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23 Juil 2024
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Le yaourt dans l’alimentation du sportif

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Découvrez la nouvelle infographie sur le yaourt et la nutrition du sport. La pratique d’une activité sportive s’accompagne de besoins nutritionnels spécifiques et le yaourt peut être un atout précieux pour répondre à ces besoins

Sport, nutrition et yaourt

La pratique régulière d’un sport entraîne certaines adaptations physiologiques de l’organisme et peut se traduire par une augmentation de la dépense énergétique totale quotidienne.

Le yaourt apporte des vitamines, des minéraux, des ferments et des protéines de haute qualité, qui sont inestimables pour la réparation et l’entretien des muscles, et les produits laitiers fermentés offrent une gamme d’options pour fournir naturellement la quantité requise de protéines.

En outre, les ferments peuvent avoir un impact positif sur la santé intestinale des sportifs.

Santé intestinale, activité physique et ferments

Des études montrent un lien entre les pratiques sportives et la santé intestinale.

Les produits laitiers fermentés peuvent contenir des probiotiques. Certains d’entre eux peuvent influer sur les paramètres de performance, en particulier : promouvoir la santé intestinale et la fonction immunitaire ; faciliter la digestion et l’absorption des nutriments, réduire potentiellement le risque de troubles gastro-intestinaux pendant l’exercice.

Le yaourt dans l’alimentation du sportif : l’infographie

22 Juil 2024
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Alimentation saine et équilibrée Enfant

Les produits laitiers peuvent ils contribuer aux apports nutritionnels des adolescents ?

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Selon une étude menée par des chercheurs irlandais, des stratégies alimentaires doivent être élaborées à destination des adolescents dont les apports en nutriments ne sont généralement pas suffisants.

Les nutritionnistes ont en effet mis en avant une tendance inquiétante : dans les pays occidentaux, de nombreux adolescents présentent des carences en micronutriments nécessaires à cette période critique de croissance et de développement physique et cognitif (1).

La consommation de produits laitiers notamment, dans le cadre d’une alimentation équilibrée et respectueuse de l’environnement pourrait contribuer à fournir une source essentielle de micronutriments vitaux pour la santé et le bien-être des adolescents.

Évaluer les besoins nutritionnels des adolescents

À l’adolescence, les jeunes sont de plus en plus autonomes dans leurs choix et leurs comportements alimentaires, mais la qualité des apports nutritionnels n’est pas toujours au premier plan, ce qui peut avoir des conséquences sur la santé à l’âge adulte (2).

Pour évaluer la couverture en nutriments des adolescents, des chercheurs de l’université de Cork, en Irlande, se sont penchés sur les apports en micronutriments et sur leurs implications pour la santé et la santé publique. Ils ont examiné les données d’enquêtes récentes sur les apports en micronutriments chez les adolescents en Europe, au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Selon leurs analyses, les adolescents occidentaux ne respectent pas les apports recommandés en vitamines A, C, D et E, ainsi qu’en folates, calcium, fer, magnésium, zinc et potassium. Cela pourrait avoir des conséquences considérables sur la santé des os, les fonctions cognitives et l’immunité

Quels sont les besoins nutritionnels des adolescents ?

Les micronutriments jouent un rôle essentiel dans la santé et le développement des adolescents en contribuant à un large éventail de fonctions critiques de l’organisme (3) :

  • Vitamine D, calcium, magnésium et phosphore – essentiels au développement de la masse osseuse et à la santé des os.
  • Vitamines A et C – nécessaires au développement des cellules, à leur intégrité et à la réparation des tissus.
  • Vitamine B et folate – importantes pour la croissance, la synthèse de l’ADN et la division cellulaire.
  • Fer : essentiel pour le transport de l’oxygène, avec des besoins accrus pendant l’adolescence.
  • Zinc :  joue un rôle clé dans l’expression des gènes et la régulation de la signalisation intracellulaire
  • Iode : vital pour le développement des capacités neurologiques et cognitives

Les produits laitiers : un élément clé de la santé osseuse des adolescents

Les résultats de l’étude ont montré que les apports en vitamine D, calcium et magnésium étaient faibles chez les adolescents occidentaux, avec des niveaux inadéquats de vitamine D chez 70-95%, de calcium chez 45-73% et de magnésium chez 33-88% des adolescents.

Ceci a son importance car plus de la moitié de la masse osseuse de l’adulte se constitue au cours de l’adolescence, nécessitant des apports suffisants en vitamine D, calcium ou magnésium (4). La santé osseuse des adolescents peut être affectée par des apports nutritionnels insuffisants, ce qui peut augmenter le risque de fractures ou d’ostéoporose dans la vie adulte. Selon les chercheurs, les principales sources de calcium, de magnésium et de vitamine D dans l’alimentation des adolescents sont les produits laitiers et les céréales enrichies. Ces sources de nutriments devraient être favorisées dans le cadre de régimes alimentaires équilibrés pour les adolescents.

Une alimentation saine et équilibrée peut contribuer à renforcer les fonctions cognitives des adolescents

Les résultats ont également montré des apports en fer et en folates plus faibles chez les adolescents occidentaux par rapport aux niveaux recommandés, avec des niveaux inadéquats de fer et de folates chez 7 à 44 % et 14 à 57 % des adolescents, respectivement. La carence en fer est généralement plus fréquente chez les filles.

L’adolescence est une période de croissance et de développement cognitif rapide, qui peut être affectée par un apport insuffisant en folate et en fer (3).

Les besoins en fer augmentent au cours de l’adolescence en raison de l’accroissement du volume sanguin total et de la composition du corps maigre, ainsi que de l’apparition des premières règles chez les filles.

Les chercheurs ont souligné qu’une combinaison de produits laitiers, de viande et de céréales constituait une source essentielle de fer et de folate chez les adolescents, tandis que les légumes constituaient également une source importante de folate.

Les choix alimentaires des adolescents influencent leur état de santé général et leur immunité

L’étude a par ailleurs révélé que les apports en micro-nutriments (vitamines A, C, E, zinc ou potassium) étaient également généralement inférieurs aux niveaux recommandés, entrainant un risque accru d’affaiblissement de l’immunité et de vulnérabilité aux infections (5,6).

Là encore, des apports alimentaires adaptés peuvent être intéressant :

  • Les produits laitiers et la viande sont des sources importantes de vitamine A et de zinc
  • Les fruits et légumes sont des sources essentielles de vitamine C.
  • Les légumes, les céréales, la viande et les produits laitiers sont tous des sources essentielles de potassium,
  • Les graisses et les huiles sont une source importante de vitamine E.

Des stratégies alimentaires à destination des adolescents ?

Si cette étude met en évidence les carences des adolescents en matière d’apport en nutriments, elle se veut également rassurante. Sur la base des habitudes alimentaires actuelles, il semble y avoir peu de risques d’apports excessifs en micronutriments.

Les chercheurs concluent que les stratégies visant à augmenter l’apport en micronutriments chez les adolescents devraient se concentrer sur l’augmentation de l’apport plutôt que de s’inquiéter d’une surconsommation. Ces stratégies devraient être soigneusement conçues et contrôlées pour s’assurer qu’elles tiennent effectivement compte de l’importance et de la contribution des différents aliments dans l’apport en nutriments des adolescents, tout en étant durables sur le plan environnemental.

« Des apports suffisants en micronutriments sont essentiels pendant l’adolescence pour favoriser une santé et une croissance optimales à ce stade de la vie et à l’âge adulte. Les habitudes alimentaires clés se forment également et il a été démontré qu’elles se maintiennent plus tard dans la vie » – Walsh NM, et al, 2024.

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15 Juil 2024
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Santé osseuse

Manger du yaourt aurait un effet protecteur contre les caries dentaires et les maladies des gencives

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Des recherches suggèrent que manger du yaourt pourrait modifier le microbiome buccal et serait associé à une meilleure santé bucco-dentaire, en contribuant à la protection contre les caries dentaires et les maladies des gencives, principales causes de perte des dents.

La consommation régulière de yaourt réduirait le risque de carie dentaire et de maladie inflammatoire des gencives

Les adultes qui mangent du yaourt tous les jours sont moins à risque de perdre des dents des suites d’une maladie des gencives que ceux qui ne mangent pas du tout de yaourt. La consommation quotidienne de yaourt a également été associée à une réduction du risque de carie dentaire chez les enfants et les adolescents, par rapport à une consommation nulle.
Plusieurs études ont montré qu’une consommation quotidienne de produits laitiers, dont du yaourt, est associée à une meilleure santé bucco-dentaire, par rapport à une consommation moins fréquente:

  • Une étude a montré que les adultes qui mangent ou boivent plus de six portions par semaine de produits laitiers (dont du lait et du yaourt) présentent un taux de maladie des gencives inférieur de 24 % par rapport à ceux qui ne consomment pas de produits laitiers. Cette différence n’était que de 9 % en cas de consommation peu fréquente de produits laitiers (une portion par semaine ou moins).
  • Les auteurs d’une étude recommandent la consommation quotidienne de yaourt pour améliorer la santé bucco-dentaire, après avoir constaté que les adultes qui mangeaient du yaourt tous les jours avaient 76 % moins de risques de présenter une maladie des gencives que ceux qui mangeaient du yaourt moins d’une fois par semaine.
  • Une autre étude a constaté une amélioration plus importante de la santé bucco-dentaire chez les enfants qui buvaient tous les jours du lait contenant le probiotique Lactobacillus, que chez ceux qui en buvaient trois fois par semaine. Par ailleurs, les bienfaits constatés étaient encore présents au moins 6 mois après l’arrêt de la consommation

Les produits laitiers ont plusieurs effets protecteurs contre les caries dentaires

D’après les résultats d’études interventionnelles et observationnelles, la consommation de produits laitiers pourrait être associée à une réduction du risque de carie dentaire en raison de différents effets protecteurs :

  • Le lactose présent dans le lait est potentiellement moins générateur de caries que d’autres sucres alimentaires, car il n’est pas sujet à la fermentation et à la production d’acidité dans la cavité buccale.
  • Le calcium et le phosphore présents dans le lait contribuent à protéger l’émail des dents et pourraient même favoriser la reminéralisation de l’émail dentaire.
  • Les protéines et les lipides du lait pourraient également réduire la capacité de la plaque dentaire à adhérer à l’émail des dents et à produire de l’acidité. Il est probable que le potentiel protecteur du yaourt nature non sucré soit similaire à celui du lait.

« Manger du yaourt tous les jours pourrait contribuer à améliorer la santé bucco-dentaire grâce à une modification du microbiome buccal et à une réduction du risque d’apparition de caries dentaires et de maladies des gencives, chez l’adulte comme chez l’enfant. » – Professeure Sharon Donovan

La teneur en probiotiques de certains yaourts pourrait renforcer leur effet bénéfique sur la santé bucco-dentaire

Plusieurs essais contrôlés et randomisés ont montré que les yaourts enrichis en cultures de probiotiques Bifidobacterium ou Lactobacillus constituent des agents antibactériens efficaces contre la bactérie Streptococcus mutans, qui est responsable de la formation de plaque dentaire :

  • Il est prouvé que ces yaourts probiotiques réduisent le taux de bactéries Streptococcus mutans dans la salive et  la quantité de plaque dentaire chez l’adulte comme chez l’enfant.
  • Une étude a également montré que la consommation de yaourt probiotique augmentait le pH salivaire, c’est-à-dire qu’il réduisait l’acidité de la salive en limitant la capacité de Streptococcus mutans à produire de l’acidité.
  • L’observation de cultures en laboratoire a également montré que le yaourt contenant le probiotique Lactobacillus pouvait inhiber le développement et l’adhérence des bactéries Streptococcus mutans.
  • Des essais contrôlés et randomisés ont montré que la consommation de yaourt enrichi en cultures de probiotiques Bifidobacterium ou Lactobacillus était associée à des réductions de plusieurs marqueurs de l’inflammation des gencives.
  • Les personnes qui mangeaient des yaourts aux probiotiques présentaient une réduction plus importante de la formation de plaque dentaire, de l’inflammation des gencives, de la récession des gencives, des saignements lors du sondage des gencives, ainsi que des fluides ou marqueurs de l’inflammation, par rapport à celles qui mangeaient du yaourt sans probiotique.

Ces effets bénéfiques sur la santé bucco-dentaire pourraient être dus à la modification du microbiome buccal

Des études chez l’adulte et l’enfant suggèrent que la consommation de produits laitiers enrichis en probiotiques, dont le yaourt contenant des souches probiotiques de type Bifidobacterium ou Lactobacillus, contribuerait à protéger contre les caries dentaires en modifiant le microbiome buccal.

Les données disponibles suggèrent que ces effets bénéfiques sont dus à la capacité des bactéries vivantes présentes dans les produits laitiers aux probiotiques à modifier la composition du microbiome buccal et, par conséquent, à réduire le nombre de bactéries néfastes susceptibles de causer des maladies bucco-dentaires.

Les caractéristiques de chaque type de produit laitier peuvent également jouer un rôle important : les cultures de bactéries lactiques utilisées pour fabriquer les produits laitiers fermentés tels que le yaourt pourraient également contribuer à réduire la quantité de bactéries responsables de l’apparition de caries.

Effets des probiotiques et yaourt sur la santé dentaire

Pour plus d’information, consultez notre publication « Le yaourt, un allié pour la santé »

References:
24 Juin 2024
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Focus sur le calcium

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Le calcium est un micro-nutriment essentiel pour la santé des os et des dents. Il est présent en grande quantité dans les produits laitiers. Concentrons nous sur le calcium.

Qu’est-ce que le calcium ?

Le calcium est le minéral le plus abondant dans l’organisme. Le corps humain adulte en contient environ 1 kg et 99% de celui-ci se trouve dans les os et les dents, où il joue un rôle structurel. Le reste du calcium est nécessaire au bon fonctionnement des systèmes nerveux, cardiovasculaires, musculaires, et hormonaux.

L’os est un tissu vivant, qui se remodèle constamment pour assurer des niveaux de calcium adéquats : Des apports élevés en calcium entraînent la formation d’os, tandis que des apports faibles conduisent à la dégradation des os et à la libération de calcium. Une carence calcique peut ainsi entraîner plusieurs maladies :

  • L’ostéoporose survient lorsque l’os devient moins dense et donc poreux, ce qui fragilise les os et augmente le risque de fractures.
  • Le rachitisme apparaît chez l’enfant lorsque le manque de calcium entraîne une mauvaise minéralisation de la matrice osseuse. En conséquence, les os manquent de structure et deviennent mous et fragiles.
  • L’ostéomalacie entraîne une mauvaise minéralisation de la matrice osseuse, ce qui se traduit par des os mous chez les adultes.

La carence en calcium n’est pas la seule cause de la perte de masse osseuse. Après l’âge de 30 ans, la masse osseuse commence naturellement à diminuer lentement. Chez les femmes, le pic de densité osseuse est plus bas que chez les hommes et le taux de perte de densité osseuse est plus élevé. De ce fait, les femmes sont plus susceptibles de développer une ostéoporose que les hommes.

Recommandations nutritionnelles

Les recommandations varient d’un pays à l’autre, mais elles préconisent généralement un apport quotidien moyen de 1000 mg de calcium pour les adultes. Pendant l’adolescence, la recommandation peut passer à prés de 1300 mg/jour pour assurer une bonne densité osseuse pendant le pic de croissance des os. Et après 50 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes, il est souvent recommandé de consommer 1200 mg de calcium par jour pour limiter la perte osseuse.

Plus spécifiquement, en France, les références nutritionnelles pour la population (ANSES) pour le calcium sont de :

  • 450 mg/jour pour les enfants de 1 à 3 ans
  • 800 mg/j pour les enfants de 4 à 10 ans
  • 1150 mg/j pour les adolescents de 11 à 17 ans
  • 1000 mg/j pour les adultes

Dans la mesure du possible, il est préférable de consommer du calcium par le biais de l’alimentation plutôt que de prendre des compléments afin d’éviter une consommation excessive de calcium. Bien qu’un apport adéquat en calcium soit important, un excès de ce nutriment dans l’organisme peut entraîner des risques accrus de maladies cardiaques et de faibles niveaux d’autres minéraux tels que le phosphate ou le fer. La limite supérieure de sécurité de la consommation de calcium chez les adultes est de 2500 mg par jour.

Sources alimentaires de calcium

Le calcium est présent dans une grande variété d’aliments d’origine végétale et animale, tels que les noix, les graines, les haricots, les légumes verts, le poisson en conserve (sardines), l’eau minérale et, bien sûr, les produits laitiers.

Le calcium laitier est l’un des plus biodisponibles. Cela est dû à la présence d’autres nutriments dans les produits laitiers, essentiels à la santé des os, comme le phosphore et la vitamine D. Les produits laitiers sont la source la plus importante de calcium dans l’alimentation et représentent 75 % de l’apport en calcium en Europe et en Amérique du Nord.

Après la prise alimentaire, le calcium est absorbé dans l’intestin grêle par absorption passive et active. La voie d’absorption active est modulée par la vitamine D. La vitamine D et le calcium vont de pair pour la santé des os.

Quelles sources alimentaires pour le calcium - YINI

Le calcium dans les produits laitiers

Les produits laitiers contiennent naturellement des taux assez élevés de calcium biodisponible.

Sources laitieres de calcium - YINI

Le yaourt est source de calcium. La présence de bactéries probiotiques dans le yaourt peut être bénéfique pour la santé des os en modifiant le microbiote intestinal et en augmentant les capacités d’absorption calcique. Le yaourt et les autres produits laitiers fermentés constituent donc une source intéressante de calcium pour la santé osseuse.

Des recherches ont montré que la consommation de yaourt chez les enfants favorise une croissance harmonieuse et une densité minérale osseuse plus élevée par rapport à ceux qui n’en consomment pas.

La consommation de yaourt est également associée à une réduction des risques d’ostéoporose chez les personnes âgées. Il a été constaté que les consommateurs de yaourt avaient des os plus solides que les non-consommateurs et que l’augmentation d’une portion de yaourt par semaine était associée à une diminution de 39 % du risque d’ostéoporose chez les femmes et de 52 % chez les hommes.

Le yaourt et les produits laitiers sont riches en protéines et en micronutriments importants pour la santé des os et peuvent être consommés dans le cadre d’une alimentation équilibrée.

Pour plus d’informations:

Sources:
17 Juin 2024
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Sportif Santé intestinale

Les secrets du microbiote au service de l’excellence sportive

microbiota microbiote sport activité physique sportif adulte
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Une étude récente met en lumière le lien étroit entre le microbiote intestinal et les performances sportives. Selon les scientifiques, les athlètes ont leur propre « signature » microbiotique et certaines caractéristiques du microbiote sont associées à l’amélioration des performances physiques.

En dévoilant les secrets du mystérieux monde microbien de notre intestin, ces recherches pourraient ouvrir la voie à des approches innovantes permettant d’exploiter la relation entre le microbiote et la fonction physiologique. Elle pourrait conduire à des changements radicaux dans la nutrition sportive et l’amélioration des performances.

Le microbiote intestinal – une communauté de « petits assistants »

Les performances des athlètes dépendent en partie de ce qui se passe à l’échelle microscopique dans l’intestin. En effet, chacun d’entre nous représente un écosystème de cellules humaines et de cellules microbiennes intestinales agissant en symbiose pour déterminer notre santé et notre bien-être. Parmi les métabolites produits par notre communauté de 10 à 100 milliards de microbes intestinaux, on trouve des acides gras à chaîne courte (AGCC) [1] qui contribuent à l’homéostasie intestinale, modulent le système immunitaire et influencent même les fonctions cérébrales [2]. Les AGCC contribuent également au maintien de l’énergie et constituent donc un avantage particulier lors d’un exercice prolongé. En effet, il a été démontré que leur production augmentait en association avec l’entraînement d’endurance.

Mais le microbiote est une communauté sensible, influencée par l’alimentation, l’âge, le stress, la maladie et certains traitements médicamenteux [3,4,5]. Des études récentes ont montré que l’exercice physique est un autre facteur d’influence, car la pratique modérée et régulière d’une activité physique améliore la diversité et la composition du microbiote intestinal [6]. Les données suggèrent que l’activité du microbiome est liée aux performances sportives [7].

Les caractéristiques du microbiome d’un athlète dépendent de son type de sport, comme l’ont suggéré des recherches antérieures. L’entraînement d’endurance, comme le marathon, augmente la production d’AGCC – contribuant au maintien de l’apport énergétique – et à une abondance d’espèces bactériennes ayant des propriétés anti-inflammatoires. Le profil du microbiote des sportifs de force favorise quant à lui l’utilisation des protéines, permettant de soutenir le développement musculaire [8].

Ces données soulèvent l’interrogation quant à la possibilité d’optimiser les capacités de chaque athlète en modifiant la composition du microbiome, afin d’améliorer les performances de manière ciblée.

Identifier les modifications du microbiome induites par l’exercice physique

Pour approfondir cette possibilité, les chercheurs ont comparé les modifications des microbiotes avant et après exercice dans trois groupes de personnes en bonne santé :

  • deux populations sportives – athlètes de force et athlètes d’endurance
  • et un groupe contrôle, non sportif mais physiquement actif.

Les athlètes ne concouraient pas à un niveau professionnel.

Chacun des trois groupes a effectué deux séances d’exercice, séparées par une période de deux semaines, afin d’évaluer :

  • L’aptitude à l’explosivité et à l’intensité élevée en répétant une activité de 30 secondes sur un vélo ergométrique
  • La capacité cardio-respiratoire sur un tapis de course

Le microbiote étant sensible aux changements alimentaires, même sur une période de 24 heures, les chercheurs ont pris soin d’évaluer les variations microbiennes induites par l’exercice indépendamment des variations alimentaires à court terme. Des recommandations alimentaires ont été données pendant au moins deux semaines avant chaque test d’effort, chaque participant recevant des menus types basés sur ses préférences nutritionnelles et son mode de vie.

La forme physique est liée à une meilleure diversité du microbiome

Au début de l’étude, les groupes d’endurance, de force et de contrôle présentaient des caractéristiques communes dans le microbiome, notamment des niveaux de diversité et des proportions de phyla similaires, comme on peut s’y attendre chez les personnes en bonne forme physique et en bonne santé. Mais un tiers des espèces identifiées étaient propres à chaque groupe.

Après l’exercice, les trois groupes ont montré des changements dans les profils du microbiome, la pratique physique améliorant la diversité microbienne. Dans cette étude, aucune différence marquée n’est apparue entre les groupes de contrôle, de force et d’endurance – probablement parce qu’ils étaient tous actifs de la même manière, mais ne s’entraînaient pas à un niveau professionnel, expliquent les chercheurs.

Des échantillons longitudinaux – prélevés avant et après l’exercice – ont révélé une abondance d’Alistipes communis chez les athlètes de force pendant le test de fitness à haute intensité. Lors du test d’aptitude cardiorespiratoire, 88 espèces ont montré des différences entre les trois groupes.

Parmi les espèces bactériennes retrouvées tout au long de l’étude, deux espèces productrices d’AGCC, Bifidobacterium longum et Bifidobacterium adolescentis, ont été améliorées. Ces deux espèces probiotiques, que l’on trouve aussi couramment dans les produits du commerce, sont toutes deux corrélées avec une amélioration de tous les paramètres de condition physique mesurés, en particulier la condition cardiorespiratoire (mesurée par la VO2max pendant le test sur tapis roulant). Les AGCC présentent un avantage dans les sports d’endurance : non seulement ils peuvent être utilisés comme substrat supplémentaire pour le métabolisme, mais l’un d’entre eux, le butyrate, a également des effets bénéfiques sur les tissus squelettiques. Cela pourrait, selon les chercheurs, expliquer l’association observée entre la production de butyrate et la puissance. Ces AGCC sont également transformés par d’autres bactéries intestinales, produisant d’autres métabolites bénéfiques à l’homéostasie et à la muqueuse intestinale.

D’autres types de bactéries associées à une VO2max plus élevée comprenaient des espèces associées à un meilleur métabolisme du glucose.

« L’activité physique peut être une caractéristique de la diversité du microbiome, qui est en corrélation avec la santé générale et le maintien de l’homéostasie. » – Humińska-Lisowska K et al, 2024.

Des recherches complémentaires nécessaires

Selon les chercheurs, l’étude a confirmé que la pratique de l’exercice physique peut être un facteur de la diversité du microbiome, qui est à son tour un indicateur de bonne santé générale.

Cependant, les réponses individuelles restaient très variées, suggérant la possibilité de nombreux facteurs de confusion. Ces résultats mettent en évidence la relation complexe entre les différentes formes d’activité physique et l’expression du microbiote intestinal. Pour approfondir ces données, les chercheurs recommandent de mener d’autres études afin d’identifier les microbiomes spécifiques au sport, notamment auprès d’athlètes d’élite adaptés à différentes activités aérobies ou anaérobies.

« Nous avons été particulièrement enthousiasmés par l’enrichissement des bactéries dégradant les glucides indigestes dans le groupe d’endurance, ce qui suggère des adaptations spécifiques à la performance. » – Humińska-Lisowska K et al, 2024.

Source: (1) Humińska-Lisowska K, Zielińska K, Mieszkowski J, Michałowska-Sawczyn M, Cięszczyk P, Łabaj PP, Wasąg B, Frączek B, Grzywacz A, Kochanowicz A, Kosciolek T. Microbiome features associated with performance measures in athletic and non-athletic individuals: A case-control study. PLoS One. 2024 Feb 21;19(2):e0297858.
Références supplémentaires
(2) Rios-Covian D, Ruas-Madiedo P, Margolles A, et al. Intestinal Short Chain Fatty Acids and their Link with Diet and Human Health. Frontiers in Microbiology, 2016, 7, 185.
(3). Sharon G, Sampson TR, Geschwind DH, Mazmanian SK. The Central Nervous System and the Gut Microbiome. Cell, 2016, 167(4), 915–932.
(4). Asnicar F, Berry SE, Valdes AM, et al. Microbiome connections with host metabolism and habitual diet from 1,098 deeply phenotyped individuals. Nat Med, 2021, 27, 321–332.
(5). Rinninella E, Raoul P, Cintoni M, et al. What is the Healthy Gut Microbiota Composition? A Changing Ecosystem across Age, Environment, Diet, and Diseases. Microorganisms.2019. 10;7(1):14.
(6). Allen JM, Mailing LJ, Niemiro GM, et al. Exercise Alters Gut Microbiota Composition and Function in Lean and Obese Humans. Med Sci Sports Exerc. 2018,50(4):747–757.
(7). Mohr AE, Jäger R, Carpenter KC, et al. The athletic gut microbiota, Journal of the International Society of Sports Nutrition, 12;17(1):24.
(8). Jang LG, Choi G, Kim SW, et al. The combination of sport and sport-specific diet is associated with characteristics of gut microbiota: an observational study. J Int Soc Sports Nutr. 2019. 3;16(1):21.
03 Juin 2024
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Le yaourt, un aliment nutritionnellement dense

Le yaourt: un aliment riche en nutriments

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Le yaourt contient à la fois des micronutriments (des vitamines et des minéraux) et des macronutriments, dont des protéines et des acides gras.

  • Le yaourt contient des protéines de haute qualité, dont neuf acides aminés essentiels dans les proportions nécessaires à la synthèse des protéines.
  • Le yaourt est une excellente source de calcium, puisqu’une portion de 125 g (contenance moyenne d’un pot) peut fournir jusqu’à 20 % de l’apport journalier recommandé en calcium.
  • Le yaourt apporte également, en plus petites quantités, de nombreux autres micronutriments, dont du potassium, du zinc, du phosphore, du magnésium, de l’iode, de la vitamine A, de la riboflavine (vitamine B2), de la vitamine B5, de la vitamine B12 et, dans certains pays, de la vitamine D.

La consommation de yaourt aide à satisfaire les besoins estimés en nutriments

Le yaourt, tout comme d’autres produits laitiers, contribue à apporter des nutriments essentiels aux adultes et aux enfants. C’est pourquoi, à l’échelle régionale ou nationale, la plupart des directives nutritionnelles axées sur les aliments recommandent la consommation de produits laitiers, à raison de deux ou trois portions par jour, lorsque la quantité est précisée.

Adultes

De nombreuses personnes ont une alimentation qui ne leur apporte pas les quantités recommandées de certains nutriments. Près de 30 % des hommes et 60 % des femmes aux États-Unis ne consomment pas assez de calcium et plus de 90 % ne consomment pas assez de vitamine D. Au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie centrale, on continue d’observer des carences en calcium, en vitamines A, D et B12 et en zinc par exemple.

Le yaourt apporte nombre de ces nutriments. Par exemple, 125 g de yaourt nature contient, entre autres, 20 % de l’apport journalier recommandé chez l’adulte en calcium, 21 % de l’apport en riboflavine, 11 % de l’apport en vitamine B12 et 16 % de l’apport en phosphore.

Les données issues de l’enquête NHANES (enquête nationale sur la santé et la nutrition aux États-Unis), de l’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et de l’enquête nationale sur le régime alimentaire et la nutrition au Royaume-Uni montrent que les consommateurs de yaourt bénéficient d’apports journaliers plus élevés en plusieurs nutriments essentiels dont la riboflavine, la vitamine C, l’acide folique, la vitamine D, le potassium, le fer, le magnésium et le calcium.

Contribution du yaourt aux apports journaliers en énergie et nutriments - YINI
En outre, les personnes qui mangent du yaourt régulièrement sont davantage susceptibles d’atteindre ou de dépasser les apports recommandés en vitamines et minéraux tels que la vitamine A, la riboflavine, l’acide folique, le potassium, le calcium, le magnésium, le zinc et l’iode.

Insuffisance en nutriments chez les consommateurs de yaourt par rapport aux non-consommateurs - YINI
« Le yaourt est un aliment à forte teneur en nutriments, qui contient une grande variété de macronutriments et micronutriments. Manger du yaourt tous les jours peut nous aider à consommer la quantité recommandée de plusieurs nutriments essentiels. » – Professeur Frans Kok

Enfants

Une alimentation de bonne qualité est importante pour la croissance et l’épanouissement des enfants et des adolescents. Ces derniers sont particulièrement exposés au risque de carence en nutriments, en particulier en vitamine D, en calcium, en potassium, en fibres et en fer. Le yaourt est un atout précieux pour offrir aux enfants un régime alimentaire équilibré et riche en nutriments, car il apporte une part substantielle des micronutriments et macronutriments dont chaque enfant a besoin.

Les données issues de l’enquête NHANES menée aux États-Unis montrent qu’augmenter la consommation de produits laitiers (lait, fromage et yaourt) afin d’atteindre
la quantité recommandée pour les adolescents américains, à savoir trois portions par jour, permet de compenser trois carences qui constituent un problème de santé publique : les carences en calcium, en vitamine D et en potassium.

Les résultats de l’enquête menée au Royaume-Uni suggèrent qu’il suffirait que les adolescents mangent un pot de 125 g de yaourt aux fruits à faible teneur en matière grasse par jour pour que leur consommation moyenne de calcium dépasse l’apport journalier recommandé, alors qu’elle est actuellement insuffisante.

L’apport du yaourt en sucres, dont les sucres ajoutés, est relativement faible

L’Organisation mondiale de la Santé recommande de limiter à 10 % de l’apport énergétique notre consommation de sucres autres que ceux naturellement présents dans le lait, notamment des sucres ajoutés dans les aliments par les fabricants ou par les consommateurs. Pourtant, en Occident, de nombreuses personnes dépassent ce seuil.

L’idée selon laquelle le yaourt sucré contribuerait à cette consommation excessive de sucre n’est pas confirmée par les données scientifiques. Aux États-Unis, une analyse réalisée dans le cadre du programme NHANES a conclu que le yaourt aromatisé représentait environ 1 % de la consommation de sucres ajoutés chez les adultes, tandis que les boissons gazeuses représentaient 28,1 % des sucres ajoutés consommés.

La consommation de sucres ajoutés augmente tout au long de l’enfance et représente 15 % de l’apport énergétique journalier total chez les adolescents. Or, dans l’alimentation des enfants, plus de 50 % de la quantité totale de sucres et 66 % des sucres ajoutés proviennent de la consommation de produits sucrés tels que les gâteaux, les bonbons et les boissons sucrées, alors que le yaourt représente seulement 1 à 8 % de la quantité totale de sucres et 4 à 9 % des sucres ajoutés consommés par les enfants en Europe.

References:

 

20 Mai 2024
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Le yaourt, un aliment nutritionnellement dense Questions Réponses Santé cardiovasculaire

Focus sur les lipides laitiers

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Les produits laitiers sont une source de lipides, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Par exemple, les lipides sont source d’énergie ou contribuent au fonctionnement du système nerveux. Concentrons nous sur les types de lipides que l’on peut trouver dans les produits laitiers et sur leurs effets sur la santé.

Bref aperçu des lipides

Il existe 3 grands types de lipides que l’on peut trouver dans l’alimentation (2) :

  • les triglycérides
  • les phospholipides
  • les stéroïdes.

Les triglycérides et les phospholipides sont composés d’acides gras qui peuvent être divisés en 3 groupes : Saturés, Mono-insaturés et Poly-insaturés (lien vers l’article précédent).

Teneur globale en lipides du lait

98 % des lipides du lait sont des triglycérides, le reste étant constitué de phospholipides, de cholestérol et d’acides gras libres. Les acides gras du lait sont composés de 3 % d’acides gras poly-insaturés, de 25 % d’acides gras mono-insaturés et de 72 % d’acides gras saturés (1).

Teneurs en lipides du lait - YINI

Le lait est également une source naturelle d’acides gras saturés à chaîne moyenne (AGCM), qui représentent 7 à 8 % du total des acides gras saturés présents dans les produits laitiers. Les AGCM sont une source rapide d’énergie et sont donc moins susceptibles d’être stockés dans le tissu adipeux. Le reste des acides gras saturés sont principalement des acides gras saturés à longue chaîne.

Dans un yaourt, la teneur en lipides dépend du type de lait utilisé (lait entier, lait écrémé…) et du mode de fabrication (8).

Un yaourt nature contient environ 2,3 % de lipides totaux (1,5 % de graisses saturées) alors qu’un yaourt à la grecque peut contenir jusqu’à 9 % de lipides totaux (6,2 % de graisses saturées).

Effets des lipides du yaourt sur la santé

Plus de la moitié des lipides contenus dans le yaourt sont des graisses saturées, les acides gras saturés à longue chaîne (AGCL) étant les plus abondants. Les AGCL sont généralement associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires (MCV).

Cependant, dans le yaourt, des études ont montré que les AGCL exercent un effet neutre sur le risque de maladies cardiovasculaires (3-7). Certaines ont même constaté une diminution du risque de maladies cardiovasculaires et de diabète chez les personnes consommant des graisses provenant de produits laitiers fermentés. Les chercheurs ont noté que le risque n’était réduit qu’en cas de consommation de produits laitiers fermentés. Les mécanismes expliquant ce phénomène sont encore relativement inconnus, mais ils pourraient être dus à la matrice alimentaire des produits laitiers fermentés, qui diffère de celle des produits laitiers ordinaires, et à la combinaison des graisses avec les autres nutriments présents dans le yaourt.

La consommation de produits laitiers fermentés a également été associée à une baisse de la tension artérielle, à des effets anti-inflammatoires, à une diminution du cholestérol et du risque de diabète de type 2, ce qui contribue à réduire le risque de maladie cardiovasculaire (5).

Effets du yaourt sur la santé - YINI

Lors de la production de yaourt, la fermentation du lait par des bactéries lactiques peut libérer des peptides bioactifs, qui peuvent également agir positivement sur le risque de maladie cardiométabolique (3).

Les produits laitiers dans l’alimentation

Lipides laitiers par produit - YINI

Il est recommandé de consommer 2 à 3 portions de produits laitiers par jour. Les matières grasses présentes dans le yaourt favorisent l’absorption des nutriments liposolubles qu’il contient. De plus, elles adoucissent le goût, ce qui augmente son appétence et réduit la nécessité d’ajouter du sucre.  Il est donc intéressant de choisir un yaourt contenant des matières grasses.

Sources
  1. Månsson HL. Fatty acids in bovine milk fat. Food Nutr Res. 2008;52:
  2. Ahmed S, Shah P, Ahmed O. Biochemistry, Lipids. StatPearls. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024.
  3. Fernandez MA, Panahi S, Daniel N, Tremblay A, Marette A. Yogurt and Cardiometabolic Diseases: A Critical Review of Potential Mechanisms. Adv Nutr. 2017;8: 812–829.
  4. Givens DI. Saturated fats, dairy foods and health: A curious paradox? Nutrition Bulletin. 2017;42: 274–282.
  5. Mozaffarian D. Dietary and Policy Priorities for Cardiovascular Disease, Diabetes, and Obesity: A Comprehensive Review. 2016;133: 187–225.
  6. Hirahatake KM, Astrup A, O Hill J, Slavin JL, Allison DB, Maki K. Potential Cardiometabolic Health Benefits of Full-Fat Dairy: The Evidence Base. Advances in Nutrition. 2020;11: 533–547.
  7. Lordan R, Tsoupras A, Mitra B, Zabetakis I. Dairy Fats and Cardiovascular Disease: Do We Really Need to be Concerned? Foods. 2018;7: 29. doi:10.3390/foods7030029.
  8. 2020. Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual

 

13 Mai 2024
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Santé cardiovasculaire

Les lipides laitiers sont-ils bons pour la santé métabolique ?

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Les produits laitiers ont longtemps été vantés pour leur densité nutritionnelle, mais les chercheurs débattent à propos des effets métaboliques des matières grasses laitières. De nombreuses recommandations nutritionnelles préconisent des produits laitiers sans matières grasses ou à faible teneur en matières grasses en raison des inquiétudes concernant les effets potentiels possibles des acides gras saturés (AGS) sur la cholestérolémie.

Une revue de la littérature vient semer le doute sur ce raisonnement. Réalisée par des chercheurs mexicains, elle rassemble des données d’études cliniques et de recherche fondamentale sur les effets métaboliques des acides gras laitiers et met en lumière leur relation avec les troubles métaboliques et la composition du microbiote de l’intestin [1].

Ces données suggèrent que les acides gras laitiers ne sont pas directement associés aux risques cardio-métaboliques et remettent en question la nécessité de recommander des produits laitiers pauvres en matières grasses pour prévenir l’obésité et les maladies cardio-métaboliques.

Quels sont les acides gras du lait et des produits laitiers ?

  • Les matières grasses laitières sont composées d’env. 62% d’acides gras saturés, 29% de mono-insaturés et 4% de poly-insaturés [2]
  • Les lipides laitiers sont principalement stockés sous forme de globules gras entourés d’une membrane appelée membrane des globules gras du lait (MFGM) [2]
  • Les principaux composants de la MFGM sont des triglycérides (95,8 %), avec des proportions plus faibles d’acides gras libres, de mono- et diglycérides, de phospholipides et de cholestérol [3]
  • Les triglycérides du lait contiennent près de 400 acides gras différents, qui ont un large éventail d’effets métaboliques en fonction de la longueur de leur chaîne et de leur niveau de saturation [3]
  • Les principaux acides gras présents dans le lait et les produits laitiers sont les acides palmitique, stéarique, oléique et myristique.

La plupart des lipides laitiers ont des effets pouvant contribuer à prévenir l’adiposité

Selon les données de recherche, si certains acides gras laitiers sont associés à une augmentation de l’adiposité, la plupart d’entre eux exercent des effets « anti-gras » qui peuvent contribuer à prévenir la prise de poids.

  • Plusieurs études cliniques ont montré que certains acides gras à chaîne moyenne et longue, présents dans les produits laitiers sont associés à une réduction de l’accumulation de graisse corporelle.
  • Des études précliniques suggèrent que certains acides gras laitiers pourraient exercer des effets préventifs en modifiant le métabolisme des lipides dans le tissu adipeux [4].

L’effet global des acides gras laitiers sur la prise de poids peut dépendre de la répartition et l’équilibre entre eux dans les différents produits laitiers. Pour les chercheurs, d’autres recherches cliniques sont nécessaires pour comprendre les mécanismes possibles par lesquels les graisses laitières peuvent contribuer à réduire l’adiposité.

La consommation de produits laitiers entiers, associée à une réduction du risque de diabète

Bien que toutes les études n’aient pas confirmé ces résultats, certaines d’entre elles démontrent que la consommation de produits laitiers entiers était associée à une réduction du risque de progression du diabète de type 2 (DT2)*. C’est notamment le cas dans une vaste étude multinationale dans laquelle les participants ont été suivis pendant une durée médiane de 9 ans [5].

Une vaste étude observationnelle a suggéré que les lipides laitières étaient associés à une meilleure tolérance au glucose par le biais de la sensibilité à l’insuline [6].

Des études précliniques suggèrent également que certains acides gras à chaîne courte présents dans les produits laitiers peuvent améliorer la sensibilité à l’insuline, augmenter la fonction des cellules β et réduire l’inflammation.

Les données suggèrent que même si certains acides gras laitiers sont associés à une résistance à l’insuline, cela n’entraîne pas un risque accru de DT2 lorsqu’ils sont consommés dans les aliments laitiers.

Les produits laitiers peuvent avoir des effets neutres ou bénéfiques sur le risque de maladies cardiovasculaires (MCV)

Les inquiétudes concernant les effets des produits laitiers entiers sur le risque de maladies cardiovasculaires sont nées de données historiques suggérant que les acides gras saturés étaient associés à une augmentation de la cholestérolémie. Toutefois, des études récentes confirment l’idée que les produits laitiers ont un effet neutre ou même bénéfique sur les maladies cardiovasculaires.

Les résultats de plusieurs essais contrôlés randomisés montrent que la consommation d’AGS provenant des produits laitiers peut augmenter le taux de LDL-cholestérol. Cependant, la littérature suggère que le LDL-C n’est pas un indicateur fiable ni une cause directe du risque de MCV, remettant en question l’approche prudente adoptée à l’égard des graisses laitières [7].

Une analyse plus poussée révèle que la consommation de produits laitiers riches en AGS peut augmenter les niveaux de HDL-cholestérol et n’a pas d’effets négatifs sur d’autres marqueurs des MCV, notamment la tension artérielle, l’inflammation et la fonction vasculaire [8].

Selon les chercheurs, il semble que les matières grasses laitières dans leur ensemble, ainsi que les acides gras individuels, aient des effets neutres ou mitigés sur l’athérogènèse, les profils lipidiques et l’inflammation.

Qu’en est-il du rôle du microbiote intestinal dans la santé métabolique ?

Les chercheurs ont également examiné la relation entre la consommation d’acides gras laitiers et le microbiote intestinal. Ils ont constaté que la consommation de produits laitiers est associée à des changements bénéfiques dans la composition du microbiote intestinal.

  • Des études cliniques montrent que la consommation de produits laitiers favorise l’abondance de certaines bactéries intestinales, telles que Bifidobacterium, associées à des propriétés anti-inflammatoires et à un risque plus faible de DT2.
  • Le microbiote intestinal peut également modifier les acides gras laitiers, produisant des métabolites potentiellement bénéfiques pour la santé métabolique.

 

Il est important de prendre en compte les effets sur la santé métabolique de l’ensemble de la matrice alimentaire à partir de laquelle les acides gras du lait sont consommés. Par exemple, les interactions entre les nutriments contenus dans les produits laitiers peuvent modifier les effets des acides gras individuels sur le métabolisme, modifiant ainsi le profil de risque cardio-métabolique global [9].

« Les acides gras contenus dans les produits laitiers ont des effets neutres, mitigés ou même positifs sur les maladies métaboliques (surpoids, obésité, DT2, MCV et athérosclérose) en modifiant les facteurs de risque tels que la résistance à l’insuline et l’expression des gènes liés à l’inflammation et à la dyslipidémie. » – Muñoz-Alvarez KY, et al, 2024

Les études menées dans le cadre de l’étude à grande échelle Prospective Urban Rural Epidemiology (PURE) s’ajoutent au nombre croissant de preuves soulignant la nécessité de réévaluer les lignes directrices qui recommandent d’éviter les produits laitiers entiers.

Selon l’étude, une alimentation comprenant davantage de fruits, légumes, noix, légumineuses, poisson et produits laitiers entiers est associée à une réduction des maladies cardiovasculaires et de la mortalité dans toutes les régions du monde (10).

Plus précisément, elle conclut qu’une consommation plus importante de produits laitiers entiers (mais pas de produits laitiers allégés) est associée à une prévalence plus faible des maladies métaboliques et de la plupart des facteurs qui les composent, ainsi qu’à une incidence plus faible de l’hypertension et du diabète (5).

*Le 1er mars 2024, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé une allégation de santé qualifiée concernant la consommation de yaourt et la réduction du risque de diabète de type 2 (T2D) : « Manger du yaourt régulièrement, au moins 2 tasses (3 portions) par semaine, peut réduire le risque de diabète de type 2 selon des preuves scientifiques limitées ».

Source : (1) Muñoz-Alvarez KY, Gutiérrez-Aguilar R, Frigolet ME. Metabolic effects of milk fatty acids: A literature review. Nutr Bull. 2024 Jan 16.
Références supplémentaires
(2) Fong, B.Y., Norris, C.S. & MacGibbon, A.K.H. (2007) Protein and lipid composition of bovine milk-fat-globule membrane. International Dairy Journal, 17(4), 275–288.
(3) Damodaran, S. & Parkin, K.L. (2017) Fennema’s food chemistry, 5th editio edition. Boca Raton, FL, USA: CRC Press, Taylor & Francis Group.
(4) Chávaro-Ortiz, L.I., Tapia, B.D., Rico-Hidalgo, M., Gutiérrez-Aguilar, R. & Frigolet, M.E. (2021) Trans-palmitoleic acid reduces adiposity via increased lipolysis in a rodent model of diet-induced obesity. British Journal of Nutrition, 2021, 1–9.
(5) Bhavadharini B, Dehghan M, Mente A, et al. Association of dairy consumption with metabolic syndrome, hypertension and diabetes in 147 812 individuals from 21 countries. BMJ Open Diabetes Res Care. 2020 Apr;8(1):e000826. doi: 10.1136/bmjdrc-2019-000826.
(6) Kratz, M., Marcovina, S., Nelson, J.E., Yeh, M.M., Kowdley, K.V., Callahan, H.S. et al. (2014) Dairy fat intake is associated with glucose tolerance, hepatic and systemic insulin sensitivity, and liver fat but not β-cell function in humans. The American Journal of Clinical Nutrition, 99(6), 1385–1396.
(7) Givens, D.I. (2022) Saturated fats, dairy foods and cardiovascular health: no longer a curious paradox? Nutrition Bulletin, 47(4), 407–422.
(8) Drouin-Chartier, J.P., Côté, J.A., Labonté, M.É., Brassard, D., Tessier-Grenier, M., Desroches, S. et al. (2016) Comprehensive review of the impact of dairy foods and dairy fat on Cardiometabolic risk. Advances in Nutrition (Bethesda, Md.), 7(6), 1041–1051.
(9) Astrup A, Geiker NRW, Magkos F. Effects of full-fat and fermented dairy products on cardiometabolic disease: food Is more than the sum of its parts. Adv Nutr. 2019;10(5):924S-930S.
(10) Mente A, Dehghan M, Rangarajan S, et al. Diet, cardiovascular disease, and mortality in 80 countries. Eur Heart J. 2023 Jul 21;44(28):2560-2579.
06 Mai 2024
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Les bénéfices de la fermentation Publications

Le yaourt pourrait contribuer à une meilleure santé intestinale

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La consommation régulière de yaourt entraîne une modification de la composition et du fonctionnement du microbiote intestinal, ce qui peut avoir des effets bénéfiques pour la santé.

L’alimentation peut avoir une influence sur la diversité du microbiote intestinal, qui est importante pour la santé

Le microbiote intestinal joue un rôle important dans la digestion. Il serait également essentiel au bon développement et fonctionnement des systèmes immunitaire et nerveux.

Le maintien de la diversité du microbiote intestinal est important pour prévenir les maladies.

Des chercheurs ont émis l’hypothèse selon laquelle il existerait un « profil » de microbiote intestinal qui favoriserait l’inflammation dans les intestins et, par conséquent, une inflammation systémique de faible intensité, elle-même associée à une prédisposition au diabète de type 2 (DT2) et à l’obésité.

« En tant qu’aliment fermenté contenant des millions de bactéries vivantes, le yaourt peut avoir un effet bénéfique sur la santé des intestins, en enrichissant et en renforçant le microbiote intestinal, en protégeant la barrière muqueuse intestinale et en prévenant un certain nombre de troubles gastro-intestinaux. »- Dr Joël Doré

La composition du microbiote intestinal est influencée par notre alimentation, entre autres facteurs. De plus, dans les aliments fermentés, dont le yaourt, les produits de la fermentation, notamment les bactéries impliquées dans le processus de fermentation, peuvent conférer des propriétés supplémentaires aux aliments, au-delà de leurs apports nutritionnels de base.

Par conséquent, les aliments fermentés tels que le yaourt éveillent la curiosité des chercheurs, car ils pourraient avoir des effets bénéfiques autres qu’une longue durée de conservation ou une texture et un goût meilleurs.

Le yaourt peut apporter des millions de bactéries vivantes jusqu’aux intestins et entraîner une modification bénéfique du microbiote intestinal

Le yaourt à base de cultures vivantes contient des millions de bactéries et manger du yaourt tous les jours pourrait permettre de multiplier par 10 000 le nombre de bactéries dans l’alimentation.

Yaourt et cultures vivantes - YINI

Alors que les bactéries probiotiques sont peu susceptibles d’avoir des effets durables sur le microbiote intestinal, la consommation régulière de yaourt à base de cultures vivantes permet de renforcer, au moins temporairement, les bactéries vivantes dans l’intestin, le plus souvent les ferments du yaourt Streptococcus thermophilus et Bifidobacterium animalis subsp. lactis.

De plus, des prébiotiques peuvent être ajoutés au yaourt (souvent sous forme de fruits), ce qui peut stimuler la prolifération des bonnes bactéries dans l’intestin.

Il semblerait que la consommation quotidienne de yaourt renforce la quantité de Lactobacilli dans les intestins et soit associée à une légère augmentation de la diversité microbienne pendant une période de 42 jours.

En plus de modifier la composition du microbiote intestinal de façon bénéfique, les bactéries probiotiques (des microorganismes vivants dont la consommation est censée être bénéfique pour la santé) présentes dans le yaourt modifieraient également le fonctionnement des bactéries intestinales existantes en exerçant une influence sur la production d’AGCC (Acides gras à chaine courte). Or, les AGCC ont des effets bénéfiques sur le métabolisme énergétique.

Le yaourt aiderait à protéger la barrière muqueuse intestinale

Des études menées chez l’animal ont suggéré qu’un peptide dérivé de la protéine du lait présente dans le yaourt, la caséine β, augmenterait la production de mucine, un composant essentiel de la muqueuse qui tapisse la paroi intestinale et la protège.

« La régulation du microbiote intestinal grâce à la consommation de yaourt pourrait aider à traiter et à prévenir le syndrome de l’intestin irritable, la diarrhée infectieuse et la gastro-entérite allergique. Des études doivent être menées afin de mieux connaître ces bienfaits potentiels. » – Professeur Olivier Goulet

Le yaourt protégerait contre les maladies gastro-intestinales

Les recherches menées suggèrent que le yaourt jouerait un rôle dans la prévention et le traitement des troubles gastro-intestinaux.

En cas de diarrhée persistante légère à modérée chez l’enfant, un régime à base de yaourt peut être conseillé, car il est prouvé que la consommation de yaourt permet de réduire la production de selles et la durée de la diarrhée.

L’effet régulateur du yaourt sur le microbiote intestinal, en particulier du yaourt contenant les bactéries Lactobacillus et Bifidobacterium, pourrait être intéressant pour prévenir ou traiter des maladies gastro-intestinales telles que le syndrome de l’intestin irritable, la diarrhée infectieuse et la gastro-entérite allergique.

Le yaourt est fréquemment utilisé dans de nombreux pays dans le cadre de la prise en charge nutritionnelle de la gastro-entérite aiguë. Toutefois, nous disposons de peu de données sur cette stratégie thérapeutique et il faudrait mener des essais contrôlés et randomisés sur de vastes échantillons afin de confirmer le bien-fondé de cette stratégie.

« Le yaourt est un élément important des recommandations nutritionnelles et alimentaires car il apporte à la fois une forte densité nutritionnelle et des bactéries vivantes qui favorisent une bonne santé intestinale. »- Professeur Seppo Salminen

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29 Avr 2024
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Questions Réponses Santé cardiovasculaire

Focus sur les lipides

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Après avoir abordé les glucides et les protéines, concentrons nous maintenant sur les lipides… Ces derniers font partie des macronutriments de l’alimentation. Ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.

Qu’est-ce qu’un lipide ?

Les lipides, aussi communément appelés graisses ou matière grasse, sont des composés qui remplissent diverses fonctions dans l’organisme, telles que la composition des membranes cellulaires, le stockage de l’énergie ou la production d’hormones. La plupart des lipides présents dans les aliments peuvent être classés en trois groupes principaux : les triglycérides, les phospholipides et les stéroïdes (1,2,4).

Les triglycérides sont composés de 3 acides gras liés à une molécule de glycérol. Ils constituent la principale forme de stockage des lipides dans les adipocytes, les cellules du tissus adipeux.

Les phospholipides sont composés de 2 acides gras liés à une molécule de glycérol avec un groupe phosphate. Ils sont des composants essentiels des membranes cellulaires et y assurent la perméabilité, la fluidité et l’élasticité.

Focus sur les lipides - YINI

Les stéroïdes comprennent le cholestérol et ses dérivés. Le cholestérol est un précurseur de la synthèse d’hormones telles que les œstrogènes ou la testostérone, mais aussi des acides biliaires qui aident à la digestion des graisses ou encore de la vitamine D. Il fait également partie intégrante des membranes cellulaires. 30 % du cholestérol présent dans l’organisme provient de l’alimentation, le reste étant synthétisé par l’organisme. Le cholestérol est transporté dans le corps par les lipoprotéines. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) transportent le cholestérol vers les organes et les lipoprotéines de haute densité (HDL) le transportent vers le foie pour y être excrété. Un taux élevé de LDL peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.

Les acides gras sont les composants des triglycérides et des phospholipides. Ils peuvent être divisés en deux catégories : les acides gras saturés et les acides gras insaturés.

Dans les molécules d’acides gras saturés, aucun atome d’hydrogène ne peut être ajouté. Elle est « saturée » en atomes d’hydrogène et la molécule est droite.

Dans les acides gras insaturés, il existe au moins une double liaison entre deux atomes de carbone, de sorte que la molécule n’est pas saturée en hydrogène. La double liaison plie naturellement la molécule. Les acides gras insaturés peuvent avoir une ou plusieurs doubles liaisons, ce qui les divise en acides gras mono ou polyinsaturés.

La plupart des acides gras peuvent être synthétisés par l’organisme en cas de besoin. Cependant, il existe des acides gras que l’organisme ne peut pas produire, ce sont les acides gras essentiels. Il existe deux types d’acides gras polyinsaturés essentiels : les oméga-3 et les oméga-6.

Rôles des acides gras

Les acides gras saturés sont classés en fonction de la longueur de la chaîne carbonée. Les acides gras saturés à chaîne courte ont un rôle protecteur contre le cancer colorectal (3). Les acides gras saturés à chaîne moyenne sont des sources d’énergie faciles et rapides pour l’organisme et ne sont pas associés aux maladies cardiovasculaires. Les acides gras saturés à longue chaîne sont les plus abondants dans les triglycérides et les phospholipides et peuvent être associés aux maladies cardiovasculaires (3,5,7).

  • Les acides gras mono-insaturés sont utilisés par l’organisme comme source d’énergie, substrat enzymatique, transporteur et récepteur.
  • Les acides gras polyinsaturés oméga-3 sont essentiels pour la vision, les fonctions du système nerveux et les processus anti-inflammatoires.
  • Les acides gras oméga-6 sont essentiels pour les plaquettes sanguines, le fonctionnement du système immunitaire et les processus inflammatoires.

Les lipides favorisent également l’absorption des nutriments liposolubles tels que les vitamines A, D, E et K. Plus généralement, sur le plan gustatif, les lipides améliorent la sensation en bouche et l’appétence des aliments.

Quelles recommandations nutritionnelles pour les lipides ?

Les recommandations peuvent varier d’un pays à l’autre. Toutefois, il est généralement recommandé que 30 à 40% de l’apport énergétique total provienne des lipides, dont :

  • 6 à 11 % de graisses polyinsaturées
  • Moins de 10 % d’acides gras saturés.

Lipides - recommandations nutritionnelles - YINIPlus concrètement, pour un adulte (consommant 2000 kcal par jour), cela représente :

  • 77 à 88g de lipides par jour, dont
  • ~2 g d’oméga-3,
  • ~9 g d’oméga-6
  • moins de 25 g de graisses saturées

Sources alimentaires de lipides

Les lipides sont présents dans une grande variété d’aliments d’origine animale et végétale. Les sources animales comprennent le beurre, la crème, les fromages, le lait entier ou le yaourt entier, le poisson ou les œufs, et les sources végétales comprennent les huiles, les noix et les graines (6).

En ce qui concerne les acides gras essentiels, la plupart des gens consomment suffisamment d’oméga-6 par le biais des huiles végétales. Les acides gras oméga-3 se trouvent dans les poissons gras, les noix et les graines telles que les graines de lin ou les noix et les produits alimentaires enrichis.

La plupart des acides gras présents dans les produits laitiers sont des graisses saturées et mono-insaturées.

Sources
  1. ANSES, A to Z index, Fats
  2. EUFIC – The Functions of Fats in the Body.
  3. Zhang D, Jian Y-P, Zhang Y-N, Li Y, Gu L-T, Sun H-H, et al. Short-chain fatty acids in diseases. Cell Communication and Signaling. 2023;21: 212. doi:10.1186/s12964-023-01219-9
  4. Ahmed S, Shah P, Ahmed O. Biochemistry, Lipids. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024.
  5. World Health Organisation; Total Fat intake for the prevention of unhealthy weight gain in adults and children. Department of Nutrition and Food Safety ; 2023.
  6. 2020. Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual
  7. Mozaffarian D. Dietary and Policy Priorities for Cardiovascular Disease, Diabetes, and Obesity: A Comprehensive Review. 2016;133: 187–225.