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14 Nov 2022
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Autres études Enfant Les bénéfices de la fermentation Santé intestinale

Des yaourts probiotiques conçus pour cibler les problèmes de santé spécifiques des enfants ?

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À l’avenir, les rayons des supermarchés pourraient être remplis de yaourts et laits fermentés spécialement conçus pour répondre aux différentes problématiques spécifiques pour la santé des enfants.

Selon les scientifiques, si vous êtes un parent, vous pourriez choisir un lait fermenté différent en fonction de l’âge de votre enfant.

Les auteurs de cette publication sur la consommation de yaourts et laits fermentés par les enfants estiment que de nombreuses possibilités s’offrent à nous dans l’utilisation du yaourt dans notre alimentation quotidienne pour favoriser notre santé et notre bien-être, dès l’enfance (1).

Le yaourt est un aliment de tous les jours, facile à se procurer et généralement abordable – que la plupart des enfants apprécient. C’est également un aliment à forte densité nutritionnelle, riche en macro et micro-nutriments. Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, c’est un aliment idéal pour aider les enfants à atteindre les apports nutritionnels recommandés, notamment en calcium. Mieux encore, selon les auteurs, il s’agit d’un vecteur parfait pour fournir des probiotiques potentiellement bénéfiques pour la santé.

« Encourager la consommation de yaourt, en tant qu’en-cas ou dessert sain, peut être bénéfique pour atteindre les apports nutritionnels recommandés et des habitudes alimentaires plus saines chez les enfants et les adolescents ». – Fiore G, et al, 2022.

Les probiotiques présents dans les laits fermentés peuvent avoir des effets différents sur la santé 

Le yaourt est fabriqué par fermentation du lait par deux cultures bactériennes, Streptococcus thermophilus et Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus. Ces bactéries vivantes ont des propriétés probiotiques, conférant des avantages pour la santé lorsqu’elles sont consommées en quantités suffisantes. De nombreux laits fermentés contiennent également d’autres souches de bactéries qui sont ajoutées pour apporter d’autres avantages potentiels pour la santé.

Selon les auteurs, l’ajout de bactéries probiotiques spécifiques aux cultures de yaourt standard peut apporter des effets bénéfiques différents sur la santé selon l’âge de l’enfant et la souche de bactérie ajoutée. Par exemple, les effets du yaourt ou de laits fermentés sur les maladies infectieuses infantiles, les maladies gastro-intestinales et les troubles atopiques ont été attribués à la souche probiotique spécifique utilisée.

L’enfance est une période de susceptibilité aux maladies ultérieures

Selon les auteurs, la consommation de yaourt pourrait jouer un rôle dans la prévention des infections infantiles et des maladies à long terme telles que le diabète et les maladies cardiaques. En effet, pendant l’enfance, il existe une « fenêtre de susceptibilité » au cours de laquelle le risque de développer ces maladies à long terme peut être influencé par l’alimentation. Par exemple, le poids et le profil métabolique des enfants influencent fortement leur risque de maladie cardiovasculaire (MCV) plus tard dans la vie. La consommation de yaourt pendant l’enfance est associée à une réduction des risques d’obésité et de MCV, bien que la cause de cette association ne soit pas encore comprise, indiquent les auteurs.

De la petite enfance à l’adolescence et au-delà, les bienfaits du yaourt pour la santé peuvent différer

Les auteurs ont évalué ce que l’on savait jusqu’à présent sur les effets possibles de la consommation de yaourt sur la santé de différents groupes d’âge, en passant en revue les recherches publiées au cours des 25 dernières années sur des enfants de moins de 18 ans.

Ils ont constaté que la consommation régulière de yaourt est associée à plusieurs avantages pour la santé des enfants.

Petite enfance

La recherche suggère qu’un yaourt ou un lait fermenté probiotique spécifique peut être associé à :

  • Une réduction de la diarrhée lorsqu’ils sont complétés par des probiotiques supplémentaires tels que le Lactobacillus (Lb) casei qui peut moduler le système immunitaire (2).
  • Une réduction du risque de maladies infectieuses courantes et d’infections des voies urinaires chez les enfants d’âge préscolaire auxquels on donne une boisson laitière prébiotique contenant Lb casei ou Lb rhamnosus.
  • Une réduction du risque de maladies atopiques pendant la phase de diversification alimentaire (3).

Enfance et adolescence

La consommation de yaourt peut être associé durant l’enfance et l’adolescence à :

  • Une meilleure qualité de l’alimentation, avec plus d’aliments sains comme des fruits et des légumes, plus de fibres alimentaires et moins de graisses totales que les populations d’enfants qui ne mangent pas de yaourt.
  • Une réduction du taux de diarrhée sévère lorsque le yaourt est complété par des probiotiques.
  • Une réduction du risque d’obésité lorsqu’il est consommé par des enfants et des adolescents d’âge scolaire (4).

« La modification non invasive de la composition du microbiote intestinal par la consommation de yaourts et de probiotiques pendant la petite enfance pourrait constituer une approche intéressante pour prévenir l’obésité infantile – Fiore G, et al, 2022. »

Comment le yaourt obtient-il ses bienfaits pour la santé ?

Les recherches suggèrent que le yaourt exerce probablement ses effets bénéfiques sur la santé en modifiant le microbiote intestinal – la communauté de microorganismes qui vit dans nos intestins – qui, à son tour, peut avoir un impact sur nos réponses immunitaires. La manière exacte dont cela se produit chez les enfants n’a pas été entièrement étudiée, mais les auteurs pensent qu’il est possible de moduler le microbiote intestinal en utilisant différentes souches de probiotiques, et d’obtenir ainsi des avantages spécifiques pour la santé.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les différents effets des souches spécifiques et la manière dont elles interagissent avec le système immunitaire des enfants pour obtenir des résultats différents en matière de santé.

Une fois que nous connaîtrons les effets de certaines souches sur la santé, il serait logique d’ajouter certaines souches de probiotiques au yaourt standard pour aider à promouvoir la santé des enfants, affirment les auteurs.

[L’augmentation de la consommation de yaourt] « est un objectif souhaitable à l’âge pédiatrique : elle entraîne de meilleures habitudes nutritionnelles qui, à leur tour, ont un impact potentiel sur l’obésité et les résultats cardio-métaboliques ». – Fiore G, et al, 2022.


Pour en savoir plus


Source: (1) Fiore G, Di Profio E, Sculati M.et al. Health effects of yogurt consumption during paediatric age: a narrative review. Int J Food Sci Nutr. 2022.
Références additionnelles:
(2) Cazorla SI, Maldonado-Galdeano C, Weill R, De Paula J, Perdig_on GDV. 2018. Oral administration of probiotics increases paneth cells and intestinal antimicrobial activity. Front Microbiol. 9:736.
(3) Donovan SM, Rao G. 2019. Health benefits of yogurt among infants and toddlers aged 4 to 24 months: a systematic review. Nutr Rev. 77(7):478–486.
(4) Hobbs DA, Givens DI, Lovegrove JA. 2019. Yogurt consumption is associated with higher nutrient intake, diet quality and favourable metabolic profile in children: a cross-sectional analysis using data from years 1-4 of the National diet and Nutrition Survey, UK. Eur J Nutr. 58(1):409–422.
07 Nov 2022
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Les bénéfices de la fermentation Questions Réponses

Le yaourt peut-il aider en cas de diarrhée?

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La diarrhée est définie comme « l’émission d’au moins trois selles anormalement molles ou liquides au cours des 24 heures précédentes ». Une diarrhée persistante ou chronique est « un épisode de diarrhée qui dure plus de 14 jours » [1].

Quel régime alimentaire en cas de diarrhée ?

Selon l’Organisation mondiale de gastroentérologie, la prise alimentaire doit se poursuivre pendant un épisode de diarrhée et il est important de rester bien hydraté. Les recommandations sont les suivantes :

  • Privilégier des petits repas fréquents tout au long de la journée, en particulier pour les nourrissons et les jeunes enfants. Les nourrissons ont besoin de tétées plus fréquentes au sein ou au biberon.
  • Choisir des aliments riches en énergie et en micronutriments (céréales, œufs, viandes, fruits et légumes cuits).
  • Éviter les jus de fruits et les crudités [1]
  • Augmenter l’apport énergétique selon la tolérance après l’épisode diarrhéique.

Par ailleurs, la consommation de lait peut aggraver la diarrhée. En effet, pendant l’épisode de diarrhée, la lactase est souvent moins sécrétée par l’organisme, ce qui entraîne une digestion difficile du lactose contenu dans le lait [2].

Contrairement au lait, le yaourt est recommandé car le lactose qu’il contient est partiellement digéré par les ferments vivants du yaourt [3].

Comment le yaourt peut aider en cas de diarrhée ?

Certains laits fermentés contiennent des probiotiques (micro-organismes dont l’effet bénéfique sur la santé a été démontré).  Grâce à la présence de ces micro-organismes, ces laits fermentés probiotiques spécifiques peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement de la diarrhée. En effet, en modulant le microbiote intestinal, ces micro-organismes pourraient contribuer à protéger l’intestin des maladies gastro-intestinales, telles que le syndrome du côlon irritable, la diarrhée infectieuse et la gastro-entérite [4]. Cependant, il est nécessaire d’approfondir les recherches sur la manière dont les probiotiques présents dans les aliments peuvent aider, traiter et prévenir les symptômes.

Dans une étude d’intervention comparant plusieurs régimes alimentaires chez des enfants souffrant de diarrhée persistante, les données ont montré que les enfants nourris avec le régime à base de yaourt présentaient une réduction significative du volume des selles et de la durée de la diarrhée [5]. Une autre étude d’intervention a montré que la consommation de yaourt était une méthode efficace pour réduire l’incidence de la diarrhée associée aux antibiotiques (DAA) chez les enfants (1-12 ans) [6]. Chez les personnes âgées, la prévention de la DAA par le yaourt standard et le lait fermenté n’a pas été prouvée [7].

Les lignes directrices mondiales de l’Organisation mondiale de la santé recommandent l’utilisation de yaourts contenant certaines souches de probiotiques pour prévenir la diarrhée, notamment celle associée à Clostridium difficile. Les mêmes directives précisent que le yaourt prévient également les symptômes de mauvaise digestion du lactose [8].

Pour en savoir plus :

Références :
[1] Farthing M, et al. World Gastroenterology Organisation Guideline: Acute diarrhea in adults and children: a global perspective. J Clin Gastroenterol. 2013;47(1):12-20.
[2] Saunders N and Friedman JN. Lactose avoidance for young children with acute diarrhea. Paediatr Child Health. 2014;19(10):529-530.
[3] Lorenzo Morelli, et al. Lactose Intolerance: Clinical Symptoms, Diagnosis and Treatment. Global Diabetes Open Access Journal. 2019;1(1); 1-10
[4] Goulet O. Potential role of the intestinal microbiota in programming health and disease. Nutr Rev. 2015;73(Suppl 1): 32–40.
[5] de Mattos AP, et al. Comparison of yogurt, soybean, casein, and amino acid-based diets in children with persistent diarrhea. Nutr Res. 2009;29:462–9.
[6] Fox MJ, et al. Can probiotic yogurt prevent diarrhea in children on antibiotics? A double blind, randomized, placebo-controlled study. BMJ Open. 2015;5:e006474
[7] Velasco M, et al. Probiotic yogurt for the prevention of antibiotic-associated diarrhea in adults: a randomized double-blind placebo-controlled trial. J Clin Gastroenterol. 2018; Nov 14.
[8] Guarner F, et al. World Gastroenterology Organization Global Guidelines: Probiotics and prebiotics. February 2017.
31 Oct 2022
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Conférences internationales

Symposium « Eating to protect our health and our planet » à venir durant l’ICN 2022

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Notre prochain symposium se tiendra dans quelques semaines…. Pour l’occasion, retrouvez-nous lors du 22ème Congrés International de Nutrition IUNS, qui se tiendra à Tokyo, au Japon, en décembre 2022.

« Eating to protect our health and our planet »

Jeudi 8 DÉCEMBRE 2022, de 09h00 à 10h30 (heure locale de Tokyo)
Forum international de Tokyo – Salle 7 (Hall D7)
Le symposium aura lieu au Forum international de Tokyo sous la thématique : « Food Culture Practices and Nutrition Education ».

IUNS ICN 2022 Eating to protect our health and our planet - program short
Au programme

  • Introduction – Prof. Sharon Donovan, PhD, RD (Présidente, Université de l’Illinois, Urbana-Champaign, USA)
  • Créer un avenir alimentaire durable – Dr. Janet Ranganathan, PhD, MsC (The World Resources Institute, Washington DC, USA)
  • Équilibrer l’adéquation nutritionnelle et la durabilité environnementale : que nous apprennent les études de modélisation ?  –  Prof.  Frans KOK, PhD (Division de la nutrition humaine, Université de Wageningen, Pays-Bas)
  • Interventions familiales pour promouvoir une alimentation saine et durable – Dr. Jess Haines, PhD, RD (Guelph Family Health Study, Université de Guelph, Canada)
  • Discussion
  • Résumé et conclusion – Prof. Olivier Goulet, PhD, MD (président de la division de gastroentérologie, hépatologie et nutrition pédiatriques, Hôpital Necker Enfants Malades, Université Paris-Descartes, France).
17 Oct 2022
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Le yaourt, un aliment nutritionnellement dense Questions Réponses

Les yaourts contiennent-ils des protéines ?

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Le yaourt est une excellente source de protéines de haute qualité, dont 80% sont de la caséine (protéine de lait insoluble) et 20% des protéines de lactosérum (protéine de lait hydrosoluble).

Qualité des protéines ?

On parle de protéines de « haute qualité » car les protéines du lait sont bien digérées et absorbées (bonne biodisponibilité) par l’organisme, et contiennent un mélange complet d’acides aminés (y compris les acides aminés essentiels, qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme et qui sont vitaux pour sa croissance et son maintien) [1]. La haute valeur nutritionnelle des protéines du lait est bien préservée pendant le processus de fabrication du yaourt.

Les yaourts contiennent-ils plus de protéines que le lait ?

Certains yaourts ont une teneur en protéines plus élevée que celle du lait en raison de l’ajout de lait écrémé en poudre pendant la fabrication. En outre, les protéines du yaourt sont plus digestes que celles du lait en raison du processus de fermentation, qui décompose les protéines du lait en une forme plus facile à digérer [2].

Il existe également des différences dans la teneur en protéines entre les types de yaourts, par exemple :

  • Le yaourt nature standard contient en moyenne 4 à 5,3% de protéines.
  • Le yaourt grec, un lait fermenté concentré, contient 9 à 10% de protéines,
  • Le Skyr, un fromage frais fermenté fabriqué à partir de lait écrémé, contient 8,8 à 10% de protéines, soit environ deux fois plus que le yaourt nature.

Quels sont les avantages pour la santé de la consommation de protéines ?

L’OMS recommande, comme la plupart des recommandations nationales, une quantité quotidienne de 0,83 g de protéines par kg pour un adulte en bonne santé [3].

Les protéines sont des nutriments essentiels qui jouent un rôle vital non seulement dans la croissance, la réparation et le développement, mais aussi dans l’immunité et la santé des os, des muscles, de la peau et des nerfs [1]. En outre, un régime riche en protéines peut avoir des effets positifs sur la pression artérielle [4]

Top 5 des teneurs en protéines des yaourts et laits fermentés

La différence entre les laits fermentés et le yaourt réside dans le contenu en microorganismes. Très riches en probiotiques, ces deux aliments sont des également des aliments riches en protéines, dont voici le top 5 [6,7]:

  • Yaourt à boire (aromatisé, sucré) : 2,9g/100g
  • Kéfir de lait : 3,1g/100g
  • Yaourt nature (moyenne) : 3,8g/100g
  • Yaourt grec : 5,3g/100g
  • Skyr :  8,8g/100g

Quels sont les avantages pour la santé de la consommation de protéines de yaourt ?

Les protéines des produits laitiers et du yaourt ont été plus particulièrement étudiées. La teneur élevée en protéines du yaourt peut améliorer la satiété et aider à gérer l’apport énergétique [8], et peut protéger contre le diabète de type 2 [9].

Qu’en est-il de l’allergie au lait de vache ?

L’allergie au lait de vache (APLV), principalement observée chez les nourrissons et les jeunes enfants, est causée par les protéines du lait : les protéines de caséine et de lactosérum [11]. L’ingestion de ces protéines induit une réaction du système immunitaire pensant que les protéines du lait de vache sont des intrus à éliminer. Ainsi, le yaourt doit être évité pour les personnes atteintes d’APLV.

Notez que l’intolérance au lactose est différente de l’APLV. L’intolérance au lactose n’est pas une allergie. L’organisme a du mal à digérer le lactose en raison d’un manque de l’enzyme qui le décompose, la lactase. Contrairement aux personnes allergiques aux protéines du lait, les personnes intolérantes au lactose peuvent consommer du yaourt, car le lactose qu’il contient est partiellement digéré par les cultures bactériennes, ce qui facilite sa digestion. [12]

Pour en savoir plus :

Références :
[1] FAO. Dietary protein quality evaluation in human nutrition. Report of an FAO Expert Consultation. 2011, Auckland, New Zealand.
[2] Adolfsson O, Meydani SN, Russell RM. Yogurt and gut function. Am J Clin Nutr. 2004; 80(2):245-56
[3] WHO, FAO Expert Consultation. Protein and Amino Acid requirements in human nutrition. WHO technical report series. 2002, Geneva, Switzerland.
[4] Buendia JR et al. Diets Higher in Protein Predict Lower High Blood Pressure Risk in Framingham Offspring Study Adults. Am J Hypertens. 2014; 28(3):372-379.
[5] Smith JD, et al. Changes in intake of protein foods, carbohydrate amount and quality, and long-term weight change: results from 3 prospective cohorts. Am J Clin Nutr. 2015;101:1-9.
[6] Anses. 2020. Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual.  Accessible à l’adresse : https://ciqual.anses.fr/
[7] Musaiger AO. Food composition tables for Kingdom of Bahrain. For labneh p.46 2011
[8] Ortinau LC, et al. Effects of high-protein vs. high-fat snacks on appetite control, satiety, and eating initiation in healthy women. Nutr J. 2014 ;13:97.
[9] Tian S, et al. Dietary protein consumption and the risk of type 2 diabetes: a systematic review and meta-analysis of cohort studies. Nutrients. 2017;9:982.
[10] Ministère des Solidarités et de la Santé. Programme National Nutrition Santé 2019-2023.
[11] H-Y Lam E, et al. Cow’s milk allergy in adults is rare but severe: both casein and whey proteins are involved. Clin Exp Allergy. 2008;38(6):995-1102.
[12] Lorenzo Morelli, et al. Lactose Intolerance: Clinical Symptoms, Diagnosis and Treatment. Global Diabetes Open Access Journal. 2019;1(1); 1-10
03 Oct 2022
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Les bénéfices de la fermentation Santé de la planète

Pourquoi nous devrions manger davantage d’aliments fermentés

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Selon une équipe de scientifiques, les processus de fermentation des aliments pourraient être l’une des clés pour faire face à deux des plus grands défis de notre monde moderne (1).

L’usage des techniques de fermentation pourrait non seulement aider à combattre les effets de notre régime alimentaire « occidental », mais elle pourrait également réduire les effets environnementaux causés par la production et la transformation des aliments.

Les scientifiques appellent à la promotion de la technologie de la fermentation alimentaire afin de contribuer à réduire ces deux problèmes du XXIe siècle, en matière de santé et de durabilité.

Les défis des systèmes alimentaires d’aujourd’hui

Selon les auteurs, les systèmes alimentaires d’aujourd’hui (de la production à la consommation, y compris les régimes alimentaires, l’agriculture et les industries de transformation des aliments) sont confrontés à deux défis majeurs :

  • Assurer pour tous des régimes alimentaires favorables à la santé. Nous assistons effectivement à un bond du nombre de personnes souffrant d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de maladies neurodégénératives dans le monde.
  • Maintenir et développer des pratiques agricoles et industrielles permettant de préserver l’environnement, d’atténuer le changement climatique et d’assurer la durabilité écologique globale.

Ces systèmes alimentaires peuvent également générer des déchets encore riches en nutriments et qui sont sous-utilisés, soulignent les auteurs.

Qu’est-ce que la fermentation alimentaire et comment peut-elle aider ?

La fermentation alimentaire est le processus de production alimentaire ou de modification des propriétés d’un aliment à l’aide de micro-organismes. Elle a été utilisée tout au long de l’histoire de l’humanité – les preuves suggèrent que ses débuts remontent à 10 000 ans – pour conserver les aliments ou en améliorer le goût. Les avantages pour la santé de certains aliments fermentés, tels que les produits laitiers fermentés, sont reconnus depuis longtemps. Parmi les aliments fermentés, on peut citer les fromages, le yaourt, la sauce soja ou le kimchi.

Pour les végétaux et les produits laitiers, les ferments (micro-organismes utilisés pour la fermentation) les plus courants sont des bactéries lactiques (LAB). Celles-ci produisent des bactériocines, des peptides biologiques qui inhibent la croissance des bactéries contaminantes et préservent ainsi les aliments.

Les aliments fermentés ont des propriétés uniques pour la santé

Pendant la fermentation, les micro-organismes produisent un large éventail de métabolites qui peuvent nous aider à rester en bonne santé. Il s’agit notamment de vitamines, qui ne se trouvent pas dans l’aliment d’origine. La fermentation rend les nutriments de l’aliment plus biodisponibles, en conservant des éléments nutritifs qui pourraient autrement être perdus pendant les cuissons.

La fermentation enrichit également le microbiote intestinal, c’est-à-dire les milliards de micro-organismes qu’abrite notre intestin. Ces derniers jouent un rôle clé dans le maintien de la santé et du bien-être de l’homme en modulant notamment le système immunitaire, en aidant à combattre les infections ou en participant à la protection contre certains cancers[2].

La recherche montre également que les aliments fermentés favorisent la diversité de cette communauté microbienne, importante pour la santé [2].

La fermentation des plantes améliore la biodisponibilité des composés phytochimiques, un groupe de substances chimiques qui ont des activités antioxydantes, anti-inflammatoires et anticancéreuses. Ils peuvent également aider à contrôler l’obésité, le diabète de type 2 et même le processus de vieillissement.

Les produits laitiers fermentés présentent plusieurs avantages pour la santé

Des recherches suggèrent que la consommation de produits laitiers fermentés tels que le yaourt et le fromage présente des avantages spécifiques pour la santé :

  • Pendant la fermentation, les LAB décomposent les protéines du lait, la caséine et le lactosérum, en peptides bioactifs. En plus d’être des antioxydants, ces peptides facilitent la communication entre l’intestin et le cerveau [3].
  • Les produits laitiers fermentés sont riches en un acide gras trans connu pour aider à protéger contre l’obésité et à maintenir les vaisseaux sanguins en bonne santé.
  • Les vitamines B, comme la niacine et la riboflavine, sont fabriquées par diverses autres bactéries pendant la fermentation des produits laitiers. Dans le fromage, la vitamine K2 est associée à un risque réduit de maladies cardiovasculaires.
  • Grâce aux LAB, qui décompose une partie du lactose contenu dans le lait, de nombreuses personnes souffrant d’intolérance au lactose peuvent consommer des produits laitiers fermentés sans effet négatifs, en suivant les conseils d’un professionnel de santé.

Des ferments pour valoriser nos déchets alimentaires ?

Les déchets issus de la transformation des aliments comprennent les pelures, graines, pulpe, son de blé provenant de la fabrication de la farine, le houblon, le petit-lait et, dans le cas de la transformation de la viande, le sang, les poils ou plumes, la graisse, les os et le fumier.

Selon les auteurs de l’article, certains de ces déchets finissent dans des décharges ou des incinérateurs. Une grande partie pourrait néanmoins être recyclée ou réutilisée par le biais du compostage des déchets agricoles, de la fermentation pour la production de biomasse, de la fabrication d’engrais, d’aliments pour animaux, de biocarburants, de cosmétiques et même de substrats pour la production d’antibiotiques [4].

Selon les scientifiques, la fermentation des déchets issus de l’agriculture et de la transformation des aliments pourrait également générer des aliments à valeur ajoutée santé et des sources alimentaires durables.

Pour contribuer à la croissance du marché des aliments produits de cette manière, les scientifiques invitent à prendre en compte l’impact environnemental de nos pratiques actuelles de production alimentaire et à en réduire cet impact.

D’ici là, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer les technologies de fermentation afin de rendre nos sources alimentaires plus durables.

« …la promotion de la consommation de plantes et de produits laitiers fermentés peut contribuer à atténuer les effets néfastes sur la santé de la consommation de glucides raffinés et à prévenir les troubles liés au mode de vie ou à l’âge. » – Rastogi YR, et al, 2022.

Pour en savoir plus : lire l’article original.
Source: (1) Rastogi YR, Thakur R, Thakur P, et al.  Food fermentation – Significance to public health and sustainability challenges of modern diet and food systems. Int J Food Microbiol. 2022. PMID: 35397315 Review.
Références complémentaires:
[2] Wastyk, H.C., Fragiadakis, G.K., Perelman, D., Dahan, D., Merrill, B.D., Feiqiao, B.Y., Topf, M., Gonzalez, C.G., Van Treuren, W., Han, S., Robinson, J.L., 2021. Gut-microbiota-targeted diets modulate human immune status. Cell 184 (16), 4137–4153.
[3] Ano, Y., Ayabe, T., Kutsukake, T., Ohya, R., Takaichi, Y., Uchida, S., Yamada, K., Uchida, K., Takashima, A., Nakayama, H., 2018. Novel lactopeptides in fermented dairy products improve memory function and cognitive decline. Neurobiol. Aging 72, 23–31.
[4] Girotto, F., Alibardi, L., Cossu, R., 2015. Food waste generation and industrial uses: a review. Waste Manag. 45, 32–41.
19 Sep 2022
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Santé de la planète Santé humaine

Profiter des bienfaits du régime méditerranéen, partout dans le monde

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Préparez vous à entendre ce nouveau mot qui va envahir notre vocabulaire. « Planeterranéen »: pas si difficile à prononcer une fois que vous l’avez pratiqué plusieurs fois, mais qu’est-ce que cela signifie ? Il s’agit d’un type de régime qui ressemble au régime méditerranéen, mais qui n’est pas nécessairement proche du bassin méditerranéen.

Ce terme a été inventé par un groupe d’experts de l’UNESCO qui a relevé le défi de trouver le moyen d’étendre les avantages nutritionnels et environnementaux du régime méditerranéen (MD : Mediterranean Diet) aux populations du monde entier (1).

Le groupe d’experts estime que, quel que soit l’endroit où l’on vit dans le monde, il est possible de bénéficier des avantages nutritionnels offerts par le MD, mais à partir d’aliments cultivés et produits localement.

La plupart des habitudes alimentaires actuelles peuvent être améliorées

Une grande partie des personnes vivant dans les zones urbaines ont un régime alimentaire de mauvaise qualité et peu varié, une grande part de l’apport énergétique provenant d’aliments à indice glycémique élevé (riz blanc et pommes de terre) ou d’aliments ultra-transformés riches en sucres et en graisses (aliments prêts à consommer, boissons sucrées, chips, etc.). Ces habitudes alimentaires sont connues pour leurs effets défavorables sur la santé, entraînant l’obésité et d’autres maladies à long terme.

Comment le régime méditerranéen peut-il aider ?

Un régime alimentaire varié et riche en végétaux, en revanche, est connu pour être bénéfique à la fois pour la santé et pour la planète (2). Le régime méditerranéen est l’un de ces régimes : hautement nutritif, il comprend de l’huile d’olive comme source de graisses insaturées, mais également des noix, des légumineuses, des légumes, des céréales complètes, des fruits, une quantité modérée de poisson, de produits laitiers, et de faibles quantités de viande et de vin rouge.

Les études démontrent que le régime méditerranéen (MD, mediterranean diet) présente de nombreux avantages pour la santé grâce à son profil nutritionnel, notamment une réduction de la prévalence des maladies cardiovasculaires et de cancers. C’est un modèle d’alimentation durable car il utilise des aliments produits localement, ce qui limite l’impact sur les ressources environnementales et la biodiversité tout en s’inscrivant dans la culture locale (3,4).

Comment étendre les avantages du régime méditerranéen à l’échelle mondiale ?

Le défi consiste maintenant à transférer les avantages du MD aux pays non méditerranéens.

La chaire UNESCO d’éducation à la santé et au développement durable a été chargée de déterminer s’il était possible de promouvoir dans le monde entier un modèle alimentaire sain et durable basé sur les propriétés nutritionnelles de la diète méditerranéenne, mais utilisant des aliments disponibles localement. Ce nouveau modèle alimentaire « planeterranéen » serait conforme aux objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies.

Et bonne nouvelle ! Selon le groupe d’experts de l’UNESCO, il existe dans le monde entier des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales complètes et des sources de graisses insaturées qui offrent des avantages nutritionnels similaires à ceux du MD.

Ainsi, où que vous viviez dans le monde, vous devriez pouvoir choisir un régime alimentaire qui présente des avantages similaires à ceux du MD.

Les auteurs citent quelques exemples marquants :

  • Amérique latine : l’avocat, la papaye, la banane verte et les baies d’açaí sont tous de bonnes sources d’acides gras mono insaturés et de micronutriments.
  • Afrique centrale : les céréales, par exemple le tapioca/manioc, peuvent être de bonne source d’acides gras à chaîne courte. Le quinoa, riche en protéines, fournit des acides aminés essentiels et est pauvre en graisses.
  • Canada : l’huile de colza et les noix de pécan contiennent des acides gras mono insaturés et des phytostérols, et peuvent réduire le mauvais cholestérol.
  • Asie : les graines de sésame et le soja contiennent des composés bioactifs et des antioxydants, bénéfiques pour réduire l’hypertension, le stress oxydatif, la résistance à l’insuline et les marqueurs inflammatoires. Les algues, le wakame et la spiruline contiennent des polysaccharides complexes, des minéraux, des protéines et des vitamines, avec des propriétés anticancéreuses, antivirales, antioxydantes et antidiabétiques.
  • Australie : La noix de macadamia, la prune de Davidson, la baie de poivre indigène, le citron vert et la tomate de brousse, riches en flavonoïdes, vitamines et minéraux, ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

La chaire UNESCO d’éducation à la santé et au développement durable indique qu’en se basant sur les aliments disponibles dans chaque partie du monde, il devrait être possible de développer des « pyramides nutritionnelles » offrant les mêmes avantages pour la santé et pour l’environnement que le MD.

À terme, le groupe de l’UNESCO espère que le modèle Planeterranéen aidera chaque pays à développer des modèles alimentaires plus sains au sein de la population, basés sur les aliments traditionnels et locaux.

« …dans tous les endroits du monde, il est possible d’identifier des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales complètes et des sources de graisses insaturées spécifiques qui présentent des contenus nutritionnels et des caractéristiques similaires à ceux fournis par les aliments typiques du MD, susceptibles d’avoir également des avantages similaires pour la santé des populations vivant loin de la zone méditerranéenne ». – Colao A. et al, 2022.

La chaire UNESCO d’éducation à la santé et au développement durable recherche des contributeurs potentiels pour son programme de recherche « Planeterranéen », provenant de toutes les régions du monde. Le programme sera lancé par le biais d’une plateforme dédiée de la chaire UNESCO sous le nom de « Planeterranéen ».

 

Régime planeterranéen ou régime diversifié territorial…

Une approche similaire a été définie dans d’autres publications par le terme de régimes diversifiés territoriaux, qui constituent un régime flexitarien spécifique à une région et qui comprend principalement des aliments de saison et d’origine locale (2).

Pour en savoir plus :

 

En savoir plus : lire l’article original.

Source : (1) Colao A, Vetrani C, Muscogiuri G, et al. « Planeterranean » Diet: extending worldwide the health benefits of Mediterranean Diet based on nutritional properties of locally available foods. J Transl Med. 2022 May 17;20(1):232. doi: 10.1186/s12967-022-03433-4.
Références complémentaires :
  1. Moreno LA, Meyer R, Donovan D, et al. Perspective: Striking a Balance between Planetary and Human Health: Is There a Path Forward? Adv Nutr2021 Nov 27;13(2):355-375.
  2. Trichopoulou A, Martínez-González MA, Tong TY, Forouhi NG, Khandelwal S, Prabhakaran D, Mozaffarian D, de Lorgeril M. Definitions and potential health benefits of the Mediterranean diet: views from experts around the world. BMC Med. 2014;12:112.
  1. Estruch R, Ros E, Salas-Salvado J, Covas M-I, Corella D, Arós F, Gómez-Gracia E, Ruiz-Gutiérrez V, Fiol M, Lapetra J, et al. Primary prevention of cardiovascular disease with a Mediterranean diet. N Engl J Med. 2013;368:1279–90.
05 Sep 2022
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Enfant Santé intestinale

Les bébés et les jeunes enfants peuvent-ils manger du yaourt ?

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Le yaourt peut être un bon choix pour dans la diversification alimentaire du bébé vers l’âge de 6 mois*.

Le yaourt est un aliment riche en nutriments, qui fournit des protéines et des acides gras pour la croissance, ainsi que du calcium et du phosphore pour la solidité osseuse. Le yaourt contient également des micro-organismes vivants qui facilitent la digestion, grâce au processus de fermentation.

Des bienfaits pour les tout-petits

Au-delà des atouts nutritionnels, plusieurs études suggèrent les bienfaits des yaourts pour la santé des tout-petits :

  • La consommation de yaourt durant la petite enfance est associée à un risque réduit d’eczéma et d’allergie [1]. L’étude correspondante indique que les tout-petits âgés de 6 à 12 mois qui mangeaient du yaourt au moins 2 à 6 fois par semaine étaient significativement moins susceptibles de développer de l’eczéma et des allergies par rapport ceux qui en mangeaient moins d’une fois par mois.
  • Une autre étude suggère un lien entre la consommation de yaourt et la réduction du risque de troubles digestifs tels que les vomissements et la diarrhée chez les bébés d’un an [2].

Les bactéries vivantes du yaourt peuvent jouer un rôle dans toutes ces associations. On pense également qu’elles améliorent la tolérance au lactose et participe à soutenir une bonne fonction immunitaire [3]. Ainsi, en raison de tous ces avantages pour la santé, le yaourt peut faire partie des aliments de la diversification alimentaire des tout-petits [4].

Pourquoi le yaourt est possible mais pas le lait ?

Contrairement au lait de vache, le yaourt convient aux bébés pendant la diversification alimentaire parce qu’il est plus digeste pour le système digestif encore immature des petits et, surtout, il vient en complément dans la diversification alimentaire mais ne remplace pas le lait maternel ou infantile, comme pourrait le faire le lait de vache, ce qui est totalement déconseillé. Avant 12 mois, le lait de vache ne doit pas être donné comme boisson principale pour éviter le développement d’une carence en fer [5].

Le yaourt doit donc être utilisé en complément du lait maternel ou du lait infantile, lorsque la diversification alimentaire a débuté.

Quels types de yaourts peut-on donner aux jeunes enfants ?

Lors de la diversification alimentaire, il faut privilégier les yaourts natures et entiers qui sont intéressants en raison de leur teneur en lipides nécessaires au développement du bébé [6].

Les yaourts riches en protéines (comme le yaourt grec ou le skyr par exemple), les yaourts allégés et les yaourts sucrés sont à éviter. Lorsqu’ils sont disponibles, les « yaourts pour bébés » spécifiques, élaborés avec des préparations pour nourrissons, sont à privilégier. Ils contiennent moins de protéines et sont enrichis en fer, en acides gras essentiels et en vitamines.

Comme tout nouvel aliment, l’introduction du yaourt doit se faire en petites quantités et être espacée de quelques jours pour rechercher les signes d’une réaction allergique.

*Les recommandations nutritionnelles concernant les différentes étapes de la diversification alimentaire et les aliments peuvent varier selon les pays. 

L’OMS et l’UNICEF recommandent que les enfants soient nourris exclusivement au sein pendant les six premiers mois de leur vie. À partir de l’âge de six mois, les enfants doivent commencer à consommer des aliments complémentaires sûrs et adéquats, tout en continuant d’être allaités au sein jusqu’à l’âge de deux ans, voire plus.

Pour en savoir plus :

Références:
  1. Crane J, Barthow C, Mitchell EA et al. Is yoghurt an acceptable alternative to raw milk for reducing eczema and allergy in infancy? Clin Exp Allergy. 2018. 48[5]:604-606
  2. Morelli L. Yogurt, living cultures, and gut health. Am J Clin Nutr. 2014. 99[5]:1248S-1250S.
  3. Nakamura M, Hamazaki K, Matsumura K et al. Infant dietary intake of yogurt and cheese and gastroenteritis at 1 year of age: The Japan Environment and Children’s Study. PLoS ONE. 2019. 4[10]:e0223495.
  4. Donovan M and Rao G.  Health benefits of yogurt among infants and toddlers aged 4 to 24 months: a systematic review. Nutr Rev. 2019;77[7]: 478-486.
  5. Kim Fleischer Michaelsen. Cow’s Milk in Complementary Feeding. Pediatrics. 2000. 106(Supplement 4):1302-1303.
  6. Porto A and Drake R. Cow’s milk alternative: Parent FAQs. Healthy Children.org from the American Academy of Pediatrics. 2017.
29 Août 2022
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Questions Réponses

Combien de temps conserver un yaourt ?

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Le yaourt est obtenu par fermentation du lait par des bactéries lactiques spécifiques, qui doivent être viables, actives et abondantes dans le produit final : Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus et Streptococcus thermophiles [1].

Le yaourt est un produit frais. De la fin de sa fabrication et jusqu’à sa consommation, le yaourt doit être conservé au réfrigérateur à une température inférieure ou égale à 4°C. .

À température ambiante (moins de 30 °C), le yaourt peut encore être conservé et consommé pendant 2 heures. Mais cette rupture de la chaîne du froid raccourcit la durée de conservation [2]. Plus la température augmente (au-delà de 30°C) et plus la durée de conservation à température ambiante se raccourcit.

Comment savoir si mon yaourt est encore bon ?

L’intervalle de 2 heures est en réalité plutôt court. Pour éviter le gaspillage alimentaire, il est possible de vérifier la qualité du yaourt. Les signes qu’un yaourt est impropre à la consommation peuvent être :

  • la présence de moisissures,
  • une coloration étrange (autre qu’un blanc pur pour un yaourt nature),
  • une forte odeur non naturelle.

Dans ce cas, ou même en cas de doute, le yaourt doit être jeté [3]. En revanche, si votre yaourt ne présente pas ces caractéristiques, mais que vous voyez un peu de liquide à la surface du yaourt, c’est tout à fait normal. Il s’agit d’une séparation naturelle du petit-lait. Il vous suffira de le mélanger au yaourt pour en conserver tous les nutriments [4].

Peut-on consommer un yaourt dont la date limite de consommation (DLC) est passée ?

La DLC est la date après laquelle la consommation d’un produit est à éviter [5]. Elle est indiquée sur les produits alimentaires périssables et emballés : viandes déjà découpées, charcuteries, plats cuisinés réfrigérés, yaourts…

Une DLC est indiquée par la mention : « À consommer jusqu’au… » suivie de l’indication du jour, du mois

Après la DLC, le yaourt « périmé » peut commencer à perdre ses qualités gustatives. Cela ne signifie pas pour autant que votre yaourt est mauvais pour la santé. S’il a été bien conservé au réfrigérateur, le yaourt peut être consommé jusqu’à deux semaines après la DLC indiquée [2, 3]. Là encore, vous pouvez regarder l’aspect du produit. Si tout semble normal, vous pouvez le consommer.

Sources :
[1] FAO/OMS. Codex Alimentarius. Milk and Milk Products. Second Edition. 2011
[2] U.S. Department of Health & Human Services. Food Safety During Power Outage. Date Last Reviewed 2021
[3] Huffington post –2017 Ne jetez pas vos yaourts périmés, ils peuvent encore être mangés pendant au moins trois semaines
[4] Yogurt is a nutrient-rich food and contains micronutrients and macronutrients
[5] Service Public – Date limite de consommation (DLC), de durabilité minimale (DDM), de congélation
15 Août 2022
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by YINI Editorial team
Autres études Santé intestinale

La consommation de yaourt pourrait-elle protéger du cancer colorectal ?

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La consommation régulière de yaourt est associée à une réduction du risque de cancer de l’intestin, troisième cancer le plus fréquent dans le monde chez les hommes et femmes adultes.

C’est ce que révèle une publication récente qui a passé en revue l’ensemble des études pertinentes menées jusqu’à présent sur le sujet (1). Si elle est confirmée par d’autres recherches, cette découverte viendrait compléter la liste croissante des bénéfices pour la santé associés à la consommation de yaourt, tels que la réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 ou de fractures de la hanche (2).

Le microbiote intestinal pourrait jouer un rôle clé dans le maintien de la santé des intestins

Le risque de cancer intestinal, ou cancer colorectal (CCR), est plus important si le régime alimentaire est pauvre en fruits et légumes et en fibres, riche en graisses ou en viandes transformées. Ce lien entre alimentation et risque de cancer colorectal pourrait être médié par des modifications du microbiote intestinal, cette communauté complexe de plus de mille milliards de micro-organismes vivant dans nos intestins.

En tant qu’aliment fermenté, le yaourt est riche en bactéries bénéfiques pouvant agir au niveau du microbiote intestinal. Il n’est donc pas surprenant que la consommation de yaourt puisse être liée à un moindre risque de cancer colorectal. Cependant, les résultats des études étaient jusqu’à présent contradictoires.

C’est la raison pour laquelle les auteurs de cette revue ont entrepris de clarifier l’association entre la consommation de yaourt et la réduction de risque de CCR, en analysant toutes les études publiées sur le sujet (1).

Une recherche systématique des publications publiées jusqu’en juillet 2021 a été effectuée et 16 études ont été sélectionnées, impliquant un total de 1 129 035 participants et portant sur l’association entre la consommation de yaourt et le risque de CCR. Il s’agissait d’études abordant différents types de cancer de l’intestin (CCR total, cancer du côlon ou du rectum ou cancer du côlon proximal ou distal).

Une consommation élevée de yaourt est associée à un risque réduit de CCR

En analysant les résultats, les chercheurs ont constaté que la consommation la plus élevée de yaourt était associée à un risque plus faible de CCR par rapport à la consommation la plus faible de yaourt.

L’analyse par sous-types de cancer a montré que la consommation de yaourt était associée à un risque significativement plus faible de CCR en général, et spécifiquement de cancer du côlon et de cancer distal du côlon.

« Cette étude systématique couplée à une méta-analyse suggèrent que la consommation de yaourt est liée à un risque plus faible de cancer colorectal » – Sun J, et al, 2022.

Les résultats de cette étude confirment des conclusions antérieures suggérant une diminution du risque d’autres maladies avec l’augmentation de la consommation de yaourt. Il s’agit notamment d’études suggérant un rôle possible du yaourt dans la gestion du poids. L’obésité étant un facteur de risque de cancer colorectal, les auteurs suggèrent que ces conclusions soutiennent indirectement un potentiel rôle bénéfique de la consommation de yaourt dans la réduction du risque de CCR.

Comment la consommation de yaourt peut-elle contribuer à la protection contre le CCR ?

Plusieurs hypothèses concernant les effets protecteurs du yaourt contre le CCR ont été formulées. Le yaourt peut exercer des effets anti tumoraux en réduisant le niveau de carcinogènes, par exemple en réduisant l’activité de certaines enzymes dans l’intestin. Les composés produits par les bactéries probiotiques du yaourt pourraient également contribuer à bloquer l’initiation du cancer.

Les auteurs affirment néanmoins que davantage d’études sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Dans le cas où les résultats seraient confirmés, ils recommanderaient la consommation de yaourt dans le cadre d’une alimentation habituelle, afin de réduire le risque de CCR.

« Si notre conclusion est confirmée, nous recommandons la consommation régulière de yaourt comme comportement de vie sain afin de réduire le risque de cancer colorectal chez les adultes. » – Sun J, et al, 2022.

Source :
(1) Sun J, Song J, Yang J, et al. Higher Yogurt consumption is associated with lower risk of colorectal cancer: a systematic review and meta-analysis of observational studies. Front Nutr. 2022 Jan 3;8:789006. 
Pour en savoir plus :
(2) Godos J, Tieri M, Ghelfi F, Titta L, Marventano S, Lafranconi A, et al. Dairy foods and health: an umbrella review of observational studies. Int J Food Sci Nutr. (2020) 71:138–51.
27 Juil 2022
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Gestion du poids

Le yaourt est-il utile dans la gestion du poids ?

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La consommation de yaourt pourrait contribuer au contrôle du poids dans le cadre d’une alimentation équilibrée. En effet, plusieurs études scientifiques ont montré que le yaourt a une association positive avec la réduction de la graisse corporelle.

Ainsi, dans une étude portant sur 34 personnes obèses, celles qui ont inclus trois portions quotidiennes de yaourt sans matières grasses dans le cadre d’un régime à restriction énergétique ont perdu 22 % de poids corporel et 61 % de graisse corporelle en plus que celles qui ne mangeaient pas de yaourt [1]. Une autre étude suggère que le yaourt enrichi (en protéines de lactosérum, calcium, vitamine D, fibres prébiotiques et cultures probiotiques) entraîne une réduction plus importante de la graisse corporelle et du tour de taille et une perte musculaire moindre que le yaourt nature allégé, pour une perte de poids similaire [2].

Après un régime, il est très important de stabiliser le poids, et la consommation de yaourt semble protéger contre la prise de poids à long terme. En effet, une étude portant sur 120 877 adultes en bonne santé, suivis pendant 12 à 20 ans, a montré que la consommation de yaourt est associée à une moindre prise de poids [3].

Comment le yaourt influence-t-il le poids et la graisse corporelle ?

Le contenu d’un pot de yaourt nature (125g) couvre environ 20% des apports nutritionnels conseillés en calcium. Ce dernier est un micronutriment qui peut influer sur la graisse corporelle en réduisant son absorption au niveau de l’intestin [4] et en réduisant le stockage des graisses dans les cellules adipeuses [5].

Les bactéries vivantes du yaourt et les probiotiques de certains produits laitiers fermentés peuvent également influencer le poids en modulant le microbiote intestinal. Les mécanismes ne sont pas encore élucidés totalement, mais les chercheurs suggèrent que le microbiote intestinal a des effets sur la digestion des graisses en réduisant les toxines dans l’intestin et la taille des cellules de stockage graisseux [6, 7].

Enfin, les protéines du yaourt peuvent influencer les hormones régulatrices de l’appétit, augmenter la sensation de satiété et préserver les muscles pendant la perte de poids.

En pratique, vous pouvez passer au yaourt pour économiser des calories, obtenir plus de nutriments et profiter de plus grandes portions.

YINI Healthy swaps for healthy snacks and bigger portions with yogurt

YINI Healthy swaps for healthy snacks and less calories with yogurt

Pour en savoir plus :

Nos articles sur yaourt et gestion du poids

Références :
  1. Zemel MB and al. Dairy augmentation of total and central fat loss in obese subjects. Int J Obes [Lond] 2005. 29:391–7.
  2. Mohammadi-Sartang M and al. The effect of daily fortified yogurt consumption on weight loss in adults with metabolic syndrome: a 10-week randomized controlled trial. Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2018. 28:565-574.
  3. Mozaffarian D and al. Changes in diet and lifestyle and long-term weight gain in women and men. N. Engl. J Med. 2011. 364: 2392-404.
  4. Christensen R and al. Effect of calcium from dairy and dietary supplements on faecal fat excretion: a meta-analysis of randomized controlled trials. Obes Rev. 2009. 10[4]:475-86.
  5. Zemel MB. Role of calcium and dairy products in energy partitioning and weight management. Am J Clin Nutr. 2004. 79: 907S–912S0.
  6. Kallus SJ and al. The intestinal microbiota and obesity. J Clin Gastroenterol. 2012. 46:16–24.
  7. Jacques PF and al. Yogurt and weight management. Am J Clin Nutr. 2014. 99[5 Suppl]:1229S–34S.