson et des viandes. Nous pouvons les distinguer en deux catégories : ,

  • Les aliments fermentés sans micro-organismes vivants au moment où nous les mangeons/buvons : le pain, le vin, les fèves de cacao ou de café, par exemple.
  • Les aliments fermentés contenant des micro-organismes vivants : le kimchi, le kéfir, le yaourt, le fromage, le kombucha ou le miso, par exemple.

La consommation d’aliments fermentés peut à enrichir transitoirement et diversifier le microbiote intestinal, ce qui est important pour la santé (5). Le microbiote intestinal est composé de millions de micro-organismes qui s’abritent dans l’intestin et jouent un rôle clé dans le maintien de la santé de l’hôte, notamment en modulant le système immunitaire ou en aidant à lutter contre les infections.

Les microorganismes présents dans les aliments fermentés peuvent contribuer à prévenir les infections causées par les bactéries nocives présentes dans l’intestin en les dominant dans l’environnement intestinal. La consommation d’aliments fermentés peut modifier transitoirement le microbiote intestinal en seulement 24 heures et contribuer à minimiser les perturbations de l’équilibre du microbiote intestinal.

Zoom sur les ferments spécifiques du yaourt

Le yaourt est produit par la fermentation lactique du lait par deux bactéries vivantes spécifiques. Lactobacillus Delbrueckii subsp. Bulgaricus et Streptococcus Thermophilus, qui doivent être viables, actives et abondantes dans le produit (4,7).

Le processus de fermentation produit de l’acide lactique en prédigérant le lactose en glucose et en galactose, ce qui entraîne une diminution du pH et la coagulation des protéines de caséine du lait. C’est ainsi que le lait prend la texture gélatineuse caractéristique du yaourt. La fermentation de l’acide lactique produit également des composés tels que le dioxyde de carbone, des peptides et des acides aminés qui donnent au yaourt son goût spécifique.

La diminution du pH entraîne une meilleure absorption des minéraux, présents dans le lait tels que le calcium, car elle les rend plus biodisponibles.

Le yaourt est également une source intéressante de minéraux pour les personnes intolérantes au lactose, qui le tolèrent généralement mieux que les autres produits laitiers grâce à la prédigestion du lactose (5,6,8).

La fermentation du yaourt libère une large gamme de métabolites tels que

  • une grande quantité de vitamine B
  • des peptides bioactifs
  • des exopolysaccharides (EPS) et de l’acide linoléique conjugué (CLA), qui présentent des avantages pour la santé, notamment des propriétés anti-inflammatoires et de modulation du système immunitaire.

Ferments et probiotiques : la même chose ?

Les probiotiques sont définis comme suit : « Des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates, confèrent un bénéfice pour la santé de l’hôte ».(FAO/OMS)

Un aliment fermenté ne peut être qualifié « d’aliment probiotique » que si :

  • Il contient des micro-organismes vivants au moment où il est consommé,
  • Ces micro-organismes (souches de bactéries ou de levures) sont bien définis et ont démontré un bénéfice pour la santé dans une étude scientifique, et
  • Les souches sont présentes dans le produit alimentaire final en nombre suffisant pour conférer le bénéfice pour la santé.

Dans le cas du yaourt, les cultures vivantes sont bénéfiques pour la santé. Plusieurs études montrent que le yaourt contenant des cultures vivantes actives peut améliorer de manière significative la digestion du lactose et réduire les symptômes d’intolérance chez les personnes souffrant de maldigestion du lactose.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a approuvé l’allégation selon laquelle le yaourt améliore la digestion du lactose. Selon l’EFSA, le yaourt doit contenir au moins 108 unités de formation de colonies (UFC) de micro-organismes vivants (L. bulgaricus et S. thermophilus) par gramme de yaourt, pour obtenir ces effets bénéfiques probiotiques (9).

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23 Déc 2024
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by YINI Editorial team
Questions Réponses

Focus sur la vitamine B2

nutriment riboflavine vitamine B2
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La riboflavine, connue sous le nom de vitamine B2, est essentielle à la santé. Intéressons-nous à ses effets et à sa présence dans l’alimentation.

Qu’est-ce que la vitamine B2 ?

La vitamine B2 ou riboflavine est une vitamine hydrosoluble impliquée dans le maintien des niveaux d’énergie. Elle constitue un élément essentiel des coenzymes flavine mononucléotide (FMN) et flavine adénine dinucléotide (FAD). Ces dernières jouent un rôle majeur dans la production d’énergie, la fonction cellulaire, la croissance et le développement, ainsi que dans le métabolisme des graisses et des stéroïdes.

Le FAD est impliqué dans la conversion de l’acide aminé tryptophane en niacine (vit B3) et le FMN dans la conversion de la vit B6 en coenzyme.

La riboflavine contribue à maintenir des niveaux normaux d’homocystéine dans le sang.

Recommandations nutritionnelles

Les recommandations nutritionnelles quotidiennes concernant la vitamine B2 sont les suivantes :

  • 1,3 mg/jour pour les hommes.
  • 1,1 mg/jour pour les femmes.
  • 1,4 mg/jour pendant la grossesse.
  • 1,6 mg/jour pendant l’allaitement.

Lorsque la vitamine B2 est consommée en excès, elle n’est pas absorbée ou est excrétée dans l’urine. La consommation de quantités élevées est donc relativement inoffensive et aucune limite supérieure de sécurité n’a été définie.

Les carences sont très rares dans les pays développés. Les symptômes ne sont pas spécifiques et comprennent des troubles cutanés, un œdème de la bouche et de la gorge, une chéilite (lèvres gonflées et fissurées), une perte de cheveux, des problèmes de reproduction, des maux de gorge, des démangeaisons et des yeux rouges. En règle générale, les personnes souffrant d’une carence en vitamine B2 présentent également des carences en d’autres nutriments, tels que d’autres vitamines B.

Sources alimentaires de la vitamine B2

Sources alimentaires de vitamine B2 - YINI

90% de la vitamine B2 présente dans l’alimentation se trouvent sous forme de FAD ou de FMN et 10% sous forme libre, glycosides ou esters. Toutefois, la principale forme présente dans les œufs et le lait est la riboflavine libre.

La vitamine B2 est présente dans une multitude d’aliments, en particulier dans les sources animales telles que les œufs, les abats, les viandes maigres, le lait et les produits laitiers. Elle est présente dans certaines sources végétales telles que les champignons, les noix (ex : amandes) et les légumes verts à feuilles foncées. Les graines et les céréales peuvent être enrichies en B2, ce qui est le cas dans environ 56 pays dans le monde, y compris les États-Unis

La vitamine B2 dans les produits laitiers

Vitamine B2 dans les produits laitiers- YINI

Les produits laitiers sont donc une excellente source de vitamine B2. Ainsi, par exemple, aux États-Unis, le lait et les boissons à base de lait constituent la principale source de riboflavine dans l’alimentation. Le lait et les produits laitiers représentent environ 25 à 27 % de l’apport quotidien en riboflavine de la population britannique.

Le yaourt est riche en nutriments et fournit une multitude de vitamines et de minéraux essentiels à la santé. 100 g de yaourt contribuent à environ 15 % de l’apport quotidien en vitamine B2.

Il est recommandé de consommer environ 2 portions de produits laitiers par jour.

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16 Déc 2024
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Santé intestinale

De nouvelles recommandations sur les effets des probiotiques et des prébiotiques sur la santé intestinale

microbiote prébiotiques probiotiques WGO
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De nouvelles recommandations internationales sur l’identification et l’utilisation des probiotiques et des prébiotiques ont été élaborées en reconnaissance de leurs avantages potentiels pour la santé intestinale (1).

Ces recommandations, publiées par l’Organisation mondiale de gastroentérologie (WGO), reflètent les preuves de plus en plus nombreuses de l’efficacité de souches probiotiques ou de prébiotiques spécifiques dans diverses affections gastro-intestinales. Élaborées par une équipe internationale d’experts en gastroentérologie, elles représentent un changement dans la façon dont les professionnels de santé considèrent ces ingrédients alimentaires.

Comment définir les probiotiques ?

Il y a déjà plus d’un siècle, des scientifiques envisageaient que certaines bactéries lactiques couramment utilisées pour la fermentation des aliments – par exemple pour la fermentation du lait en yaourt par les souches Streptococcus thermophilus et Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus – puissent avoir des effets bénéfiques sur la santé des consommateurs. Aujourd’hui, plus de 1 500 essais cliniques ont étudié les effets de nombreuses souches bactériennes potentiellement probiotiques sur divers aspects de la santé humaine. Mais comment savoir quelles souches de bactéries sont probiotiques ?

Selon la WGO, les probiotiques sont définis comme des micro-organismes vivants qui confèrent un bénéfice pour la santé humaine lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates (2). Les probiotiques courants comprennent plusieurs souches de bactéries lactiques Lactobacillus et Bifidobacterium, ainsi que certaines souches d’autres bactéries et levures. En général, le terme « probiotique » est réservé aux souches microbiennes vivantes dont les effets bénéfiques sur la santé ont été démontrés dans le cadre d’études contrôlées chez l’humain.

Pour plus d’informations sur les bienfaits des probiotiques pour la santé, voir Les scientifiques révèlent les secrets des probiotiques

Comment définir les prébiotiques ?

Le concept de prébiotiques est plus récent. Il s’agit de composés qui ne sont pas digérés par l’homme mais qui ont des effets bénéfiques sur la santé en influençant le microbiote intestinal (3, 4). La plupart des prébiotiques peuvent être utilisés comme ingrédients alimentaires, soit peuvent être présents naturellement dans certains aliments. C’est le cas par exemple de fructo-oligo-saccharides présents dans les végétaux.

La WGO définit les prébiotiques comme des ingrédients fermentés par certaines bactéries et qui entraînent des changements spécifiques dans la composition et/ou l’activité du microbiote intestinal, ce qui leur confèrent des effets bénéfiques sur la santé. Toutefois, ces effets bénéfiques peuvent varier selon plusieurs facteurs, tels que la composition du microbiote intestinal ou le régime alimentaire de l’individu.

Comment fonctionnent les probiotiques ou les prébiotiques ?

La consommation de prébiotiques ou de probiotiques peut influencer l’environnement intestinal, peuplé de millions de microorganismes

Les prébiotiques agissent sur le microbiote intestinal en augmentant le nombre ou l’activité des bactéries bénéfiques. Il peut en résulter une diminution de la population de micro-organismes potentiellement pathogènes ou une réduction des activités métaboliques potentiellement délétères du microbiote de l’hôte. Les prébiotiques peuvent également avoir un impact sur la fonction immunitaire.

Les souches probiotiques peuvent avoir des effets sur la santé par le biais d’un ou de plusieurs mécanismes :

  • Les souches probiotiques peuvent avoir des effets bénéfiques sur le système immunitaire en activant les macrophages locaux, en modulant les profils de cytokines et en augmentant la tolérance aux antigènes alimentaires.
  • Les probiotiques peuvent également améliorer la santé intestinale et réduire l’inflammation par le biais de mécanismes tels que la digestion des aliments, l’inhibition des agents pathogènes et l’amélioration de la barrière intestinale.

Quels sont les avantages potentiels des probiotiques et des prébiotiques pour la santé ?

Il a été démontré que les probiotiques ou les prébiotiques ont des effets bénéfiques sur la santé intestinale. Les effets des probiotiques sont spécifiques à la souche et à la dose ingérée et ceux des prébiotiques dépendent de leur formulation particulière. Sur la base des données actuelles, la WGO a listé quelques effets potentiels sur la santé :

  • Traitement et prévention de la diarrhée – certaines souches probiotiques peuvent réduire la gravité et la durée de la diarrhée infectieuse aiguë chez l’enfant et prévenir la diarrhée chez l’adulte et l’enfant dans certains contextes (5).
  • Réponse immunitaire – plusieurs souches probiotiques et l’oligofructose prébiotique sont utiles pour améliorer la réponse immunitaire aux maladies infectieuses.
  • Malabsorption du lactose – Lessouches probiotiques de Streptococcus thermophilus et Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus – que l’on trouve couramment dans le yaourt – améliorent la digestion du lactose et contribuent à réduire les symptômes liés à l’intolérance au lactose (6).
  • Syndrome de l’intestin irritable (SII) – certaines souches de probiotiques peuvent atténuer les symptômes du SII et participer à soulager la douleur.
  • La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) – certains probiotiques peuvent améliorer les marqueurs de la fonction hépatique chez les adultes et les enfants atteints de NAFLD.
  • Prévention et traitement de l’encéphalopathie hépatique – les prébiotiques tels que le lactulose sont couramment utilisés pour la prévention et le traitement de l’encéphalopathie hépatique (8).

Il a également été démontré que certaines souches probiotiques et certains prébiotiques ont des effets au-delà de la santé intestinale, notamment sur la prévention des allergies et sur la santé de la peau, des dents et des voies respiratoires.

Quelles implications en pratique clinique ?

Les produits contenant des probiotiques ou des prébiotiques sont disponibles sous de nombreuses formes, le plus souvent alimentaires ou en compléments. Les recommandations relatives à l’utilisation des probiotiques et des prébiotiques se basent sur les effets spécifiques à chaque souche probiotique ou aux formulations identifiées de prébiotiques, démontrés sur la base d’études cliniques.

Les différentes souches de probiotiques ont des propriétés uniques qui peuvent expliquer leurs effets bénéfiques sur la santé. Toutefois, les scientifiques reconnaissent de plus en plus que certains mécanismes d’action pourraient être partagés par plusieurs souches.

« L’utilisation de prébiotiques ou de probiotiques vise à influencer l’environnement intestinal, peuplé de millions de microbes, au bénéfice de la santé humaine. Il a été démontré que les probiotiques et les prébiotiques ont des effets bénéfiques qui s’étendent au-delà de l’intestin. »

Guarner F, et al, 2024

Références
02 Déc 2024
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Autres études Enfant Publications

La consommation de yaourt est associée à une réduction du risque d’eczéma et d’allergies de l’enfant

allergie Eczema probiotic probiotic probiotiques
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La consommation de yaourt pendant la grossesse ou la petite enfance est associée à la survenue de changements dans le système immunitaire qui pourraient contribuer à la protection contre l’eczéma de l’enfant et les allergies alimentaires ou respiratoires.

Les enfants en bas âge dont les mères ont mangé du yaourt pendant la grossesse présentent un risque d’eczéma et d’allergies respiratoires plus faible

La consommation fréquente de yaourt pendant la grossesse est associée, après la naissance, à une réduction du risque de survenue d’un eczéma et d’allergies respiratoires pendant la petite enfance, selon les résultats issus d’études observationnelles.

Aux États-Unis, une étude a montré que la consommation quotidienne de yaourt pendant la grossesse était associée à une réduction du risque de survenue d’un eczéma, d’un asthme ou d’une rhinite allergique chez l’enfant avant l’âge de 4 ans, par rapport à une consommation de yaourt moins fréquente.

Une étude menée au Japon a montré qu’à l’âge de 2 ans, les enfants présentaient un risque plus faible
d’eczéma et d’asthme si leur mère avait consommé des produits laitiers (dont du lait, du yaourt et du fromage) pendant la grossesse.

Une étude turque a montré que la consommation quotidienne de yaourt pendant la grossesse était
associée à une réduction de 78 % du risque de survenue d’un eczéma chez l’enfant avant l’âge de 2 ans, par rapport à une consommation de yaourt moins fréquente.

Association entre la consommation régulière de yaourt et le risque d’eczéma et d’allergies de l’enfant - YINI

Les enfants en bas âge qui mangent régulièrement du yaourt sont moins à risque de présenter de l’eczéma et des allergies alimentaires

L’introduction du yaourt dans l’alimentation des enfants au cours de leur première année est associée à une réduction du risque de survenue d’un eczéma et d’allergies alimentaires à un stade ultérieur de leur vie, selon les résultats issus d’études observationnelles.

Une étude a permis d’observer que les enfants en bas âge qui mangeaient du yaourt tous les jours avaient un risque plus faible de présenter de l’eczéma et une sensibilité alimentaire que ceux qui mangeaient du yaourt moins souvent.

Une étude japonaise a montré que la consommation de yaourt avant l’âge de 12 mois était associée à une réduction de 30 % du risque de survenue d’un eczéma et à une réduction de 47 % du risque de survenue d’une sensibilité alimentaire avant l’âge de 5 ans, par rapport à une consommation nulle.

Une étude européenne a montré que l’introduction du yaourt dans l’alimentation avant l’âge de 12 mois
était associée à une réduction de 59 % du risque de survenue d’un eczéma avant l’âge de 4 ans, par rapport à la non-introduction de cet aliment.

Une autre étude a été menée en Nouvelle-Zélande sur des enfants en bas âge prédisposés aux allergies du fait d’antécédents d’allergie chez leurs parents. Elle a montré que l’introduction du yaourt dans l’alimentation au cours de la première année était associée à des réductions significatives de l’eczéma et des allergies alimentaires à 12 mois.
Le risque de survenue d’un eczéma et d’allergies alimentaires semble également être associé à la fréquence de la consommation de yaourt dans la petite enfance.

Une autre étude a constaté que les enfants en bas âge qui mangeaient du yaourt tous les jours ou 2 à 6 fois par semaine étaient nettement moins susceptibles de présenter de l’eczéma que ceux qui mangeaient du yaourt moins d’une fois par mois.

Les possibles effets protecteurs du yaourt contre les allergies pourraient être dus aux souches de bactéries qu’il contient

Une comparaison des aliments introduits au cours de la première année de l’enfant a permis d’établir
que l’effet protecteur contre la survenue de l’eczéma associé au yaourt était plus important que celui associé à d’autres produits laitiers.

Une vaste étude observationnelle a permis de constater que la consommation de lait enrichi en
souches probiotiques de type Lactobacillus et Bifidobacterium par les mères au cours de leur
grossesse et par leurs enfants était associée à une réduction du risque d’eczéma à 18 mois.

Plusieurs essais contrôlés et randomisés ont montré que l’administration quotidienne d’un complément
probiotique en Lactobacillus rhamnosus à des enfants, de la naissance à leur 2e anniversaire, était associée à une protection contre l’eczéma et les allergies alimentaires jusqu’à l’âge de 11 ans.

Une autre étude interventionnelle a permis de constater que manger quotidiennement du yaourt
enrichi de souches probiotiques de type Lactococcus lactis pendant 8 semaines réduisait la gravité de
l’eczéma chez les enfants de 2 à 15 ans qui en étaient atteints.

La protection contre les allergies serait liée à l’effet sur le microbiome intestinal

Les experts suggèrent que la consommation de produits laitiers fermentés pendant la grossesse et la très
petite enfance pourrait protéger contre les allergies dans la petite enfance en favorisant la diversité et le
fonctionnement du microbiome intestinal de l’enfant, ce qui contribue à supprimer les réponses allergiques.

Des recherches ont établi qu’une consommation plus importante de yaourt pouvait augmenter la diversité du microbiome intestinal chez l’enfant et l’adulte, ce qui peut à son tour avoir une influence sur le développement du système immunitaire et protéger contre les allergies.

L’alimentation de la mère pourrait avoir une influence sur le microbiote et le risque d’allergie du nourrisson, par l’intermédiaire du microbiome maternel, directement ou indirectement.

« De plus en plus de données suggèrent que les enfants en bas âge qui mangent régulièrement du yaourt, ou dont les mères en ont mangé fréquemment pendant leur grossesse, sont moins à risque de présenter de l’eczéma et des allergies alimentaires dans l’enfance. Cela pourrait s’expliquer en partie par les effets protecteurs contre l’allergie des bactéries généralement présentes dans les produits laitiers fermentés. « 

Professor Sharon Donovan

Références
  1. (1) Donovan SM, Rao G. Health benefits of yogurt among infants and toddlers aged 4 to 24 months: a systematic review. Nutr Rev. 2019;77:478–86
  2. (2) Miyake Y, Tanaka K, Okubo H, et al. Maternal consumption of dairy products, calcium, and vitamin D during pregnancy and infantile allergic disorders. Ann Allergy Asthma Immunol. 2014;113:82–7.
  3. (3) Celik V, Beken B, Yazicioglu M, et al. Do traditional fermented foods protect against infantile atopic dermatitis. Pediatr Allergy Immunol. 2019;30:540–6.
  4. (4) Venter C, Palumbo MP, Glueck DH, et al. The maternal diet index in pregnancy is associated with offspring allergic diseases: the Healthy Start study. Allergy. 2022;77:162–72.
  5. (5) Shoda T, Futamura M, Yang L, et al. Yogurt consumption in infancy is inversely associated with atopic dermatitis and food sensitization at 5 years of age: A hospital-based birth cohort study. J Dermatol Sci. 2017;86:90–6.
  6. (6) Roduit C, Frei R, Loss G, et al. Development of atopic dermatitis according to age of onset and association with early-life exposures. J Allergy Clin Immunol. 2012;130:130–6.e5.
  7. (7) Crane J, Barthow C, Mitchell EA, et al. Is yoghurt an acceptable alternative to raw milk for reducing eczema and allergy in infancy? Clin Exp Allergy. 2018;48:604–6.
  8. (8) Wickens K, Barthow C, Mitchell EA, et al. Effects of Lactobacillus rhamnosus HN001 in early life on the cumulative prevalence of allergic disease to 11 years. Pediatr Allergy Immunol. 2018;29:808–14.
  9. (9) Suzuki T, Nishiyama K, Kawata K, et al. Effect of the Lactococcus Lactis 11/19-B1 Strain on Atopic Dermatitis in a Clinical Test and Mouse Model. Nutrients. 2020;12:763.
  10. (10) Bertelsen RJ, Brantsæter AL, Magnus MC, et al. Probiotic milk consumption in pregnancy and infancy and subsequent childhood allergic diseases. J Allergy Clin Immunol. 2014;133:165–71.e1–8.
25 Nov 2024
Lecture 5 min
by YINI Editorial team
Santé cardiovasculaire

Remplacer la viande par des produits laitiers pourrait-il contribuer à protéger la santé cardiovasculaire ?

acides gras saturés AGS maladies cardiovasculaires MCV produits laitiers viandes
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Les dernières recherches suggèrent que le type d’aliment d’où proviennent les graisses saturées pourrait modifier la façon dont elles affectent notre santé cardiaque. Ainsi, remplacer les matières grasses saturées de la viande par celles des produits laitiers pourrait contribuer à réduire le risque cardiovasculaire.

La consommation excessive d’aliments riches en graisses saturées est depuis longtemps associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires Mais une étude récente montre que les acides gras saturés ne se comportent pas tous de la même manière : le type d’aliment dont ils proviennent peut faire une grande différence dans la façon dont ils vont affecter la santé cardiaque.

Des chercheurs britanniques ont cherché à savoir si le fait de remplacer des acides gras saturés (AGS) provenant de différents produits carnés par ceux provenant de produits laitiers pouvait réduire le risque d’événements cardiovasculaires (1).

Quels liens entre les acides gras saturés et la santé cardiovasculaire ?

Afin de réduire les risques de maladies cardiovasculaires (MCV), il est généralement recommandé de limiter la part des AGS à 10 % de l’apport énergétique total et de limiter la consommation de viande, en la remplaçant par d’autres aliments d’origine végétale et animale (2,3).

Des études de modélisation antérieures ont déjà montré que l’incidence des MCV était plus faible lorsque les AGS provenant des produits carnés étaient remplacés par des AGS issus des produits laitiers (4,5). Mais les scientifiques n’avaient pas encore élucidé les associations directes entre produits carnés ou produits laitiers et risques de MCV.

Des scientifiques de l’université de Reading, en Angleterre, ont cherché à savoir comment la substitution des AGS provenant des produits carnés (viandes transformées, viandes rouges et volaille) par ceux issus des produits laitiers (lait, fromage et yaourt) était associé aux risques de MCV au sein de la population adulte.

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 21 000 participants, âgés de 40 à 79 ans, faisant partie de l’étude EPIC-Norfolk (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition-Norfolk) (6). À l’aide de questionnaires, ils ont analysés les habitudes alimentaires et suivi les participants pendant plus de vingt ans afin de déterminer l’incidence des maladies cardiovasculaires, des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en lien avec leur alimentation.

Remplacer la viande par des produits laitiers peut contribuer à réduire le risque de MCV

Les résultats ont montré que, dans l’ensemble, remplacer 2,5 % de l’apport énergétique quotidien issus des AGS de la viande par des AGS laitiers était associé à une réduction significative du risque de développer une MCV.

Plus précisément, le remplacement de l’ensemble des AGS de la viande par l’ensemble des AGS des produits laitiers a été associé à une diminution de 11 % de l’incidence des MCV et de 12 % de l’incidence des maladies coronariennes. Ces résultats ont pris en compte d’autres facteurs sociodémographiques, cardiométaboliques, alimentaires et liés au mode de vie,.

Remplacer les AGS provenant de la viande rouge et de la viande transformée pourrait être le plus bénéfique pour prévenir les MCV

Les analyses ont révélé une réduction significative des risques de MCV lorsque les AGS provenant de la viande rouge ou transformée étaient remplacés par ceux provenant des produits laitiers.

  • La substitution des AGS provenant de la viande transformée par ceux du fromage a été associée à une diminution de 23% de l’incidence des MCV et des maladies coronariennes et de 19 % de l’incidence des AVC.
  • Le remplacement des AGS de la viande rouge par ceux provenant du fromage a été associé à une diminution de l’incidence des MCV de 14 %.
  • De même, la substitution des AGS de la viande transformée par ceux du lait a été associée à une diminution de 16% de l’incidence des MCV et de 17% de l’incidence des maladies coronariennes.

En revanche, dans l’étude, le remplacement des AGS de la volaille par ceux des produits laitiers a été associé à un risque augmenté de MCV et d’AVC. Les chercheurs appellent toutefois à la prudence dans l’interprétation de ce résultat. La faible contribution de l’apport en matière grasse de la volaille a conduit à des estimations imprécises du risque, comme l’indiquent les larges intervalles de confiance. Aussi ces résultats ne peuvent pas être généralisés selon les chercheurs. Les résultats de l’étude ne correspondent pas aux données issues des recherches précédentes, qui indiquent que la consommation de volaille comme de produits laitiers a un effet neutre sur le risque de MCV.

Pourquoi le risque de MCV change-t-il lorsqu’on remplace les AGS provenant de la viande par des produits laitiers ?

Les mécanismes sous-jacents des changements observés dans le risque de MCV lorsque l’on remplace les AGS des produits carnés par ceux des produits laitiers ne sont pas clairs. Les chercheurs proposent plusieurs facteurs susceptibles d’y contribuer :

  • Les variabilités dans les proportions de différentes types d’AGS contenus dans la viande et les produits laitiers peuvent avoir un impact différent sur le risque de MCV. Par exemple, les concentrations élevées d’acides gras à chaîne impaire que l’on trouve dans les produits laitiers ont été associées à un risque plus faible de MCV.
  • D’autres constituants des matrices alimentaires de la viande (par exemple, le sodium, les conservateurs et les nitrates dans les viandes transformées) et des produits laitiers (par exemple, les protéines, le calcium, les bactéries et la membrane des globules gras du lait) peuvent également moduler l’impact des AGS sur le risque de MCV.

Les auteurs de cette étude suggèrent que des recherches futures se concentrent sur le remplacement de différents types de viande rouge (non transformée et transformée) par différents types de volaille et produits laitiers afin d’aider à préciser les recommandations alimentaires.

« « Le remplacement des AGS provenant des produits carnés, et en particulier de la viande transformée, par des produits laitiers peut réduire l’incidence des MCV et de la maladie coronarienne. Nos résultats ajoutent également à la preuve que les différents types de viande (…) devraient être considérés séparément ». « 

Vogtschmidt YD, et al, 2024

Références
  1. (1) Source: (1) Vogtschmidt YD, Soedamah-Muthu SS, Imamura F, Givens DI, Lovegrove JA. Replacement of Saturated Fatty Acids from Meat by Dairy Sources in Relation to Incident Cardiovascular Disease: The European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC)-Norfolk Study. Am J Clin Nutr. 2024 Jun;119(6):1495-1503. doi: 10.1016/j.ajcnut.2024.04.007. PMID: 38608753.
  2. (2) A.H. Lichtenstein, L.J. Appel, M. Vadiveloo, F.B. Hu, P.M. Kris-Etherton, C.M. Rebholz, et al., 2021 Dietary Guidance to improve cardiovascular health: a scientific statement from the American Heart Association, Circulation 144 (23) (2021) e472–e487
  3. (3) Food Standards Agency, The Eatwell Guide: helping you eat a healthy and balanced diet, Food Standards Agency, United Kingdom, 2020
  4. (4) M.C. de Oliveira Otto, D. Mozaffarian, D. Kromhout, A.G. Bertoni, C.T. Sibley, D.R. Jacobs Jr., et al., Dietary intake of saturated fat by food source and incident cardiovascular disease: the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis, Am. J. Clin. Nutr. 96 (2) (2012) 397–404,
  5. (5) L.E.T. Vissers, J. Rijksen, J.M.A. Boer, W.M.M. Verschuren, Y.T. van der Schouw, I. Sluijs, Fatty acids from dairy and meat and their association with risk of coronary heart disease, Eur. J. Nutr. 58 (7) (2019) 2639–2647
  6. (6) N.E. Day, S. Oakes, R.N. Luben, K.T. Khaw, S.A. Bingham, A.A. Welch, et al., EPIC-Norfolk: study design and characteristics of the cohort. European Prospective Investigation of Cancer, Br. J. Cancer. 80 (Suppl) (1999) 95–103
18 Nov 2024
Lecture 3 min
Questions Réponses

Focus sur la vitamine B12

nutriment vitamine vitamine B12
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La cobalamine, connue sous le nom de vitamine B12, est essentielle à la santé. Intéressons-nous à ses effets et à sa présence dans l’alimentation.

Qu’est-ce que la vitamine B12 ?

La vitamine B12 est une vitamine hydrosoluble faisant partie du complexe vitaminique B. Elle est essentielle pour :

  • le fonctionnement du système nerveux,
  • la formation des globules rouges,
  • la synthèse de l’ADN.

Elle est un cofacteur de deux enzymes spécifiques :

  • la méthionine synthase, qui intervient dans la conversion de la méthionine, impliquée dans la formation de l’ADN, de l’ARN, des protéines et des lipides.
  • La L-méthyl malonyl-CoA mutase, qui intervient dans le métabolisme des macronutriments.

Recommandations nutritionnelles

La recommandation nutritionnelle est de 4µg/jour pour l’adulte. Elle passe à 4,5µg/jour pendant la grossesse et 5µg/jour pendant l’allaitement. Aucune limite supérieure de sécurité n’a été déterminée car la B12 a un faible potentiel de toxicité puisque puisque l’organisme ne l’absorbe pas et ne la stocke pas en quantités excessives.

Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, l’organisme est capable de stocker 1000 à 2000 fois plus de B12 que nécessaire en une journée. Ceci explique pourquoi il peut s’écouler un certain temps avant qu’une carence ne devienne symptomatique.

Les symptômes d’une carence peuvent être les suivants : anémie mégaloblastique (gros globules rouges anormalement nucléés), palpitations, pâleur de la peau, démence, perte de poids, infertilité et changements neurologiques tels que des engourdissements et des picotements dans les mains et les pieds. Une carence pendant la grossesse et l’allaitement peut entraîner des anomalies du tube neural, des retards de développement, un retard de croissance et une anémie chez le nourrisson.

La déficience en B12 reste rare dans les pays développés ; elle est le plus souvent due à une insuffisance alimentaire. Les personnes exposées à un risque d’insuffisance en B12 sont principalement :  

  • les personnes âgées,
  • les végétariens consommant peu de produits animaux (oeufs, produits laitiers),
  • les végétaliens,
  • les personnes souffrant d’anémie pernicieuse (ou anémie de Biermer),
  • les personnes souffrant de troubles gastro-intestinaux, de chirurgie gastro-intestinale avec suppression d’une partie de l’estomac.

Les sources alimentaires de vitamine B12

La vitamine B12 se trouve uniquement dans les sources animales telles que le poisson, la viande, la volaille, les œufs et les produits laitiers.

Sources alimentaires de vitamine B12- YINI

Les aliments d’origine végétale ne contiennent pas naturellement de B12, mais ils peuvent être enrichis. C’est le cas, par exemple des céréales pour petit-déjeuner, ou des substituts végétaux enrichis de produits laitiers, comme les boissons végétales.  

Les personnes qui suivent un régime végétalien ou végétarien avec peu ou pas de produits laitiers doivent faire attention à leur apport en B12 et se supplémenter si elles ne consomment pas suffisamment d’aliments végétaux enrichis.

La vitamine B12 dans les produits laitiers

Les produits laitiers sont une excellente source de B12. Les personnes qui consomment des produits laitiers sont plus susceptibles d’avoir des niveaux adéquats de B12. En outre, les personnes qui consomment du yaourt ingèrent 7,1% de B12 en plus par rapport à celles qui n’en mangent pas.

Les recommandations en matière de consommation de produits laitiers varient d’un pays à l’autre. En France, il est recommandé de consommer 2 portions de produits laitiers par jour. Cela permet d’atteindre environ la moitié de l’apport quotidien recommandé en B12.

Références
11 Nov 2024
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by YINI Editorial team
Interviews d'experts Recettes Sportif

Smoothie au yaourt par Amaury Launay

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A l’occasion des journées d’études de l’AFDN, Amaury Launay, diététicien nutritionniste et coach sportif, propose un petit rappel utile sur l’importance de l’hydratation pour le sportif… avec une recette au yaourt.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Amaury Launay (@amaurylaunay.pro)

Pour en savoir plus sur les atouts du yaourt pour le sportif, retrouvez notre infographie:

https://www.yogurtinnutrition.com/fr/le-yaourt-dans-lalimentation-du-sportif/

Et retrouvez Amaury Launay sur Instagram : https://www.instagram.com/amaurylaunay.pro/

04 Nov 2024
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by YINI Editorial team
Prévention du diabète Publications

Le yaourt, associé à une réduction du risque de diabète de type 2

diabéte diabéte de type 2 diabetes syndrome métabolique
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Plusieurs méta-analyses ont établi un lien systématique entre consommation de yaourt et réduction du risque de diabète de type 2 (DT2).

Lien entre consommation de yaourt et réduction du risque de DT2 dans 4 méta-analyses - YINI

Le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2 est constaté dans toutes les catégories de population et tranches d’âge.

Adultes

À l’inverse, le lien entre l’absence de consommation de yaourt et le risque de DT2 a été démontré au sein des populations d’Amérique du Nord, en Europe, au Royaume-Uni, en Australie et au Japon.

Une méta-analyse récente réunissant des données issues de 14 études menées aux États-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Espagne, en Australie et au Japon, sur un total de 483 090 personnes
(dont 32 896 atteintes de DT2) a constaté une réduction de 7 % du risque de DT2 avec chaque augmentation de 50 g de la consommation journalière de yaourt.

L’analyse des habitudes alimentaires de 192 352 adultes aux États-Unis comprise dans trois vastes études de cohorte prospectives a montré qu’une augmentation de la consommation de yaourt supérieure à une demi-portion par jour était associée à une réduction de 11 % du risque de DT2 sur une période de 4 ans.

L’étude menée par Chen et al. a établi un lien systématique entre la fréquence de la consommation
de yaourt et le risque de DT2 chez les jeunes adultes, les personnes d’âge moyen et les personnes âgées.

Une étude sur les jeunes Canadiens (âgés de 20 ans en moyenne) a établi que le fait de manger du yaourt protégerait contre la résistance à l’insuline chez les personnes à risque d’obésité, indépendamment des facteurs relatifs à leur mode de vie.

Enfants

Aux États-Unis, parmi les enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans, ceux qui mangeaient au moins une portion de yaourt par semaine présentaient un profil insulinique plus sain, donc un risque de DT2 plus faible, que ceux qui mangeaient plus rarement du yaourt.

Chez les enfants, la consommation de yaourt en guise d’en-cas a été associée à des effets bénéfiques sur la régulation du métabolisme, par rapport à la consommation d’en-cas à base de glucides, en particulier en ce qui concerne la régulation de la glycémie et de la réponse insulinique.

Le yaourt est associé à une réduction du risque de prédiabète

Des études menées sur de vastes cohortes au sein de la population néerlandaise ont identifié que le risque de prédiabète était plus faible en cas de consommation plus importante de produits laitiers fermentés, en particulier de yaourt.

Une consommation plus importante de yaourt à forte teneur en matières grasses était associée à des risques de prédiabète et de résistance à l’insuline plus faibles au cours d’une période de suivi de 11 ans.

Le lien avec le DT2 pourrait dépendre du type de produit laitier consommé

L’analyse de trois vastes études de cohorte prospectives portant sur un total de 192 352 personnes pendant 4 ans a permis de constater que remplacer les produits laitiers à forte teneur en matières grasses, tels que le fromage, par des produits laitiers plus maigres, tels que le yaourt ou le lait demi-écrémé ou écrémé, était associé à un risque de DT2 plus faible.

Une étude danoise a montré que le fait de manger du yaourt au lieu de boire du lait (entier ou écrémé) était associé à un taux de DT2 plus bas, sur une durée médiane de suivi de 15,3 ans chez des personnes âgées de 50 à 64 ans à l’inclusion (soit une réduction 11 à 17 % par portion et par jour où cette substitution avait eu lieu).

La substitution des en-cas à base de glucides par du yaourt est également associée à une réduction du risque de DT2

Dans une population de personnes âgées espagnoles à risque cardiovasculaire élevé, ayant fait l’objet d’un suivi pendant une période médiane de 4,1 ans, la substitution d’une portion quotidienne d’en-cas à base de glucides par une portion quotidienne de yaourt était associée à une réduction du risque de DT2.

De même, une étude menée au Royaume-Uni a permis de constater que la consommation de yaourt au lieu d’en-cas à base de pomme de terre était associée à une réduction de 47 % du risque de DT2 chez les personnes âgées de 40 à 79 ans au cours d’une période de suivi de 11 ans.

« Des données fiables montrent que la consommation régulière de yaourt est associée à une réduction du risque de diabète de type 2, à la prévention du syndrome métabolique ainsi qu’à un meilleur profil de risque cardiovasculaire au sein de la population générale. »

Professeur André Marette

Le yaourt permettrait de réduire le risque de syndrome métabolique

Plusieurs études constatent un effet bénéfique associé à la consommation de yaourt pour la prévention du syndrome métabolique (SMét) et l’amélioration du profil de risque cardiométabolique au sein de la population générale.
Par ailleurs, une méta-analyse d’études de cohortes prospectives a établi un lien entre la consommation de yaourt et une réduction de 20 % du risque d’apparition d’un SMét.

Par quels mécanismes le yaourt réduirait-il le risque de DT2 ?

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2.

  • Les personnes qui mangent du yaourt sont moins susceptibles que celles qui n’en mangent pas d’avoir une mauvaise hygiène de vie, qui est un facteur de risque de DT2.
  • Le yaourt est un aliment à faible indice glycémique, ce qui laisse supposer qu’il n’entraîne pas de pic de glycémie après le repas.
  • Les consommateurs de yaourt présentent des concentrations plasmatiques d’insuline et de peptide C plus faibles en réponse au glucose administré par voie orale. Ils présentent également un meilleur profil métabolique que les personnes qui ne mangent pas de yaourt.
  • Les bactéries vivantes du yaourt peuvent améliorer la composition du microbiote intestinal, ce qui contribuerait à réduire l’inflammation, elle-même liée au DT2.
  • Il est prouvé que le risque de DT2 diminue de 7 % avec chaque augmentation de 10 μg de vitamine K2 dans l’alimentation. Le yaourt au lait entier contient jusqu’à 28 μg de vitamine K2 par portion de 100 g.

Une consommation plus importante de yaourt réduirait les dépenses de santé

Des chercheurs analysant des données au Royaume-Uni ont prédit que si la population adulte augmentait sa consommation de yaourt d’une portion par jour, cela pourrait permettre au système national de santé d’économiser 140 millions de livres sterling en 5 ans, grâce à la réduction de l’incidence du DT2.

References