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18 Nov 2024
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Focus sur la vitamine B12

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La cobalamine, connue sous le nom de vitamine B12, est essentielle à la santé. Intéressons-nous à ses effets et à sa présence dans l’alimentation.

Qu’est-ce que la vitamine B12 ?

La vitamine B12 est une vitamine hydrosoluble faisant partie du complexe vitaminique B. Elle est essentielle pour :

  • le fonctionnement du système nerveux,
  • la formation des globules rouges,
  • la synthèse de l’ADN.

Elle est un cofacteur de deux enzymes spécifiques :

  • la méthionine synthase, qui intervient dans la conversion de la méthionine, impliquée dans la formation de l’ADN, de l’ARN, des protéines et des lipides.
  • La L-méthyl malonyl-CoA mutase, qui intervient dans le métabolisme des macronutriments.

Recommandations nutritionnelles

La recommandation nutritionnelle est de 4µg/jour pour l’adulte. Elle passe à 4,5µg/jour pendant la grossesse et 5µg/jour pendant l’allaitement. Aucune limite supérieure de sécurité n’a été déterminée car la B12 a un faible potentiel de toxicité puisque puisque l’organisme ne l’absorbe pas et ne la stocke pas en quantités excessives.

Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, l’organisme est capable de stocker 1000 à 2000 fois plus de B12 que nécessaire en une journée. Ceci explique pourquoi il peut s’écouler un certain temps avant qu’une carence ne devienne symptomatique.

Les symptômes d’une carence peuvent être les suivants : anémie mégaloblastique (gros globules rouges anormalement nucléés), palpitations, pâleur de la peau, démence, perte de poids, infertilité et changements neurologiques tels que des engourdissements et des picotements dans les mains et les pieds. Une carence pendant la grossesse et l’allaitement peut entraîner des anomalies du tube neural, des retards de développement, un retard de croissance et une anémie chez le nourrisson.

La déficience en B12 reste rare dans les pays développés ; elle est le plus souvent due à une insuffisance alimentaire. Les personnes exposées à un risque d’insuffisance en B12 sont principalement :  

  • les personnes âgées,
  • les végétariens consommant peu de produits animaux (oeufs, produits laitiers),
  • les végétaliens,
  • les personnes souffrant d’anémie pernicieuse (ou anémie de Biermer),
  • les personnes souffrant de troubles gastro-intestinaux, de chirurgie gastro-intestinale avec suppression d’une partie de l’estomac.

Les sources alimentaires de vitamine B12

La vitamine B12 se trouve uniquement dans les sources animales telles que le poisson, la viande, la volaille, les œufs et les produits laitiers.

Sources alimentaires de vitamine B12- YINI

Les aliments d’origine végétale ne contiennent pas naturellement de B12, mais ils peuvent être enrichis. C’est le cas, par exemple des céréales pour petit-déjeuner, ou des substituts végétaux enrichis de produits laitiers, comme les boissons végétales.  

Les personnes qui suivent un régime végétalien ou végétarien avec peu ou pas de produits laitiers doivent faire attention à leur apport en B12 et se supplémenter si elles ne consomment pas suffisamment d’aliments végétaux enrichis.

La vitamine B12 dans les produits laitiers

Les produits laitiers sont une excellente source de B12. Les personnes qui consomment des produits laitiers sont plus susceptibles d’avoir des niveaux adéquats de B12. En outre, les personnes qui consomment du yaourt ingèrent 7,1% de B12 en plus par rapport à celles qui n’en mangent pas.

Les recommandations en matière de consommation de produits laitiers varient d’un pays à l’autre. En France, il est recommandé de consommer 2 portions de produits laitiers par jour. Cela permet d’atteindre environ la moitié de l’apport quotidien recommandé en B12.

Références
11 Nov 2024
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by YINI Editorial team
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Smoothie au yaourt par Amaury Launay

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A l’occasion des journées d’études de l’AFDN, Amaury Launay, diététicien nutritionniste et coach sportif, propose un petit rappel utile sur l’importance de l’hydratation pour le sportif… avec une recette au yaourt.

 

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Pour en savoir plus sur les atouts du yaourt pour le sportif, retrouvez notre infographie:

https://www.yogurtinnutrition.com/fr/le-yaourt-dans-lalimentation-du-sportif/

Et retrouvez Amaury Launay sur Instagram : https://www.instagram.com/amaurylaunay.pro/

04 Nov 2024
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by YINI Editorial team
Prévention du diabète Publications

Le yaourt, associé à une réduction du risque de diabète de type 2

diabéte diabéte de type 2 diabetes syndrome métabolique
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Plusieurs méta-analyses ont établi un lien systématique entre consommation de yaourt et réduction du risque de diabète de type 2 (DT2).

Lien entre consommation de yaourt et réduction du risque de DT2 dans 4 méta-analyses - YINI

Le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2 est constaté dans toutes les catégories de population et tranches d’âge.

Adultes

À l’inverse, le lien entre l’absence de consommation de yaourt et le risque de DT2 a été démontré au sein des populations d’Amérique du Nord, en Europe, au Royaume-Uni, en Australie et au Japon.

Une méta-analyse récente réunissant des données issues de 14 études menées aux États-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Espagne, en Australie et au Japon, sur un total de 483 090 personnes
(dont 32 896 atteintes de DT2) a constaté une réduction de 7 % du risque de DT2 avec chaque augmentation de 50 g de la consommation journalière de yaourt.

L’analyse des habitudes alimentaires de 192 352 adultes aux États-Unis comprise dans trois vastes études de cohorte prospectives a montré qu’une augmentation de la consommation de yaourt supérieure à une demi-portion par jour était associée à une réduction de 11 % du risque de DT2 sur une période de 4 ans.

L’étude menée par Chen et al. a établi un lien systématique entre la fréquence de la consommation
de yaourt et le risque de DT2 chez les jeunes adultes, les personnes d’âge moyen et les personnes âgées.

Une étude sur les jeunes Canadiens (âgés de 20 ans en moyenne) a établi que le fait de manger du yaourt protégerait contre la résistance à l’insuline chez les personnes à risque d’obésité, indépendamment des facteurs relatifs à leur mode de vie.

Enfants

Aux États-Unis, parmi les enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans, ceux qui mangeaient au moins une portion de yaourt par semaine présentaient un profil insulinique plus sain, donc un risque de DT2 plus faible, que ceux qui mangeaient plus rarement du yaourt.

Chez les enfants, la consommation de yaourt en guise d’en-cas a été associée à des effets bénéfiques sur la régulation du métabolisme, par rapport à la consommation d’en-cas à base de glucides, en particulier en ce qui concerne la régulation de la glycémie et de la réponse insulinique.

Le yaourt est associé à une réduction du risque de prédiabète

Des études menées sur de vastes cohortes au sein de la population néerlandaise ont identifié que le risque de prédiabète était plus faible en cas de consommation plus importante de produits laitiers fermentés, en particulier de yaourt.

Une consommation plus importante de yaourt à forte teneur en matières grasses était associée à des risques de prédiabète et de résistance à l’insuline plus faibles au cours d’une période de suivi de 11 ans.

Le lien avec le DT2 pourrait dépendre du type de produit laitier consommé

L’analyse de trois vastes études de cohorte prospectives portant sur un total de 192 352 personnes pendant 4 ans a permis de constater que remplacer les produits laitiers à forte teneur en matières grasses, tels que le fromage, par des produits laitiers plus maigres, tels que le yaourt ou le lait demi-écrémé ou écrémé, était associé à un risque de DT2 plus faible.

Une étude danoise a montré que le fait de manger du yaourt au lieu de boire du lait (entier ou écrémé) était associé à un taux de DT2 plus bas, sur une durée médiane de suivi de 15,3 ans chez des personnes âgées de 50 à 64 ans à l’inclusion (soit une réduction 11 à 17 % par portion et par jour où cette substitution avait eu lieu).

La substitution des en-cas à base de glucides par du yaourt est également associée à une réduction du risque de DT2

Dans une population de personnes âgées espagnoles à risque cardiovasculaire élevé, ayant fait l’objet d’un suivi pendant une période médiane de 4,1 ans, la substitution d’une portion quotidienne d’en-cas à base de glucides par une portion quotidienne de yaourt était associée à une réduction du risque de DT2.

De même, une étude menée au Royaume-Uni a permis de constater que la consommation de yaourt au lieu d’en-cas à base de pomme de terre était associée à une réduction de 47 % du risque de DT2 chez les personnes âgées de 40 à 79 ans au cours d’une période de suivi de 11 ans.

« Des données fiables montrent que la consommation régulière de yaourt est associée à une réduction du risque de diabète de type 2, à la prévention du syndrome métabolique ainsi qu’à un meilleur profil de risque cardiovasculaire au sein de la population générale. »

Professeur André Marette

Le yaourt permettrait de réduire le risque de syndrome métabolique

Plusieurs études constatent un effet bénéfique associé à la consommation de yaourt pour la prévention du syndrome métabolique (SMét) et l’amélioration du profil de risque cardiométabolique au sein de la population générale.
Par ailleurs, une méta-analyse d’études de cohortes prospectives a établi un lien entre la consommation de yaourt et une réduction de 20 % du risque d’apparition d’un SMét.

Par quels mécanismes le yaourt réduirait-il le risque de DT2 ?

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2.

  • Les personnes qui mangent du yaourt sont moins susceptibles que celles qui n’en mangent pas d’avoir une mauvaise hygiène de vie, qui est un facteur de risque de DT2.
  • Le yaourt est un aliment à faible indice glycémique, ce qui laisse supposer qu’il n’entraîne pas de pic de glycémie après le repas.
  • Les consommateurs de yaourt présentent des concentrations plasmatiques d’insuline et de peptide C plus faibles en réponse au glucose administré par voie orale. Ils présentent également un meilleur profil métabolique que les personnes qui ne mangent pas de yaourt.
  • Les bactéries vivantes du yaourt peuvent améliorer la composition du microbiote intestinal, ce qui contribuerait à réduire l’inflammation, elle-même liée au DT2.
  • Il est prouvé que le risque de DT2 diminue de 7 % avec chaque augmentation de 10 μg de vitamine K2 dans l’alimentation. Le yaourt au lait entier contient jusqu’à 28 μg de vitamine K2 par portion de 100 g.

Une consommation plus importante de yaourt réduirait les dépenses de santé

Des chercheurs analysant des données au Royaume-Uni ont prédit que si la population adulte augmentait sa consommation de yaourt d’une portion par jour, cela pourrait permettre au système national de santé d’économiser 140 millions de livres sterling en 5 ans, grâce à la réduction de l’incidence du DT2.

References

28 Oct 2024
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Prévention du diabète

La consommation régulière de produits laitiers entiers peut-elle contribuer à limiter le prédiabète?

diabete DT2 insulinoresistance prédiabete
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Une récente étude met en lumière une possibilité intrigante : une consommation quotidienne de produits laitiers pourrait jouer un rôle protecteur face au pré-diabète, en évitant aux personnes à risque de développer un diabète de type 2 (DT2).

Les chercheurs ont suivi les habitudes alimentaires et l’évolution de la santé des personnes atteintes de prédiabète pendant près de dix ans, ce qui leur a permis de mieux comprendre comment certains types de produits laitiers pouvaient influencer leur évolution vers le diabète ou leur éloignement de cette maladie. La consommation de produits laitiers entiers, tels que le yaourt, pourrait contribuer à inverser la progression du prédiabète et réduire le risque de développer un DT2 (1).

Le pré-diabète est un précurseur du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires

Le pré-diabète, caractérisé par une glycémie supérieure à la normale mais pas encore assez élevée pour être considérée comme un diabète, touche plus d’un quart des adultes dans le monde. Ce chiffre devrait atteindre 470 millions de personnes d’ici 2030 (2). Chaque année, entre 5 et 10 % des personnes atteintes de prédiabète évoluent vers le DT2 ; ces personnes présentent également un risque élevé de développer une maladie cardiovasculaire et de mourir prématurément (3).

Si les facteurs de risque de développer un DT2 sont bien établis, les modérateurs potentiels de la progression du diabète sont, en revanche, moins connus.

Il est déjà reconnu que la consommation régulière de produits laitiers, en particulier de yaourt, a été associée à une réduction du risque de développer un DT2. Des chercheurs de l’université des sciences médicales Shahid Beheshti, Iran, ont cherché à savoir si la consommation régulière de produits laitiers pouvait influer sur la régression du prédiabète vers une glycémie normale ou sur la progression vers le DT2. Ils ont suivi 334 adultes atteints de prédiabète pendant neuf ans, en notant les produits laitiers qu’ils consommaient à l’aide de questionnaires validés sur la fréquence de consommation des aliments et en contrôlant régulièrement leur glycémie.

Pour évaluer l’association entre la régression à une glycémie normale et la progression vers le DT2, les chercheurs ont utilisé plusieurs modèles, en tenant compte de divers facteurs de risque de DT2:

  • Modèle 1, ajusté pour l’âge, le sexe, la glycémie post-prandiale et le score de risque de DT2.
  • Modèle 2, ajusté pour le tabagisme et l’activité physique en plus des facteurs du modèle 1
  • Modèle 3, prenant en compte tous les facteurs de risque susmentionnés et ajustés en plus pour les apports alimentaires en fruits, légumes, légumineuses, noix, céréales et viandes.

La consommation de produits laitiers entiers est associée à une réduction du risque de progression du prédiabète

Les résultats ont montré qu’une consommation plus importante de produits laitiers entiers était associée de manière significative à une régression du prédiabète. Plus précisément, chaque tranche supplémentaire de 200g/jour de produits laitiers entiers est associée à une probabilité accrue de 69% de revenir à une glycémie normale, dans le modèle 3, ajusté pour les facteurs de risque bien établis de développement du DT2. Une consommation plus importante de produits laitiers entiers était également liée à une glycémie moyenne plus faible après le repas.

Il est intéressant de noter que les chercheurs n’ont pas trouvé d’association significative entre la consommation de produits laitiers totaux (entiers et allégés) ou de produits laitiers allégés seuls et le risque de régression ou de progression du prédiabète, quel que soit le modèle.

Ces résultats corroborent des études antérieures démontrant un effet protecteur plus important de la consommation de produits laitiers entiers contre le risque de développer un DT2 (4, 5).

Les choix d’aliments laitiers peuvent varier en fonction de leur association avec le prédiabète

Lorsque l’on examine les différentes catégories de produits laitiers (yaourt, lait, fromage, crème ou beurre), seul le yaourt a montré un effet bénéfique particulier et a été associé à une régression du pré-diabète. Il n’y a pas de lien significatif entre la consommation de lait, de fromage, de crème ou de beurre et l’évolution du statut de prédiabète, quel que soit le modèle.

  • Une augmentation de sa consommation quotidienne de yaourt est associée à une augmentation de 82% des chances d’atteindre des niveaux normaux de glycémie. Une fois de plus, cette association n’a été trouvée que dans le modèle 3, ajusté pour la plupart des facteurs de risque bien établis pour le développement du DT2. Les personnes dont la glycémie est revenue à la normale au cours de la période de suivi ont mangé plus de yaourt en moyenne que celles dont le prédiabète persistait (1,7 contre 1,1 portion/jour).
  • La consommation de lait a eu un certain effet sur la glycémie, mais n’a pas conduit à une régression significative du prédiabète. Une consommation quotidienne de lait plus élevée (0,5 ou 1,9 portion/jour contre <0,2 portion/jour) était liée à une glycémie moyenne plus faible après le repas, mais cela n’a pas conduit à une régression significative du prédiabète.
  • Enfin, la consommation de fromage semble avoir un effet négatif sur la glycémie. Une consommation quotidienne plus élevée de fromage (≥1,0 vs. <0,4 portion/jour) est associée à une glycémie moyenne plus élevée après le repas. Les personnes qui ont développé un DT2 au cours de la période de suivi semblaient manger plus de fromage que celles qui n’en mangeaient pas.

Ces résultats confirment les conclusions précédentes sur le rôle spécifique du yaourt dans la réduction potentielle du risque de développer un DT2 (6).

Quels mécanismes biologiques pourraient être associés à la régression du prédiabète ?

La cause et les mécanismes sous-jacents des relations observées entre la consommation de produits laitiers et le risque de développer un DT2 ne sont toujours pas clairs (5). Les scientifiques attribuent les effets protecteurs des produits laitiers par rapport au DT2 à leurs profils en acides gras ainsi qu’à d’autres composants bioactifs, notamment les ferments probiotiques, vitamine K2 et la membrane des globules gras du lait (6,7).

Dans cette étude, les chercheurs suggèrent que les effets potentiels d’une consommation régulière de produits laitiers sur la régression ou la progression du prédiabète passent par une amélioration de la tolérance au glucose et de la sensibilité à l’insuline, dans la mesure où la consommation de produits laitiers a été associée à des modifications de la glycémie après le repas, mais pas à des niveaux de glycémie à jeun.

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14 Oct 2024
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by YINI Editorial team
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Focus sur la vitamine A

caroténoides nutriment retinol VItamine A
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La vitamine A est essentielle à la santé à tous les stades de la vie. Quelles sont ses fonctions et où la trouver ?

Qu’est-ce que la vitamine A ?

La vitamine A est essentielle à l’organisme. Elle contribue au mécanisme de la vision. La vitamine A est présente dans la protéine sensible à la lumière, la rhodopsine, dans la rétine et aide à la différenciation de la membrane et de la cornée dans l’œil.

Elle intervient également dans la régulation de l’expression des gènes, et est ainsi impliquée dans de nombreuses fonctions de l’organisme : développement embryonnaire, croissance cellulaire, renouvellement des tissus (peau, muqueuse intestinale), système immunitaire…

Une carence peut conduire à la cécité nocturne et, dans les cas les plus graves, à la cécité permanente. Pendant la grossesse et la petite enfance, elle peut entraîner un développement anormal des poumons et un risque d’anémie. Toutefois, la carence en vitamine A est assez rare dans les pays développés, car la plupart des gens consomment suffisamment de vitamine A dans leur alimentation.

Recommandations nutritionnelles

Dans l’alimentation, la vitamine A se présente sous deux formes principales, le rétinol et les caroténoïdes:

  • Le rétinol est la forme la mieux absorbée et métabolisée directement par le corps humain, car il s’agit d’une vitamine A préformée.
  • Les caroténoïdes (tels que le bêta-carotène) sont des précurseurs (provitamine A) qui sont absorbés et convertis en vitamine A.

Les recommandations alimentaires sont donc exprimées en équivalent rétinol (ER) et 1µg d’ER correspond à 6µg de bêta-carotène et 12µg d’autres caroténoïdes.

La recommandation est de 650-750 µg d’ER pour les adultes en bonne santé, 700µg d’ER pendant la grossesse et 1300µg d’ER pendant l’allaitement.

Il est recommandé de ne pas consommer plus de 3000µg d’ER/jour pour les adultes, y compris pendant la grossesse et l’allaitement. Un excès de vitamine A peut augmenter le risque de malformations congénitales, et pas plus de 1500µg d’ER/jour chez les femmes ménopausées, car cela pourrait augmenter le risque de fracture osseuse.

Sources alimentaires de vitamine A

Sources de vitamine A - YINI

La vitamine A peut être trouvée dans des sources végétales et animales.

Dans les légumes, la vitamine A se trouve sous forme de caroténoïdes. Ils sont responsables des pigments orange et rouge des plantes et on les trouve dans les légumes ou les fruits tels que les carottes, les patates douces, le potiron, la mangue ou le melon. Ils sont également présents dans les légumes verts à feuilles foncées (chou frisé, épinards par exemple).

Les aliments d’origine animale contiennent de la vitamine A sous forme de rétinol. On la trouve par exemple dans les produits laitiers, les œufs, les viandes de foie.

La vitamine A dans les produits laitiers

La vitamine A des produits laitiers - YINI

Dans les produits laitiers, la vitamine A se trouve principalement sous forme de rétinol et d’un peu de bêta-carotène.

La plupart des produits laitiers sont également une source de lipides qui favorisent l’absorption des vitamines liposolubles telles que la vitamine A. Les produits laitiers sans matières grasses contiennent beaucoup moins de vitamine A.

C’est pourquoi, au moment de choisir un yaourt, il est préférable d’opter pour un produit contenant un peu de matière grasse (lait entier ou laitier demi-écrémé) afin d’optimiser les apports en vitamine A.

Sources

30 Sep 2024
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by YINI Editorial team
Santé osseuse

Le yaourt, associé à une ossature plus solide et une réduction du risque de fracture

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Le yaourt (en tant que produit laitier) est recommandé dans de nombreuses directives nutritionnelles du fait de sa teneur en nutriments essentiels pour une bonne santé osseuse.

Le yaourt est riche en éléments essentiels pour la santé osseuse

Les produits laitiers, dont le yaourt, sont riches en protéines et en plusieurs micronutriments importants pour la santé des os : le phosphore, le potassium, la vitamine D (lorsqu’ils sont enrichis en vitamines) et, surtout, le calcium.

En outre, les yaourts qui contiennent des bactéries vivantes et ceux renfermant des prébiotiques (aliments favorisant la croissance ou l’activité de micro-organismes bénéfiques pour l’organisme) seraient bons pour la santé osseuse, car ils modifieraient le microbiote intestinal et faciliteraient l’absorption du calcium.

Le yaourt est lié à une croissance osseuse saine pendant l’enfance et l’adolescence

  • Dans une étude menée en Chine, l’ajout d’une portion de yaourt aux repas habituels d’enfants de maternelle pendant 5 jours de la semaine sur une période de 9 mois a favorisé leur croissance (en taille et en poids) et a considérablement augmenté leur densité minérale osseuse par rapport aux enfants qui n’avaient pas reçu de supplémentation en yaourt.
  • La consommation de produits laitiers fermentés, tels que le yaourt, est associée à une meilleure santé osseuse, particulièrement en ce qui concerne la densité minérale osseuse, chez les enfants et les adolescents.

« À pratiquement tout âge, il est difficile d’atteindre les quantités en nutriments nécessaires pour avoir des os en bonne santé sans consommer trois portions de produits laitiers par jour. »

Professeure Connie Weaver

Le yaourt est associé à une ossature plus solide et à une meilleure forme physique chez les personnes âgées

Encourager une consommation plus importante de yaourt chez les personnes âgées pourrait constituer un moyen pratique pour améliorer leurs apports nutritionnels et leur santé, notamment leur santé osseuse.
Le lien entre la consommation de yaourt et la santé osseuse a été examiné dans le cadre d’une étude portant sur des personnes âgées de plus de 60 ans. Les résultats ont montré que :

  • Les femmes qui mangeaient fréquemment du yaourt (plus d’une portion par jour) avaient des os plus solides que celles qui en mangeaient rarement ou n’en mangeaient jamais (moins d’une portion par semaine). La densité minérale osseuse de l’ensemble de la hanche et du col du fémur était supérieure de 3,1 à 3,9 % chez les consommatrices fréquentes de yaourt.
  • Chez les hommes, la densité minérale osseuse des vertèbres était supérieure de 4,1 % parmi ceux qui
    consommaient un peu de yaourt par rapport à ceux qui n’en mangeaient pas du tout. Les hommes qui consommaient de grandes quantités de yaourt présentaient des taux moyens de vitamine D 12,9 % plus élevés que ceux des hommes qui n’en consommaient pas ou peu. Une autre preuve d’un possible effet protecteur pour les os est l’évolution du taux de TRAP 5b (isoforme 5b de la
    phosphatase acide tartrate-résistante), un biomarqueur osseux témoignant directement de l’activité des ostéoclastes, les cellules osseuses impliquées dans l’entretien et la réparation des os.
  • Par rapport à celles qui ne mangeaient pas ou peu de yaourt, les femmes qui en mangeaient souvent ont obtenu de meilleurs scores concernant leurs activités quotidiennes et leur capacité à entretenir leur forme physique.

Le yaourt permettrait de réduire le risque de fracture de la hanche

Les données disponibles suggèrent que le yaourt est associé à un risque inférieur de fracture de la hanche chez les personnes âgées.

  • Une augmentation des apports en calcium et en protéines grâce à la consommation de produits laitiers (lait, yaourt et fromage) réduit d’un tiers le risque de fracture pour tous les os chez les personnes âgées résidant en EHPAD.
  • Une méta-analyse a établi qu’une consommation plus importante de yaourt était associée à une réduction de 25 % du risque de fracture de la hanche par rapport à une consommation plus faible.
  • Une étude menée chez des femmes suédoises d’âge moyen et d’âge mûr a montré qu’une faible consommation de produits laitiers fermentés (yaourt et lait fermenté) était associée à un taux élevé de fracture de la hanche.
  • Les taux de fracture de la hanche étaient les plus bas parmi les femmes qui consommaient beaucoup de produits laitiers fermentés ainsi que beaucoup de fruits et de légumes.

Le yaourt permettrait de réduire le risque d’ostéoporose

Chez les plus de 60 ans, la modélisation statistique du rapport entre la consommation de yaourt et la santé osseuse a prédit que chaque portion supplémentaire de yaourt par semaine était associée à une réduction de 39 % du risque d’ostéoporose pour les femmes et de 52 % pour les hommes.
Encourager les personnes âgées à manger du yaourt plus souvent, en particulier du yaourt enrichi en vitamine D et en calcium, pourrait être une stratégie de santé publique intéressante pour lutter contre l’ostéoporose.

Le yaourt est recommandé dans le cadre d’une alimentation saine

De nombreux conseils consultatifs internationaux recommandent une consommation de produits laitiers
équivalente à 400-500 ml de lait par jour. Il suffirait de consommer trois portions de produits laitiers par jour pour atteindre facilement les apports journaliers recommandés en nutriments essentiels au maintien d’une bonne santé osseuse.
Plusieurs pays mentionnent le yaourt (parmi les autres produits laitiers) dans leurs directives nutritionnelles, notamment les États-Unis, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, l’Australie, la Suisse, la Suède et le Portugal.

« Le yaourt est riche en protéines, en calcium et en plusieurs micronutriments importants pour la santé osseuse à tout âge, mais plus particulièrement dans l’enfance pendant les phases de croissance, puis à un âge plus avancé afin d’entretenir la solidité des os, la forme physique et pour réduire le risque de chute et de fracture. »

Professeur René Rizzoli

23 Sep 2024
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Focus sur l’iode

iode nutriments
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L’iode est un oligo-élément dont l’organisme a besoin en très petites quantités pour rester en bonne santé. Quelles sont ses fonctions et où le trouver ?

Qu’est-ce que l’iode ?

L’iode est un minéral, un oligo-élément, principalement stocké dans notre glande thyroïde, qui libère plusieurs hormones thyroïdiennes comme la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). L’iode est essentiel pour ces hormones car il représente respectivement 65 et 59 % du poids des molécules.

Régulées par l’hormone thyréostimuline (TSH) dont la sécrétion augmente l’absorption de l’iode dans la thyroïde, ces hormones régulent les réactions biochimiques, notamment la synthèse des protéines, les activités enzymatiques et les activités métaboliques telles que la régulation de la température corporelle et le maintien des niveaux d’énergie.

En cas de carence d’iode, la TSH reste élevée et entraîne un goitre, c’est-à-dire une hypertrophie de la glande thyroïde. Pendant la grossesse, une carence en iode, même légère, est grave car elle peut entraîner des troubles du développement neurologique et cognitif chez l’enfant. Elle est considérée comme l’une des carences les plus faciles à prévenir.

Roles de l'iode - YINI

Recommandations nutritionnelles

Les recommandations varient selon les pays, mais en moyenne, pour les adolescents et les adultes, il est recommandé de consommer 150µg d’iode par jour.

La recommandation passe à 220µg/jour pendant la grossesse et à 290µg pendant l’allaitement.

Les recommandations sont beaucoup plus élevées au cours de la première année de vie (130µg) que pendant l’enfance (90µg). En effet, aux premiers stades du développement, une carence en iode peut entraîner un retard de croissance et des déficits neurodéveloppementaux.

En France, l’apport satisfaisant (AS) varie de 90 µg chez l’enfant (1 à 10 ans) à 130 µg chez l’adolescent et 150µg chez l’adulte.

Il est de 200 µg/jour pour les femmes enceintes ou allaitantes. Bien qu’il soit difficile de consommer trop d’iode dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée, il est conseillé de ne pas dépasser 600 µg par jour chez les adultes en bonne santé.

Sources d’iode

L’iode se trouve principalement dans les algues, poissons et fruits de mer, les œufs et les produits laitiers.

Sources alimentaires d'Iode - YINI

De nombreux pays ont enrichi le sel de table en iode, car la forme saline de l’iode est la principale forme absorbée par l’organisme. On estime que 88 % des ménages disposent de sel enrichi en iode. Toutefois, les pays s’efforcent également de réduire la consommation de sel et les produits laitiers deviennent donc une source d’iode plus intéressante.

Quand faut-il faire plus attention ?

Pour certaines personnes, il peut être difficile d’obtenir suffisamment d’iode dans leur alimentation, car leurs besoins sont accrus ou leurs sources alimentaires sont limitées.

Pour les végétaliens, les végétariens et les personnes qui excluent les produits de la mer de leur alimentation, il peut être difficile d’obtenir suffisamment d’iode. Ils doivent faire plus attention. Ce problème est particulièrement préoccupant pendant la grossesse et l’enfance (jusqu’à l’âge de 3 ans).

L’iode dans les produits laitiers

La teneur en iode du lait varie fortement en fonction du régime alimentaire de l’animal. Il peut également y avoir une variabilité saisonnière des concentrations d’iode. Par exemple, une vache qui broute de l’herbe en été produira un lait moins riche en iode qu’une vache nourrie avec un aliment pour bétail contenant de l’iode en hiver. Tout cela induit une variabilité des concentrations en iode des laits de 33 à 534 ug/L. Cela signifie que les produits laitiers peuvent représenter de 13 à 64% de l’apport journalier recommandé en iode. En moyenne, le lait contient 427 µg/L et les produits laitiers contribuent à 51% de l’apport en iode chez les enfants et à 34% chez les adultes (données UK).

Même si la concentration d’iode dans le lait varie considérablement, elle reste en moyenne 10 fois plus élevée que dans les produits végétaux. Les produits laitiers restent donc une bonne source de ce nutriment pour la santé, en particulier dans les régions qui n’ont pas facilement accès aux fruits de mer ou aux sels iodés.

Selon l’enquête nationale sur l’alimentation et la nutrition au Royaume-Uni, les personnes qui consomment régulièrement du yaourt sont plus susceptibles de respecter les recommandations nutritionnelles pour les vitamines et minéraux clés, y compris l’iode, que celles qui n’en consomment pas régulièrement.

Il est recommandé de consommer 2 produits laitiers par jour.

Références
16 Sep 2024
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Le yaourt, un aliment nutritionnellement dense Santé cardiovasculaire

Comment les produits laitiers entiers peuvent être bénéfiques pour la santé cardio-métabolique

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Un nombre croissant de données révèle que la consommation de produits laitiers entiers n’a pas d’effet sur le risque cardiovasculaire et pourrait même être bénéfique pour la santé cardio-métabolique. Ces résultats vont à l’encontre des idées reçues qui ont conduit aux recommandations nutritionnelles favorisant les produits laitiers pauvres en matières grasses.

Ces résultats inattendus ont logiquement suscité une vague de recherches visant à réexaminer les effets des produits laitiers entiers sur la santé, au-delà de leur teneur en graisses saturées.

Des chercheurs américains ont significativement avancé dans la compréhension de ces résultats. Pour cela, ils ont analysé les mécanismes biologiques qui sous-tendent les associations potentiellement bénéfiques entre la consommation de produits laitiers entiers et les marqueurs de risque pour la santé cardio-métabolique (1).

Selon les chercheurs, le secret réside dans les matrices complexes des produits laitiers et dans la manière dont elles interagissent avec l’organisme.

Comprendre la matrice alimentaire des produits laitiers

Il est trop simpliste d’examiner les effets des produits laitiers sur la santé en fonction des différents nutriments qu’ils contiennent. Nous devons plutôt considérer la matrice alimentaire dans son ensemble, c’est-à-dire la combinaison et l’organisation uniques des nutriments tels que les protéines, les matières grasses, les vitamines et les minéraux. La matrice alimentaire diffère entre le lait, le fromage et le yaourt et peut dicter la manière dont chaque type de produit laitier affecte le risque cardiovasculaire.

Dans les produits laitiers entiers, une partie de la matrice est constituée d’acides gras et de lipides polaires contenus dans la membrane du globule gras du lait (MFGM ou Milk Fat Globule Membrane). Les chercheurs ont découvert que ces composants peuvent contribuer aux bénéfices cardioprotecteurs par le biais de voies complexes impliquant le métabolisme des lipides, le microbiote intestinal et la régulation de l’inflammation.

Les lipides polaires laitiers peuvent contribuer à la santé cardio-métabolique

La recherche a montré que les lipides polaires du lait peuvent contribuer à améliorer la santé cardio-métabolique en abaissant le taux de cholestérol sanguin par une réduction de l’absorption du cholestérol dans l’intestin (2,3).

  • Des études suggèrent que la consommation de produits laitiers entiers contenant des lipides polaires laitiers dans la MFGM n’aggrave pas le taux de cholestérol d’un individu.
  • Il a été démontré que les lipides polaires du lait améliorent les marqueurs de la santé cardio-métabolique en interagissant avec l’intestin pour réduire l’absorption du cholestérol sans perturber le microbiote intestinal.

Les résultats suggèrent que les lipides polaires du lait présents dans la MFGM peuvent également contribuer à la santé cardio-métabolique en réduisant les réponses inflammatoires à l’alimentation (4,5).

  • Les résultats d’études précliniques suggèrent que des doses élevées de lipides polaires du lait peuvent être bénéfiques pour la santé cardio-métabolique en modifiant les réponses inflammatoires dans l’intestin.
  • Des études cliniques montrent que les lipides polaires du lait dans le MFGM peuvent augmenter les niveaux de cytokines anti-inflammatoires.

Certains acides gras du lait peuvent avoir des effets cardio-métaboliques bénéfiques

Les chercheurs ont découvert que certains acides gras présents dans les produits laitiers entiers peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé cardio-métabolique en modulant les taux de cholestérol et les voies inflammatoires ou métaboliques.

  • Les données suggèrent un rôle potentiel pour les acides gras laitiers à chaîne impaire, C15:0 et C17:0, dans la promotion de la santé cardio-métabolique en modulant la cholestérolémie, stimulant la réparation cellulaire et en réduisant l’inflammation (6).
  • Des études précliniques suggèrent que les acides gras à chaîne ramifiée des produits laitiers peuvent avoir un effet bénéfique sur la santé cardio-métabolique par le biais de voies anti-inflammatoires, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires.
  • Les acides gras à chaîne courte et moyenne ont également été impliqués dans la modification de l’inflammation et des effets bénéfiques sur l’homéostasie énergétique et la santé métabolique (7).

La matrice laitière peut jouer un rôle dans les effets sur la santé cardio-métabolique

Les chercheurs ont constaté que les produits laitiers entiers (lait, fromage ou yaourt) ont des effets différents sur la santé cardio-métabolique qui ne peuvent pas être prédits par leur seule teneur en graisses saturées, mais qui peuvent être en partie dus aux différences dans leurs matrices alimentaires.

  • Les effets de la matrice laitière sur le métabolisme des lipides, le microbiote et l’absorption et l’excrétion des graisses peuvent contribuer à l’association neutre entre la consommation d’aliments laitiers entiers et le risque de maladie cardio-métabolique.
  • La matrice des fromages affinés améliore le taux de cholestérol sanguin, module les marqueurs de l’inflammation chronique et augmente la production de peptides bioactifs.
  • La matrice du yaourt ou de laits fermentés peut avoir un effet bénéfique sur le microbiote intestinal et peut avoir des effets antihypertenseurs grâce à son activité inhibitrice de l’enzyme de conversion de l’angiotensine.

Ces exemples mettent en évidence la complexité des différents produits laitiers et la manière dont ils peuvent avoir un impact différentiel sur la santé cardio-métabolique.

« La matrice des produits laitiers, c’est-à-dire la façon dont les macronutriments, les micronutriments et les autres composants bioactifs des produits laitiers sont répartis de manière différenciée entre le lait de consommation, le fromage et le yaourt, peut dicter la manière dont chacun d’entre eux affecte le risque cardiovasculai »

Torres-Gonzalez M, et al, 2023

Références
  1. (1) Source: Torres-Gonzalez M, Rice Bradley BH. Whole-Milk Dairy Foods: Biological Mechanisms Underlying Beneficial Effects on Risk Markers for Cardiometabolic Health. Adv Nutr. 2023 Nov;14(6):1523-1537.
  2. (2) C. Vors, L. Joumard-Cubizolles, M. Lecomte, E. Combe, L. Ouchchane, J. Drai, et al., Milk polar lipids reduce lipid cardiovascular risk factors in overweight postmenopausal women: towards a gut sphingomyelincholesterol interplay, Gut 69 (3) (2020) 487–501,
  3. (3) L. Anto, S.W. Warykas, M. Torres-Gonzalez, C.N. Blesso, Milk polar lipids: underappreciated lipids with emerging health benefits, Nutrients 12 (4) (2020) 1001,
  4. (4) Y. Yang, T. Zhang, G. Zhou, X. Jiang, M. Tao, J. Zhang, et al., Prevention of necrotizing enterocolitis through milk polar lipids reducing intestinal epithelial apoptosis, J. Agric. Food Chem. 68 (26) (2020) 7014–7023
  5. (5) E. Demmer, M.D. Van Loan, N. Rivera, T.S. Rogers, E.R. Gertz, J.B. German, et al., Addition of a dairy fraction rich in milk fat globule membrane to a high-saturated fat meal reduces the postprandial insulinaemic and inflammatory response in overweight and obese adults, J. Nutr. Sci. 5 (2016) e14
  6. (6) K. Kurotani, M. Sato, K. Yasuda, K. Kashima, S. Tanaka, T. Hayashi, et al., Even- and odd-chain saturated fatty acids in serum phospholipids are differentially associated with adipokines, PLOS ONE 12 (5) (2017) e0178192
  7. (7) A.L. Unger, M. Torres-Gonzalez, J. Kraft, Dairy fat consumption and the risk of metabolic syndrome: an examination of the saturated fatty acids in dairy, Nutrients 11 (9) (2019) 2200
02 Sep 2024
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by YINI Editorial team
Publications Santé cardiovasculaire

Manger du yaourt est associé à une réduction du risque de maladie cardiovasculaire

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Les produits laitiers tels que le yaourt sont liés depuis longtemps à des effets soit neutres, soit bénéfiques sur le risque de maladie cardiovasculaire (MCV), un constat mis en avant dans de nombreuses synthèses
critiques de publications scientifiques et dans une méta-analyse.

Le yaourt permettrait de réduire le risque d’hypertension

Parmi les adultes inclus dans l’enquête NHANES (1999-2014) réalisée aux États-Unis, la prévalence de l’hypertension était inférieure de 20 % chez ceux qui consommaient du yaourt par rapport à ceux qui n’en mangeaient pas, et leur pression artérielle était également considérablement plus basse.
Une autre étude sur des adultes américains a conclu qu’une consommation plus importante de produits laitiers, de produits laitiers à faible teneur en matières grasses ou à 0 % de matières grasses, de lait demi-écrémé/écrémé et de yaourt était associée à un risque plus faible de développer de l’hypertension sur une période d’un an.
Le fait de manger une portion de yaourt en plus par semaine était lié à une réduction de 6 % du risque de développer de l’hypertension.

Le yaourt réduirait le risque de MCV

La consommation de yaourt est associée à une réduction du risque de MCV :

  • Une méta-analyse de 10 études de cohorte menées aux États-Unis, en Suède, aux Pays-Bas, en Finlande, en Australie et au Royaume-Uni, portant sur un total de 385 122 participants, a établi que la consommation de produits laitiers fermentés réduisait de 17 % le risque de MCV. Une analyse des sous-groupes a conclu que la consommation de yaourt était associée à une réduction de 22 % du risque de MCV.
  • Une étude portant sur 7 679 femmes australiennes a conclu qu’une consommation importante de yaourt (> 70 g/jour) était associée à une réduction de 16 % du risque de MCV sur une période de 15 ans par rapport à une consommation nulle.
  • Au sein d’un échantillon de la population grecque (N = 3 042), une réduction de 20 à 30 % du risque de MCV a été constatée, sur une période de 10 ans, pour chaque portion quotidienne de 200 g de yaourt. Cet effet était plus marqué chez les femmes.
  • Une étude française portant sur 104 805 adultes au sein de la cohorte NutriNet-Santé (2009-2019) a conclu qu’il n’y avait pas de lien entre la consommation de produits laitiers en général et le risque de MCV sur une période de 5 ans, mais que le fait de manger au moins 160 g de produits laitiers fermentés (yaourt et fromage) par jour était associé à une réduction de 19 % du risque de maladie vasculaire cérébrale par rapport à une consommation quotidienne inférieure à 57 g/jour.

Chez les personnes atteintes d’hypertension :

  • La consommation d’au moins deux portions de yaourt par semaine, surtout dans le cadre d’une alimentation saine, était associée à une réduction du risque de crise cardiaque ou d’AVC par rapport à une consommation inférieure à une portion par mois.
  • Parmi les personnes qui mangeaient au moins deux portions de yaourt par semaine, les femmes présentaient un risque 17 % plus bas de MCV et les hommes un risque 21 % plus bas que ceux qui mangeaient moins d’une portion par mois.

Le yaourt pourrait également être bénéfique pour les enfants et les adolescents dans ce domaine

  • Chez les adolescents européens, la consommation de lait et de yaourt était inversement associée au surpoids et positivement associée à une bonne forme cardiorespiratoire.
  • La consommation de produits laitiers était inversement associée à la hausse du score de risque de MCV chez les filles européennes âgées de 12 ans et demi à 17 ans et demi.

Le yaourt réduirait le risque de mortalité

La consommation de yaourt est associée à une réduction du risque de mortalité toutes causes confondues et due aux MCV dans plusieurs études de population. Une méta-analyse de 17 études de cohorte portant sur un total de 896 871 participants et 75 791 décès, a formulé les constats suivants:

  • la consommation la plus importante de yaourt était associée à une réduction de 7 % du risque de décès toutes causes confondues et de 11 % du risque de décès dû à une MCV par rapport à la consommation la plus faible ;
  • chaque portion quotidienne de yaourt supplémentaire (de 244 g) était associée à une réduction de 7% du risque de mortalité toutes causes confondues et de 14% du risque de mortalité due aux MCV.

Bien que les résultats concernant l’association entre la consommation de yaourt et la mortalité toutes causes confondues aient varié d’une étude à l’autre par le passé des études plus récentes ont bien montré un lien avec une réduction du risque de mortalité.

  • Une méta-analyse portant sur un total de 235 676 participants à huit études de cohorte a conclu que la consommation d’au moins 200 g de yaourt/jour était associée à une réduction de 12 % de la mortalité toutes causes confondues et de 13 % de la mortalité due aux MCV par rapport à une consommation plus faible.
  • Dans l’étude épidémiologique prospective en milieu urbain et rural PURE (2003-2018) portant sur 136 384 personnes âgées de 35 à 70 ans et vivant dans 21 pays sur les cinq continents, une consommation plus importante de yaourt (> 1 portion/jour) était associée à une réduction de 14 % du risque de décès ou d’événement cardiovasculaire majeur, une réduction de 17 % du risque de mortalité totale et une réduction de 10 % du risque de MCV grave par rapport à une consommation nulle.
  • Une vaste enquête NHANES sur une population adulte (N = 32 625) menée de 1999 à 2014 aux États-Unis a observé une réduction de 17 % du risque de mortalité toutes causes confondues liée à la consommation de yaourt sur une période de 8 ans. Les bienfaits du yaourt pour la santé étaient plus prononcés chez les femmes, les personnes âgées de 60 ans et plus, ainsi que chez les personnes noires non hispaniques.
  • Une étude de population japonaise (N = 14 264) a montré une réduction de 28 à 30 % de la mortalité sur une période de 9 ans associée à l’augmentation de la consommation de yaourt chez des personnes âgées de 40 à 74 ans.
La consommation de yaourt est associée à une amélioration du 
 taux de survie - YINI

Par quels mécanismes le yaourt réduirait il le risque de MCV ?

La régulation de la pression artérielle suite à la consommation de yaourt pourrait expliquer l’association
avec de meilleurs profils lipidiques, un IMC plus bas ou la capacité à produire des peptides antihypertenseurs qui inhibent l’enzyme de conversion de l’angiotensine, elle-même essentielle pour réguler la pression artérielle.
L’association entre la consommation de yaourt et une réduction du risque de MCV pourrait être due aux
propriétés protectrices de certains composants du yaourt.

  • Le yaourt et les autres produits laitiers sont riches en micronutriments et en protéines, dont certains ont un effet hypotenseur prouvé.
  • Les MCV surviennent souvent sur fond d’inflammation de faible intensité. Or, certains acides gras saturés présents dans les produits laitiers (p. ex., l’acide laurique) pourraient avoir des effets anti-inflammatoires.
  • Un lien a été établi entre le calcium, le potassium et le magnésium présents dans le yaourt et une réduction du risque d’AVC.
  • La matrice alimentaire des produits laitiers conférerait des effets bénéfiques au yaourt et à d’autres produits laitiers et déterminerait la biodisponibilité des graisses.
  • Les produits laitiers fermentés tels que les yaourts aux probiotiques ont un fort potentiel antioxydant et pourraient aider les personnes âgées à rester actives et en bonne santé.

« La consommation de yaourt est associée à une réduction du risque de maladie cardiovasculaire et de vastes études de population révèlent un lien entre la consommation de yaourt et une réduction du risque de décès dû à une maladie cardiovasculaire ainsi que toutes causes confondues. »

Pr. Luis Moreno

Références :

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  • Moreno LA, Bel-Serrat S, Santaliestra-Pasías A, et al. Dairy products, yogurt consumption, and cardiometabolic risk in children and adolescents. Nutr Rev. 2015;73(Suppl 1):8–14.
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  • Guo J, Astrup A, Lovegrove JA, et al. Milk and dairy consumption and risk of cardiovascular diseases and all-cause mortality: dose-response meta-analysis of prospective cohort studies. Eur J Epidemiol. 2017;32:269–87.
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  • Wang H, Fox CS, Troy LM, et al. Longitudinal association of dairy consumption with the changes in blood pressure and the risk of incident hypertension: the Framingham Heart Study. Br J Nutr. 2015:114:1887–99.
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  • Sellem L, Srour B, Jackson KG, et al. Consumption of dairy products and CVD risk: results from the French prospective cohort NutriNet-Santé. Br J Nutr. 2022;127:752–62.
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  • Soedamah-Muthu SS, de Goede J. Dairy consumption and cardiometabolic diseases: systematic review and updated meta-analyses of prospective cohort studies. Curr Nutr Rep. 2018;7:171–82.
  • Gao X, Jia H-Y, Chen G-C, et al. Yogurt Intake Reduces All-Cause and Cardiovascular Disease Mortality: A Meta-Analysis of Eight Prospective Cohort Studies. Chin J Integr Med. 2020;26:462–8.
  • Dehghan M, Mente A, Rangarajan S, et al. Association of dairy intake with cardiovascular disease and mortality in 21 countries from five continents (PURE): a prospective cohort study. Lancet. 2018;392:2288–97.
  • Lin P, Gui X, Liang Z, Wang T. Association of yogurt and dietary supplements containing probiotic consumption with all-cause and cause-specific mortality in US adults: a population-based cohort study. Front Nutr. 2022;9:803076.
  • Nakanishi A, Homma E, Osaki T, et al. Association between milk and yogurt intake and mortality: a community-based cohort study (Yamagata study). BMC Nutrition. 2021;7:33.
  • Kim H-K, Kim S-H, Jang C-S, et al. The combined effects of yogurt and exercise in healthy adults: Implications for biomarkers of depression and cardiovascular diseases. Food Sci Nutr. 2018;6:1968–74.
26 Août 2024
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by YINI Editorial team
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Le yaourt peut renforcer la satiété et permettre de mieux réguler l’apport énergétique

énergie faim protéines satiation satiété
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La consommation de yaourt peut augmenter la satiété (la sensation d’avoir assez mangé), ce qui peut contribuer à réduire la quantité de nourriture consommée ou de calories.


La consommation de yaourt apaise davantage la faim que d’autres produits laitiers

Le yaourt supprime davantage l’appétit que d’autres produits laitiers :

  • La faim était 8 % moins intense chez les participants d’une étude ayant consommé du yaourt en guise de collation en milieu de matinée que lorsqu’ils ont consommé du fromage dont l’apport énergétique et le volume étaient équivalents.
  • Dans le cadre d’une étude, la faim était 10 % moins intense après consommation d’un yaourt en guise d’en-cas, par rapport à une portion équivalente de lait, et 8 % moins intense par rapport à une portion équivalente de fromage.
  • Une autre étude a montré que l’appétit et la quantité d’énergie ingérée ultérieurement étaient les plus réduits après la consommation de yaourt et de fromage, mais que seul le yaourt réduisait davantage l’appétit que le lait chez les jeunes adultes (âgés de 20 à 30 ans).
  • Dans une étude portant sur des enfants (âgés de 9 à 14 ans), les en-cas composés de yaourt à la grecque ou de fromage réduisaient davantage l’appétit qu’un en-cas composé d’un verre de lait à faible teneur en matières grasses.
  • Toutefois, la suppression de l’appétit et la quantité de nourriture ingérée ultérieurement étaient les mêmes après la consommation d’un yaourt à la grecque ou d’un produit fermenté à base de noix de coco au petit-déjeuner.
Évaluation de la faim 45 minutes après la
consommation d’en-cas lactés - YINI

Les yaourts à faible teneur en matières grasses augmentent davantage la sensation de satiété que les boissons à base de fruits

De scores de satiété plus élevés ont été observés après la consommation de yaourts à faible teneur en matières grasses dans le cadre d’une étude qui comparait ces yaourts à des boissons aux fruits contenant la même quantité de calories.

Du yaourt contenant de la pêche, mangé à la cuillère ou bu, était plus rassasiant que la boisson lactée aromatisée à la pêche et le jus de pêche : les deux formes de yaourt (solide et à boire) étaient associées à une faim moindre et à une meilleure sensation de satiété.

« Le yaourt est un aliment à forte teneur en protéines et à faible densité énergétique associé à une meilleure suppression de l’appétit que d’autres produits laitiers. Il pourrait aider à réguler l’apport énergétique lorsqu’il est consommé en guise d’en-cas »

Dr Anestis Dougkas

Le yaourt à forte teneur en protéines pourrait constituer un substitut sain aux en-cas hypercaloriques

La consommation de yaourt en guise d’en-cas à forte teneur en protéines et moins calorique au lieu d’en-cas à forte teneur en matières grasses, pourrait permettre de mieux contrôler l’appétit et la satiété et de réduire la quantité d’énergie ingérée ultérieurement.

  • Des femmes qui participaient à une étude ont eu moins faim après avoir consommé du yaourt à forte teneur en protéines au goûter qu’après avoir mangé une portion de biscuits salés et gras ou de chocolat de valeur énergétique équivalente.
  • Même si sa valeur énergétique était la même que pour les en-cas à forte teneur en matières grasses, le yaourt a retardé l’envie des participantes de manger le repas suivant d’environ 30 minutes.
  • De plus, les participantes ont consommé environ 100 calories de moins lors du repas qui a suivi la consommation du yaourt, par rapport aux calories consommées après avoir mangé des biscuits salés ou du chocolat.

Parmi les jeunes hommes en bonne santé, une boisson au yaourt consommée en milieu d’après-midi en guise d’en-cas a apporté une meilleure satiété au cours de l’heure précédant un repas qu’une barre chocolatée de valeur énergétique équivalente.

Satiété après consommation d’un en-cas jusqu’à la 
 réclamation du dîner - YINI

Comment le yaourt exerce-t-il son effet rassasiant ?

Plusieurs facteurs pourraient être responsables des propriétés rassasiantes du yaourt, notamment sa valeur nutritionnelle et ses effets sur les hormones qui régulent l’appétit.

  • La forte teneur en protéines du yaourt pourrait expliquer en partie la sensation de satiété plus élevée induite par le yaourt dans ces études.
  • La « précharge » en protéines, qui consiste à consommer de petites quantités de protéines à un moment précis avant un repas, renforce la satiété et réduit l’appétit en ralentissant la vidange de l’estomac et la communication directe avec le centre de régulation de l’appétit dans le cerveau.
  • On peut citer, parmi les autres facteurs qui peuvent être à l’origine de l’effet rassasiant du yaourt, sa densité énergétique, son mode de consommation (à la cuillère ou au verre) et sa vitesse de transit dans le système digestif. Les effets potentiels de la fermentation pourraient également jouer un rôle.
  • Le yaourt pourrait influencer la libération des hormones qui régulent l’appétit dans l’intestin.
  • Le yaourt consommé avant un repas stimule les réponses métaboliques entraînant une réduction de l’appétit avant le repas, un report de l’heure du repas et une glycémie post-prandiale plus basse.

« Le yaourt, grâce à la présence d’un profil d’acides aminés de qualité supérieure, favorise la satiété et réduit la quantité de calories ingérées. L’augmentation de l’acidité au cours de la fermentation a un effet bénéfique sur l’absorption du calcium. Or, l’augmentation de la biodisponibilité du calcium joue un rôle important, notamment chez les personnes consommant peu de calcium, dans la régulation de la glycémie et du métabolisme énergétique. »

Dr Michele Sculati

Références:

  • Dougkas A, Minihane AM, Givens, DI, et al. Differential effects of dairy snacks on appetite, but not overall energy intake. Br J Nutr. 2012;108:2274–85.
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