04 Nov 2024
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by YINI Editorial team
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Le yaourt, associé à une réduction du risque de diabète de type 2

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Plusieurs méta-analyses ont établi un lien systématique entre consommation de yaourt et réduction du risque de diabète de type 2 (DT2).

Lien entre consommation de yaourt et réduction du risque de DT2 dans 4 méta-analyses - YINI

Le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2 est constaté dans toutes les catégories de population et tranches d’âge.

Adultes

À l’inverse, le lien entre l’absence de consommation de yaourt et le risque de DT2 a été démontré au sein des populations d’Amérique du Nord, en Europe, au Royaume-Uni, en Australie et au Japon.

Une méta-analyse récente réunissant des données issues de 14 études menées aux États-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Espagne, en Australie et au Japon, sur un total de 483 090 personnes
(dont 32 896 atteintes de DT2) a constaté une réduction de 7 % du risque de DT2 avec chaque augmentation de 50 g de la consommation journalière de yaourt.

L’analyse des habitudes alimentaires de 192 352 adultes aux États-Unis comprise dans trois vastes études de cohorte prospectives a montré qu’une augmentation de la consommation de yaourt supérieure à une demi-portion par jour était associée à une réduction de 11 % du risque de DT2 sur une période de 4 ans.

L’étude menée par Chen et al. a établi un lien systématique entre la fréquence de la consommation
de yaourt et le risque de DT2 chez les jeunes adultes, les personnes d’âge moyen et les personnes âgées.

Une étude sur les jeunes Canadiens (âgés de 20 ans en moyenne) a établi que le fait de manger du yaourt protégerait contre la résistance à l’insuline chez les personnes à risque d’obésité, indépendamment des facteurs relatifs à leur mode de vie.

Enfants

Aux États-Unis, parmi les enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans, ceux qui mangeaient au moins une portion de yaourt par semaine présentaient un profil insulinique plus sain, donc un risque de DT2 plus faible, que ceux qui mangeaient plus rarement du yaourt.

Chez les enfants, la consommation de yaourt en guise d’en-cas a été associée à des effets bénéfiques sur la régulation du métabolisme, par rapport à la consommation d’en-cas à base de glucides, en particulier en ce qui concerne la régulation de la glycémie et de la réponse insulinique.

Le yaourt est associé à une réduction du risque de prédiabète

Des études menées sur de vastes cohortes au sein de la population néerlandaise ont identifié que le risque de prédiabète était plus faible en cas de consommation plus importante de produits laitiers fermentés, en particulier de yaourt.

Une consommation plus importante de yaourt à forte teneur en matières grasses était associée à des risques de prédiabète et de résistance à l’insuline plus faibles au cours d’une période de suivi de 11 ans.

Le lien avec le DT2 pourrait dépendre du type de produit laitier consommé

L’analyse de trois vastes études de cohorte prospectives portant sur un total de 192 352 personnes pendant 4 ans a permis de constater que remplacer les produits laitiers à forte teneur en matières grasses, tels que le fromage, par des produits laitiers plus maigres, tels que le yaourt ou le lait demi-écrémé ou écrémé, était associé à un risque de DT2 plus faible.

Une étude danoise a montré que le fait de manger du yaourt au lieu de boire du lait (entier ou écrémé) était associé à un taux de DT2 plus bas, sur une durée médiane de suivi de 15,3 ans chez des personnes âgées de 50 à 64 ans à l’inclusion (soit une réduction 11 à 17 % par portion et par jour où cette substitution avait eu lieu).

La substitution des en-cas à base de glucides par du yaourt est également associée à une réduction du risque de DT2

Dans une population de personnes âgées espagnoles à risque cardiovasculaire élevé, ayant fait l’objet d’un suivi pendant une période médiane de 4,1 ans, la substitution d’une portion quotidienne d’en-cas à base de glucides par une portion quotidienne de yaourt était associée à une réduction du risque de DT2.

De même, une étude menée au Royaume-Uni a permis de constater que la consommation de yaourt au lieu d’en-cas à base de pomme de terre était associée à une réduction de 47 % du risque de DT2 chez les personnes âgées de 40 à 79 ans au cours d’une période de suivi de 11 ans.

« Des données fiables montrent que la consommation régulière de yaourt est associée à une réduction du risque de diabète de type 2, à la prévention du syndrome métabolique ainsi qu’à un meilleur profil de risque cardiovasculaire au sein de la population générale. »

Professeur André Marette

Le yaourt permettrait de réduire le risque de syndrome métabolique

Plusieurs études constatent un effet bénéfique associé à la consommation de yaourt pour la prévention du syndrome métabolique (SMét) et l’amélioration du profil de risque cardiométabolique au sein de la population générale.
Par ailleurs, une méta-analyse d’études de cohortes prospectives a établi un lien entre la consommation de yaourt et une réduction de 20 % du risque d’apparition d’un SMét.

Par quels mécanismes le yaourt réduirait-il le risque de DT2 ?

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer le lien entre la consommation de yaourt et un risque plus faible de DT2.

  • Les personnes qui mangent du yaourt sont moins susceptibles que celles qui n’en mangent pas d’avoir une mauvaise hygiène de vie, qui est un facteur de risque de DT2.
  • Le yaourt est un aliment à faible indice glycémique, ce qui laisse supposer qu’il n’entraîne pas de pic de glycémie après le repas.
  • Les consommateurs de yaourt présentent des concentrations plasmatiques d’insuline et de peptide C plus faibles en réponse au glucose administré par voie orale. Ils présentent également un meilleur profil métabolique que les personnes qui ne mangent pas de yaourt.
  • Les bactéries vivantes du yaourt peuvent améliorer la composition du microbiote intestinal, ce qui contribuerait à réduire l’inflammation, elle-même liée au DT2.
  • Il est prouvé que le risque de DT2 diminue de 7 % avec chaque augmentation de 10 μg de vitamine K2 dans l’alimentation. Le yaourt au lait entier contient jusqu’à 28 μg de vitamine K2 par portion de 100 g.

Une consommation plus importante de yaourt réduirait les dépenses de santé

Des chercheurs analysant des données au Royaume-Uni ont prédit que si la population adulte augmentait sa consommation de yaourt d’une portion par jour, cela pourrait permettre au système national de santé d’économiser 140 millions de livres sterling en 5 ans, grâce à la réduction de l’incidence du DT2.

References