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10 Mai 2018
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Intolérance au lactose

Pourquoi l’intolérance au lactose survient-elle?

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La digestion du lactose

Le lactose est un type de sucre, naturellement présent dans le lait et les produits laitiers. Dans l’intestin, le lactose est fractionné par une enzyme, la lactase, en glucose et en galactose, deux sucres simples, qui sont utilisés par notre corps pour fournir de l’énergie et assurer diverses fonctions. La plupart des gens ont du mal à digérer le lactose. Cela est dû au déclin normal de l’activité de la lactase après le sevrage : on parle de non-persistance de la lactase. Les symptômes de l’intolérance au lactose ne se produisent généralement qu’après une diminution d’au moins 50% de l’activité de la lactase.
Sur le plan génétique, le gène LCT codant pour la lactase, devient physiologiquement moins actif avec l’âge. Chez certains individus, la lactase continue à être produite dans l’intestin, ce qui leur permet de conserver la capacité de digérer le lactose, même après la petite enfance. D’autres individus, en revanche, perdent cette capacité et peuvent souffrir de troubles intestinaux selon la quantité de lactose qu’ils consomment. Le déclin de l’activité de la lactase est plus fréquent chez les personnes d’origine Asiatique, Africaine, Sud-Américaine, Sud-Européenne et Australienne Arborigène que chez les personnes d’origine Nord Européenne (Scandinavie, Îles britanniques et Allemagne).

Intolérance et maldigestion

L’intolérance au lactose survient lorsque la maldigestion du lactose provoque un ou plusieurs symptômes de troubles intestinaux tels que des ballonnements, de la diarrhée et des gaz.

Quelle consommation de produits laitiers possible ?

Les personnes digérant mal le lactose sont incitées à consommer du lactose en petites quantités (jusqu’à 12 g en une seule prise, et jusqu’à 24 g tout au long de la journée, ce qui représente respectivement un à deux bols de lait). Le yaourt, qui contient des bactéries vivantes aidant à digérer le lactose qu’il contient, mais aussi les fromages qui contiennent peu voire pas de lactose (cheddar, provolone, mozzarella, Grana padano, etc.) sont de bonnes alternatives pour les personnes digérant mal le lactose.

Sources:
Adolfsson et al. Am J Clin Nutr 2004;80:245-56.
Bailey et al. J Natl Med Assoc 2013;105:112-27.
Deng et al. Nutrients 2015;7:8020-35.
Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on lactose thresholds in lactose intolerance and galactosaemia. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.
Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to live yoghurt cultures and improved lactose digestion (ID 1143, 2976) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) No 1924/2006. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.
Lukito et al. Asia Pac J Clin Nutr 2015;24 Suppl 1:S1-8.
Misselwitz et al. United European Gastroenterol J 2013;1:151-9.
Suarez et al. N Engl J Med 1995;333:1-4.
Szilagyi et al. Nutrients 2015;7:6751-79.
Szilagyi et al. Can J Gastroenterol Hepatol 2015;29:149-56.

YINI-WGO-Lactose-Intolerance

03 Mai 2018
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Intolérance au lactose Les bénéfices de la fermentation

Quels sont les avantages nutritionnels du yaourt pour les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose?

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Le yaourt: un lait fermenté

Tout d’abord, le yaourt est un lait fermenté, qui contient beaucoup de nutriments, comme des glucides (hydrates de carbone), des protéines, des lipides, des minéraux et des vitamines. Le yaourt a la même composition en micronutriments que le lait, généralement avec une bonne biodisponibilité et accessibilité. Le yaourt a également une faible densité énergétique.
Le yaourt est une bonne source de calcium et d’autres minéraux tels que le magnésium, le potassium et le zinc. Le yaourt est également faible en sodium et contient des vitamines B (B1, B2, B3, B6, B9 et B12), A et E.
Le yaourt est une excellente source de protéines de haute qualité, à savoir des protéines de lactosérum et de caséine, ce qui entraîne une réduction de l’appétit et favorise la croissance musculaire et osseuse.
Le yaourt a une concentration en acides linoléiques conjugués plus élevée que le lait. Les acides linoléiques conjugués sont considérés comme présentant des propriétés immunostimulantes et anticancérigènes.

Le yaourt est également une source de lactose, le sucre naturel que l’on retrouve dans les produits laitiers. Le lactose est composé de glucose et de galactose, deux sucres simples utilisés directement comme source d’énergie par notre corps et comme substrat pour des macromolécules impliquées dans diverses fonctions biologiques telles que les processus neuronaux et immunologiques.
Comme il contient des bactéries vivantes capables de digérer le lactose qu’il contient, le yaourt est recommandé pour les personnes présentant une intolérance au lactose

avantage du yaourt dans la digestion du lactose

Sources:

Adolfsson et al. Am J Clin Nutr 2004; 80: 245-56.

Bos  et al. J Am Coll Nutr 2000; 19: 191S-205S.

Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to live yoghurt cultures and improved lactose digestion (ID 1143, 2976) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) No 1924/2006. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.

Lukito et al. Asia Pac J Clin Nutr 2015; 24 Suppl 1: S1-8.

Wang et al. Nutrition research 2013; 33: 18-26.

Webb et al. Nutrition reviews 2014; 72: 180-9.

Whigham et al. Pharmacol Res 2000;42:503-10.

YINI-WGO-Lactose-Intolerance

 

26 Avr 2018
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Intolérance au lactose

À quelle fréquence le yaourt peut-il être consommé par des personnes digérant mal le lactose et des intolérants au lactose?

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Une consommation quotidienne de produits laitiers ?

Les organisations nationales et internationales telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) recommandent la consommation quotidienne de produits laitiers sans matière grasse et à faible teneur en matière grasse (1%) tels que le yaourt. Plusieurs organisations nationales de nutrition, telles que les Recommandations Alimentaires pour les Américains et le Programme National Nutrition Santé (PNNS), recommandent même que les adultes consomment des produits laitiers trois fois par jour. Ces recommandations s’appliquent aussi aux personnes intolérantes ou digérant mal le lactose.

Dans le cas de maldigestion du lactose, une consommation possible

Les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose peuvent toujours consommer du lactose, en petites quantités, jusqu’à 12 g en une prise ou jusqu’à 24 g, de préférence en petites quantités tout au long de la journée, pendant les repas, sans présenter aucun symptôme.

Sources:

Bailey RK, Fileti CP, Keith J, Tropez-Sims S, Price W, Allison-Ottey SD. Lactose intolerance and health disparities among African Americans and Hispanic Americans: an updated consensus statement. J Natl Med Assoc 2013;105:112-27.

Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on lactose thresholds in lactose intolerance and galactosaemia. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.

Lukito W, Malik SG, Surono IS, Wahlqvist ML. From ‘lactose intolerance’ to ‘lactose nutrition’. Asia Pac J Clin Nutr 2015;24 Suppl 1:S1-8.

Suarez FL, Savaiano DA, Levitt MD. A comparison of symptoms after the consumption of milk or lactose-hydrolyzed milk by people with self-reported severe lactose intolerance. N Engl J Med 1995;333:1-4.

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23 Avr 2018
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Alimentation saine et équilibrée Santé cardiovasculaire

La consommation de yaourts au lait entier serait associée à une réduction du risque d’AVC

Accident vasculaire cérébral AVC lait entier laits fermentés matieres grasses
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Les recommandations alimentaires préconisant la consommation de produits laitiers à faible teneur en matières grasses pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) sont remises en question par les observations de cette étude danoise à grande échelle. Celle-ci a trouvé que la substitution de produits laitiers – y compris à faible teneur en matières grasses – par des laits fermentés entiers est associée à une réduction du risque d’AVC ischémique.

Les preuves antérieures concernant l’association entre la consommation de produits laitiers et l’AVC n’étaient pas probantes. La consommation de produits laitiers à faible teneur en matières grasses et celle de produits laitiers entiers ont l’une et l’autre été associées à une réduction du risque d’AVC, même si la plupart des études n’a pas retrouvé de lien entre cette consommation et la réduction du risque. Les auteurs de cette étude souhaitaient contribuer à lever cette confusion en évaluant les effets de la substitution entre groupes de produits laitiers sur le taux d’AVC. Leur étude a porté sur 55 211 hommes et femmes danois, âgés de 50 à 64 ans, sans antécédent d’AVC. Il a été demandé aux participants de compléter un questionnaire de fréquence alimentaire au début de l’étude.

Au cours d’un suivi médian de 13,4 ans, les auteurs ont identifié 2 272 AVC au sein de leur cohorte d’étude. Parmi ces cas, 1870 étaient des AVC ischémiques et 389 des AVC hémorragiques.

Les différents types de produits laitiers ont été associés à des taux de risque d’AVC ischémique différents

Les auteurs ont analysé les effets de la substitution entre sous-types de produits laitiers en comparant les consommations rapportées par les participants dans leurs questionnaires alimentaires. Cela leur a permis de déterminer le taux d’AVC associé à la consommation d’une portion de plus par jour d’un produit appartenant à un sous-groupe de produits laitiers donné et à la consommation d’une portion de moins par jour d’un produit appartenant à un autre sous-groupe de produits laitiers donné.

Si les auteurs n’ont pas trouvé d’association entre la substitution entre produits laitiers et les AVC hémorragiques, le tableau est très différent en ce qui concerne les AVC ischémiques. À cet égard, divers types de produits laitiers semblent manifester des associations différentes avec le risque d’accident vasculaire cérébral.

Le passage au lait fermenté entier associé à une diminution du risque d’AVC

La substitution des yaourts ou laits fermentés à faible teneur en matières grasses par des yaourts ou laits fermentés entiers a été associée à un taux plus faible d’AVC ischémique.

En revanche, la substitution de yaourts entiers par des fromages ou yaourts au lait demi-écrémé a été associée à un taux plus élevé d’AVC ischémique.

Les associations avec les produits laitiers peuvent varier en fonction des sous-types d’accident vasculaire cérébral

Lorsqu’ils ont analysé différents sous-groupes d’AVC ischémique, les auteurs ont trouvé un taux plus faible d’AVC par athérosclérose des grosses artères lorsque les yaourts pauvres en matières grasses étaient remplacés par des yaourts au lait entier. Cette observation laisse penser que les yaourts ou laits fermentés au lait entier pourraient influencer l’athérosclérose.

Un profil d’associations similaire a été retrouvé concernant l’AVC lacunaire. En revanche, concernant l’AVC cardio-embolique – pour lequel la fibrillation auriculaire est un facteur de risque – la consommation de yaourts demi-écrémés semble être plus avantageuse.

Pourquoi le lait fermenté pourrait-il être plus favorable que le lait ?

Les raisons pour lesquelles les produits laitiers fermentés pourraient être plus favorables que le lait vis-à-vis de l’AVC pourraient être liées à la composition des graisses laitières, selon les auteurs. Les graisses laitières contiennent de l’acide linoléique conjugué qui, comme le suggèrent les preuves, pourrait avoir plusieurs bienfaits anti-athérosclérotiques, notamment des changements des graisses corporelles, du profil lipidique et de la pression artérielle. Les produits laitiers fermentés contiennent des bactéries probiotiques, qui pourraient augmenter la quantité d’acide linoléique conjugué contenu dans le produit laitier.

Une autre explication possible réside dans l’association observée lors des études antérieures entre la consommation de lait et un biomarqueur du stress oxydatif – tandis que la consommation de lait fermenté a été associée de manière négative à ce marqueur.

D’autres études évaluant les effets des substitutions entre produits laitiers sont nécessaires pour confirmer ces observations, concluent les auteurs.

Pour en savoir plus : lire l’article original.

Source: Ibsen DB, Laursen ASD, Lauritzen L, et al. Substitutions of dairy product intake and risk of stroke: a Danish cohort study. Br J Nutr. 2017 Dec;118(11):989-997.

19 Avr 2018
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Intolérance au lactose

Le yaourt peut-il être consommé par des personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose?

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Peut-on consommer du yaourt lorsque l’on digère mal le lactose ? La réponse est Oui.

Le yaourt est un aliment prédigéré qui contient des sucres, des protéines et des graisses, divisés en formes simples. Les personnes intolérantes ou digérant mal le lactose peuvent consommer du yaourt car le lactose qu’il contient est digéré plus efficacement que pour toute autre source laitière.

Des bactéries utiles

Le yaourt est une forme de lait fermenté qui contient des bactéries vivantes, Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus et Streptococcus thermophilus, au moins 100 millions de micro-organismes vivants par gramme de yaourt. Ces bactéries produisent leur propre lactase, qui fractionne une partie du lactose contenu dans le yaourt. Les cultures vivantes du yaourt améliorent la digestion du lactose qu’il contient chez les individus atteints de maldigestion du lactose. Cette allégation est en outre approuvée par l’Autorité Européenne de Sécurité des aliments (EFSA).

Par conséquent, pour les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose, le yaourt est un moyen facile de digérer le lait.

Sources:

Commission CA. Codex standard for fermented milks. Food and Agriculture Organization United Nation Roma 2003:1-5.

Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to live yoghurt cultures and improved lactose digestion (ID 1143, 2976) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) No 1924/2006. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.

Savaiano DA. Lactose digestion from yogurt: mechanism and relevance. Am J Clin Nutr 2014;99:1251S-5S.

YINI-WGO-Lactose-Intolerance

 

16 Avr 2018
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Enfant

La consommation de yaourts est associée à des apports nutritionnels plus élevés, une meilleure qualité de vie et des profils métaboliques améliorés chez les enfants

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Selon cette étude, les enfants qui consomment souvent des yaourts pourraient avoir une alimentation plus saine et de meilleurs profils métaboliques que ceux qui ne consomment pas de yaourts. L’inclusion du yaourt dans l’alimentation des enfants pourrait être un bon moyen d’accroître leurs apports en certains nutriments essentiels, en particulier calcium, magnésium, iode et riboflavine, selon les auteurs.

La consommation de yaourts a été précédemment associée à une augmentation des apports nutritionnels et une amélioration de la qualité de l’alimentation et des profils métaboliques chez les adultes, mais peu d’études ont jusqu’à présent examiné ces associations chez les enfants.

Cette étude a analysé les données de la National Diet and Nutrition Survey du Royaume-Uni en répartissant 1687 enfants en deux groupes d’âge, 4-10 ans et 11-18 ans. La consommation de yaourts par les enfants a été évaluée au moyen d’un carnet alimentaire sur 4 jours consécutifs. La qualité de leur alimentation a été calculée en utilisant l’Healthy Eating Index (HEI) 2010 et leurs profils métaboliques ont été mesurés au travers de plusieurs variables.

Le yaourt semble plus populaire chez les enfants plus jeunes que chez les adolescents

Les résultats ont révélé que les enfants plus jeunes sont plus susceptibles de consommer des yaourts que les adolescents. Ainsi, 62 % des 4-10 ans et 31 % des 11-18 ans étaient consommateurs de yaourt, comme le montre leur enregistrement alimentaire sur 4 jours. Ces enfants ont été répartis en groupes selon la quantité de yaourt consommée. Les enfants ont été définis comme non-consommateurs s’ils n’avaient consommé aucun yaourt pendant les 4 jours de l’enquête.

La consommation de yaourt a été associée à une amélioration des apports nutritionnels 

Les enfants qui consommaient le plus de yaourts (en moyenne 98 g de yaourt/jour pour les 4-10 ans et 105 g/jour pour les 11-18 ans) avaient des apports plus élevés en plusieurs nutriments – en particulier le calcium, l’iode et la riboflavine – que ceux qui ne consommaient pas de yaourts.

Comparativement aux non-consommateurs, la part des gros consommateurs de yaourt ayant des apports alimentaires inférieurs à l’apport nutritionnel minimal de référence (LRNI) était plus faible pour un vaste éventail de nutriments, dont la riboflavine, le calcium, l’iode et le potassium. Il y avait également plus de carences en vitamine A, zinc, vitamine B12 et vitamine C parmi les non-consommateurs que parmi les plus gros consommateurs.

Étant donné que le yaourt est une source riche de plusieurs de ces nutriments, il est probable que la consommation plus importante de yaourt ait contribué à cette augmentation des apports nutritionnels, selon les auteurs. Ces observations pourraient également être dues au fait que ces enfants avaient une meilleure qualité globale d’alimentation que les non-consommateurs, comme l’ont démontré les scores HEI 2010.

La consommation de yaourt a été associée à une meilleure qualité de l’alimentation

Dans cette étude, les enfants âgés de 4 à 10 ans qui étaient de gros consommateurs de yaourt consommaient moins de matières grasses, de viande transformée, de gâteaux et de pâtisseries et plus de poisson, de biscuits et de céréales de petit déjeuner riches en fibres que les non-consommateurs de yaourt. Chez les plus âgés, la plus forte consommation de yaourt a été associée à une moindre consommation de viande transformée et de pain blanc et à une plus grande consommation de pain et de céréales riches en fibres, de poisson, de fruits et de légumes.

La consommation de yaourt a été associée à une amélioration du profil métabolique

Les enfants âgés de 4 à 10 ans qui consommaient le plus de yaourts avaient une pression artérielle plus faible que les non-consommateurs du même âge. Parmi les enfants plus âgés, les plus gros consommateurs de yaourt avaient des concentrations d’HbA1c (hémoglobine glyquée, un indicateur des taux de glycémie au cours des 2 ou 3 derniers mois) plus faibles que les non-consommateurs et ils avaient également une taille et un tour de hanche plus petits que les non-consommateurs. Ces observations sont conformes aux études antérieures qui ont également montré que la consommation de yaourt est associée à des concentrations d’insuline à jeun plus faibles.

Même si les enfants consommant le plus de yaourts avaient des apports plus élevés en énergie totale et en sucre, ils ne présentaient pas de différences de poids corporel ou d’indice de masse corporelle par rapport aux non-consommateurs. Toutefois, les auteurs n’ont pas pu prendre en compte l’activité physique dans cette étude.

D’autres études sont nécessaires pour évaluer les effets de la consommation de yaourt sur la santé cardiométabolique

 

Find out more: read the original article

Source: Hobbs DA, Givens DI, Lovegrove JA. Yogurt consumption is associated with higher nutrient intake, diet quality and favourable metabolic profile in children: a cross-sectional analysis using data from years 1-4 of the National diet and Nutrition Survey, UK. Eur J Nutr. 2018 Jan 12.

12 Avr 2018
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L'histoire du yaourt

Consommation du lait au Néolithique : une étape de l’histoire humaine

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Archéologie, biologie, génétique…, des chercheurs ont réuni leurs savoirs et démontré que la consommation de lait et la fabrication du fromage remontent à la période préhistorique néolithique. S’il semble qu’à l’époque, les populations européennes étaient majoritairement intolérantes au lactose, une mutation génétique récente, induisant la persistance de la lactase, explique que la plupart des Européens soit aujourd’hui en mesure de digérer le lactose.

Le Néolithique, marqué par les débuts de l’agriculture et de l’élevage, a commencé aux environs de –9 000 ans au Proche-Orient. Depuis la fin des années 1990, de nombreuses études se sont intéressées à la transition alimentaire entre le Mésolithique des chasseurs-cueilleurs et le Néolithique des premiers agriculteurs, notamment à l’ancienneté de la production laitière. Le développement de méthodes d’identification de résidus laitiers en contexte archéologique a ouvert de nouvelles pistes de recherche sur l’utilisation du lait entre les IXe et IVe millénaires avant notre ère.

Le lait, un aliment consommé dès le début de la domestication animale

Pour comprendre les pratiques alimentaires passées, les poteries dans lesquelles ont été cuisinés, entre autres, des produits animaux, sont une source d’information importante. Lors de la cuisson, une partie des graisses des aliments est absorbée par l’argile poreuse des poteries utilisées comme marmites. Ces lipides peuvent rester préservés pendant des millénaires dans les pores de l’argile. Des chercheurs ont montré, dès le milieu des années 1970, qu’il était possible d’extraire et d’identifier des traces organiques issues de l’utilisation des poteries. La composition moléculaire des extraits permet de reconnaître les graisses animales, les huiles végétales, la cire d’abeille et les résines. Depuis la fin des années 1990, la spectrométrie de masse isotopique a permis d’aller plus loin dans l’identification des graisses animales. L’analyse de plus de 2 200 tessons de poteries provenant du Proche-Orient a montré la présence de résidus laitiers à partir du VIIe millénaire avant notre ère, ce qui en fait la plus ancienne preuve directe d’exploitation laitière. Ces résultats sont en accord avec les études archéozoologiques  (études des ossements d’animaux) montrant des pratiques d’élevage orienté vers le lait dès le IXe millénaire avant notre ère, avant même l’invention de la poterie dans la seconde partie du VIIe millénaire. On assiste à cette époque à la régionalisation de l’exploitation laitière, avec une exploitation intensive autour de la mer de Marmara, entre les mers Noire et Égée. En Grande-Bretagne et en Irlande, des résidus laitiers ont été détectés dans plus de 80 % des tessons du début du néolithique. Les premiers néolithiques des îles Britanniques semblent même délaisser les ressources aquatiques omniprésentes durant le Mésolithique pour exploiter leur cheptel domestique, principalement pour leur lait. Au contraire, une transition plus graduelle entre ressources aquatiques et ressources animales domestiques (dont le lait) a été observée en Finlande et au Danemark, suggérant des stratégies de subsistance opportunistes, alliant la chasse, la pêche et la cueillette à l’élevage. Plus au sud, d’autres études ont montré une très faible exploitation laitière dans le nord de la Grèce, mais plus intense à l’est et à l’ouest de la Méditerranée.

Le fromage, un aliment traditionnel depuis 7000 ans

La découverte de résidus laitiers dans des tessons de poteries de taille et de forme très variables ne permet pas d’expliciter les pratiques alimentaires ni la nature des produits laitiers consommés. Cependant, la présence de tessons de poterie perforés sur des sites néolithiques a attiré l’attention de certains archéologues dès les années 1980. En Europe centrale, ces poteries perforées de trous millimétriques découvertes dans les sites archéologiques des premiers agriculteurs de cette région, ont longtemps été interprétées comme des faisselles, preuves de la fabrication du fromage dans ces villages.

Près de 30 ans plus tard, l’analyse des lipides extraits de tessons perforés provenant de la région de Cujavie (Pologne), a confirmé que ces poteries, datant d’entre 5 200 et 4 800 avant notre ère, avaient été utilisées pour la manipulation du lait. La présence de perforations dans ces récipients de typologie similaire à des faisselles modernes, ainsi que la détection de lipides d’origine laitière, apportent conjointement la preuve que ces poteries ont été utilisées pour la fabrication du fromage. Les perforations (réalisées avant la cuisson de l’argile) permettent en effet au caillé d’être séparé du petit-lait. Ce procédé, faisant intervenir la fermentation, permet de transformer le lait cru, riche en lactose, en fromage, produit laitier pauvre en lactose. La fabrication de fromage permet d’une part de conserver le lait qui est un aliment fragile, mais aussi de le transformer en un produit laitier plus digeste pour les populations intolérantes au lactose. À ce jour, les poteries utilitaires non perforées de ces sites n’ont pas livré de résidus laitiers, suggérant que le lait était principalement transformé en fromage.

Persistance de la lactase : une évolution récente pour les populations européennes

Si les sites archéologiques témoignent de l’utilisation du lait par les premières populations néolithiques, ceci ne nous informe pas sur leur capacité à digérer le lait. La lactase, enzyme qui permet de scinder le lactose du lait en glucose et galactose, voit son activité diminuer après le sevrage. Ce phénotype, appelé  « non-persistance de la lactase », est un développement naturel des mammifères. Toutefois, environ un tiers des adultes dans le monde présente une persistance de l’activité de l’enzyme tout au long de leur vie. La distribution géographique de ce phénotype de persistance de la lactase chez les adultes est corrélée avec une pratique ancestrale du pastoralisme et de la traite laitière. Ce phénotype de persistance de la lactase est héréditaire et causé par des changements de nucléotides dans la séquence de l’ADN. A ce jour, au moins cinq variants génétiques, ou allèles, associés à la persistance de la lactase ont été identifiés, dont un seul (–13910*T) est présent en Europe. Les techniques d’étude de l’ADN ancien montrent que ce dernier était rare 3 000 ans avant notre ère. Cette observation est surprenante, considérant que de nos jours, sa fréquence peut atteindre près de 95 % de la population au nord-ouest de l’Europe. Un allèle atteignant de telles fréquences aujourd’hui est soit ancien, ce qui n’est pas le cas ici au regard des données de l’ADN ancien, soit associé à une pression adaptative : il semble que cet allèle ait augmenté en fréquence très rapidement sous pression de sélection. Des études de simulation suggèrent que ce processus d’adaptation aurait commencé en Europe centrale environ 6 000 ans avant notre ère.

En conclusion :

L’accès au lait a été possible après la domestication des vaches, brebis et chèvres, qui a commencé il y a 10 500 ans. Depuis cette période, le lait et les produits laitiers ont pris une place importante dans l’alimentation des sociétés de tradition pastorale et ont peut-être conditionné la survie de certaines populations durant le Néolithique. Il semble que le lait ait pu fournir un complément alimentaire important aux adultes capables de le digérer sans symptômes d’intolérance au lactose. En Europe, bien que la mutation génétique associée à la persistance de la lactase semble être apparue tardivement, l’analyse de dizaines de tessons perforés provenant de sites archéologiques, suggère que le lait était transformé produit fermenté, dont la consommation n’entraînait probablement pas de symptômes d’intolérance au lactose.

Pour en savoir plus: Gerbault P. , Roffet-Salque M. Histoire de l’utilisation des laitages et de la persistance du gène de la lactase. Cahiers de nutrition et de diététique. 2017 ; 52 (S1) : S19-S24.

 

12 Avr 2018
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Intolérance au lactose

L’intolérance au lactose ou la maldigestion du lactose impliquent-elles d’éviter les produits laitiers?

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Pour les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose, éviter ou limiter la consommation de lait et de produits laitiers pourrait avoir des conséquences sur la santé. Les organisations médicales recommandent aux personnes digérant mal le lactose et aux intolérants au lactose de ne pas supprimer les produits laitiers de leur alimentation afin de prévenir des carences nutritionnelles. Les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose doivent adapter leur alimentation.

Une alimentation adaptée

De petites quantités de lactose peuvent être consommées sans déclencher aucun symptôme. La consommation de yaourts, qui contiennent des bactéries vivantes lesquelles contribuent à digérer le lactose qu’ils contiennent, et de fromages contenant peu ou pas de lactose (cheddar, provolone, mozzarella, etc.) est possible et même encouragée.
Les aliments étiquetés sans lactose ou l’éviction totale des produits laitiers ne sont nécessaires que pour de rares nourrissons présentant une carence congénitale en lactase. La carence totale en lactase est rare (moins de 50 patients dans le monde, principalement en Finlande). Il s’agit d’un trouble génétique appelé déficit congénital en lactase.

Intolerance au lactose: ne pas supprimer les produits laitiers

 

Les aliments supplémentés en lactase ne sont également pas nécessaires pour les personnes digérant mal le lactose et les intolérants au lactose.

Sources:

Black et al. Am J Clin Nutr 2002;76:675-80.

Efsa Panel on Dietetic Products N, Allergies. Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to calcium and maintenance of normal bone and teeth (ID 2731, 3155, 4311, 4312, 4703), maintenance of normal hair and nails (ID 399, 3155), maintenance of normal blood LDL-cholesterol concentrations (ID 349, 1893), maintenance of normal blood HDL-cholesterol concentrations (ID 349, 1893), reduction in the severity of symptoms related to the premenstrual syndrome (ID 348, 1892), “cell membrane permeability” (ID 363), reduction of tiredness and fatigue (ID 232), contribution to normal psychological functions (ID 233), contribution to the maintenance or achievement of a normal body weight (ID 228, 229) and regulation of normal cell division and differentiation (ID 237) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) No 1924/2006. EFSA Journal 2010;8:n/a-n/a.

Heaney et al. J Am Coll Nutr 2000;19:83S-99S.

Heaney et la. J Am Coll Nutr 2009;28 Suppl 1:82S-90S.

Lukito et al. Asia Pac J Clin Nutr 2015;24 Suppl 1:S1-8.

Nicklas et al. Am J Clin Nutr 2011;94:191-8.

Suchy et al. NIH Consens State Sci Statements 2010;27:1-27.

Vandenplas et al. Asia Pac J Clin Nutr 2015;24 Suppl 1:S9-13.

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05 Avr 2018
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Intolérance au lactose

Comment s’assurer qu’une personne est intolérante au lactose ?

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Un diagnostic sous contrôle medical

Il est impossible de s’auto-diagnostiquer intolérant au lactose. Cette impossibilité englobe les tests que vous pouvez trouver sur Internet, car ces tests ne sont pas scientifiquement validés.
Pour s’en assurer, l’intolérance au lactose doit être diagnostiquée. Le diagnostic d’intolérance au lactose doit être effectué sous un contrôle médical strict avec un test ad hoc de l’hydrogène expiré. Ce test consiste en une administration orale d’une dose standard de lactose (habituellement 20 à 50 g) suivie de la détection, dans l’air expiré, de l’hydrogène produit par la flore intestinale et par l’apparition d’un ou plusieurs des symptômes suivants : ballonnements, diarrhée et flatulences.

diagnostic de l'intolerance au lactose

L’intolérance au lactose est souvent auto-diagnostiquée par des individus souffrant d’inconfort intestinal après la consommation de produits laitiers. Lorsqu’ils sont soumis au bon diagnostic médical, seulement 50% des personnes qui se sont auto-diagnostiqués intolérant au lactose voient leur diagnostic confirmé. La gravité des symptômes est généralement exagérée avec un autodiagnostic.
Néanmoins, le diagnostic d’intolérance au lactose ne doit pas exclure d’autres pathologies digestives sous-jacentes.

erreur de l'autodiagnostic de l'intolerance au lactose

Sources:

Hermans et al. Am J Gastroenterol 1997;92:981-4.

Nicklas et al. Nutrition Today 2009;44:222-7.

Suarez et al. N Engl J Med 1995;333:1-4.

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29 Mar 2018
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Intolérance au lactose

Quelle est la différence entre la maldigestion et l’intolérance au lactose ?

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Différence entre maldigestion et intolérance

Il y a une différence entre ces deux états. Dans les deux cas (maldigestion du lactose et intolérance), seule une fraction de lactose est digérée.

Le lactose non digéré entre alors dans le côlon. Pour certains individus, la fermentation bactérienne du lactose non digéré dans le colon provoque un ou plusieurs symptômes tels que des ballonnements, de la diarrhée et des flatulences. C’est ce qu’on appelle l’intolérance au lactose.

Ainsi, l’intolérance au lactose est une maldigestion du lactose qui entraîne un ou plusieurs de ces symptômes.
L’intolérance au lactose concerne très peu de personnes, alors que la maldigestion du lactose concerne 70 à 75% de la population mondiale.

Lactose: Intolerance ou maldigestion

Sources:

Adolfsson et al. Am J Clin Nutr 2004; 80: 245-56.

Misselwitz et al. United European Gastroenterol J 2013; 1: 151-9.

Szilagyi et al. Can J Gastroenterol Hepatol 2015; 29: 149-56.

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